Parfois, la solitude est le prix de la liberté
On dit souvent qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné et qu’une solitude digne est préférable au maintien d’un NON amour à nos côtés.
Par NON amour, nous nous référons aux couples qui s’alimentent uniquement d’insatisfactions et dans lesquels règnent les sentiments négatifs qui s’emparent de la liberté émotionnelle de chacun des membres.
Il est fréquent qu’à un moment de notre vie, nous tombions dans ces mauvaises relations car depuis notre tendre enfance, nous apprenons que le couple idéal doit correspondre au schéma “je ne peux vivre sans toi”, “sans toi, ma vie n’aurait pas sens”, “si tu me quittes, je meurs” etc.
Si nous analysons ces phrases, nous nous rendons compte que nous nous infligeons une somme de pressions et d’exigences, à nous et à l’autre d’ailleurs, qui peuvent finir par entraver notre identité et nous détruire.
C’est pour cela que lorsque nous nous confrontons à une relation malsaine, il est primordial de réapprendre quelque chose : la seule personne dont nous avons besoin pour vivre, c’est nous-même. Ni plus ni moins. C’est très simple.
Il n’y a pas d’amour sans amour propre.
L’amour de votre vie, c’est vous-même. Quand allez-vous le comprendre ?
L’amour ne se supplie pas, l’amour ne s’implore pas, l’amour ne se pleure pas à l’excès.
L’amour est une condition saine, l’amour est une condition positive, l’amour est une compétence. L’amour est une ambition pour beaucoup d’entre nous mais un privilège pour peu.
La peur d’être seul nous fait vivre de mauvaises relations
Au début, la peur d’être seul dans la vie est quelque chose de positif et de sain. Cependant, comme dans tout, il y a certaines limites qu’il ne faut pas franchir.
Se soumettre à la douleur et supporter tout type de souffrance pour éviter la séparation est par exemple excessif.
Beaucoup de gens, comme conséquence de leur éducation et des expériences vécues, ressentent un grand désespoir face à l’idée de se sentir seuls au monde, et se lancent dans des relations impossibles.
Il existe un texte véritablement intéressant de mère Teresa, qui évoque cette idée:
“Il y a des personnes qui ont un conjoint mais qui se sentent aussi seules et vides que si elles n’en avaient pas. Il y en a d’autres qui ne veulent pas attendre, qui préfèrent marcher aux côtés de quelqu’un qui ne leur convient pas et qui, par égoïsme, refusent que cette personne s’éloigne alors qu’elles savent qu’elles ne la rendent pas heureuse.
Il y a des personnes qui insistent dans des relations déjà détruites, car elles pensent qu’être seules est difficile et inacceptable. Il y a des personnes qui décident d’occuper la seconde place en essayant d’arriver à la première, mais leur voyage est difficile, inconfortable et les remplit de douleur et de sentiment d’abandon.
Mais il y a d’autres personnes qui sont seules, qui vivent, qui brillent et s’offrent à la vie de la meilleure des manières. Des personnes qui ne s’éteignent pas, au contraire, qui s’allument chaque jour, de plus en plus. Des personnes qui apprennent à profiter de la solitude car elle les aide à se rapprocher d’elles-mêmes, à grandir et à renforcer leur intérieur.
Ces personnes sont celles qui un jour, sans connaître le moment exact ni la raison, se retrouveront du côté de celles qui aiment d’un amour véritable et qui tombent amoureuses d’une manière merveilleuse.”
C’est la société qui nous apprend à abhorrer la solitude
Il est fréquent de voir des promotions “un forfait offert pour un forfait acheté” dans les restaurants, les croisières, les bars etc.
Il n’est pas donc pas étrange de voir que nous avons tous cette idée préconçue selon laquelle, pour être une personne complète et épanouie, nous devons avoir de la compagnie.
Rares sont les personnes qui n’attendent pas que les autres effacent la sensation de solitude de leur esprit.
Nous avons tendance à nous sentir incapables de nous occuper de nous-même, et la conséquence la plus directe de cette pensée est le besoin de chercher quelqu’un qui nous protège.
Nous avons tendance à associer le fait de ne pas avoir de conjoint à l’isolement affectif et social, alors qu’en réalité, ne pas avoir de conjoint n’est pas synonyme de réclusion ou d’absence de contact humain significatif.
Il n’y a pas de formule magique qui nous aide à dépasser la crainte d’être seul mais la meilleure manière d’en finir avec cette idée est de commencer à l’être, seul.
Nous devons nous risquer à nous ressentir, à nous connaître et à avancer sans aide extérieure.
Que nous ayons un conjoint ou pas, nous retrouver avec nous-même et profiter de notre propre compagnie est essentiel pour notre bien-être. Le reste peut ou pas le stimuler, mais c’est accessoire.
Comme l’a dit Maurice Maeterlinck, “le silence intérieur est le soleil qui fait mûrir les fruits de l’âme”.
En d’autres termes, trouver de la compagnie en soi-même et tomber amoureux de son moi intérieur est un grand cadeau que l’on se fait.
Ensuite, quoi qu’il arrive, nous serons émotionnellement capables, si nous le souhaitons, de vivre en harmonie avec les autres.
Il y a aussi la possibilité où nous ne voulons pas tomber amoureux et où nous souhaitons être seul pour mieux nous connaître ou vivre des expériences que nous ne pourrions pas vivre autrement.
Cette décision qui semble simple ne l’est pas pour le commun des mortels car le schéma classique est d’avoir un conjoint.
Quoi qu’il en soit, pour tomber amoureux des autres, nous devons tomber amoureux de nous-même, c’est ce qui nous permettra d’atteindre l’équilibre intérieur dans la solitude, une grande compagne de voyage avec laquelle nous devrions tous parler lors de notre chemin de vie.
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