L'intelligence émotionnelle dans le sport : comment nous aide-t-elle ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
La psychologie du sport et de l’activité physique est une branche de la psychologie. Elle étudie nos processus psychiques et notre comportement au cours de l’activité sportive. Cette science appliquée cherche à connaître et à optimiser les conditions internes du sportif.
Grâce à la psychologie du sport et de l’activité physique, on tente de trouver l’expression du potentiel physique, technique et tactique acquise au cours du processus de préparation. Les chercheurs étudient ainsi les différents processus psychologiques qui influencent le comportement des sportifs.
Ces processus font référence aux concepts tels que la motivation, les processus émotionnels et leur influence sur le rendement des sportifs. On étudie également les différents aspects liés à l’intervention de la psychologie dans le sport : le rendement, l’initiation et la santé.
De cette manière, la psychologie du sport aide le compétiteur à contrôler son stress. Le stress produit une désorganisation émotionnelle et comportementale qui peut avoir un impact sur son rendement.
A partir de 1995, et avec l’apparition de l’œuvre Intelligence Emotionnelle de Goleman, on commença à étudier l’intelligence émotionnelle par différents moyens aussi bien scientifiques que non scientifiques. A partir de là, une augmentation de l’intérêt social et scientifiques sur les processus émotionnels s’est produite. Cependant, cette notion apparaîtra pas dans le contexte sportif avant 2001, lorsque les premières études firent leur apparition. Ces études commencèrent à être effectuées de manière plus intensive à partir de 2009.
Qu’entendons-nous par intelligence émotionnelle ?
L’intelligence émotionnelle suppose un autre moyen de comprendre l’intelligence. Avec elle, nous allons aller au-delà des aspects cognitifs, tels que la mémoire et la capacité à résoudre les problèmes.
Le concept d’intelligence émotionnelle est avant tout lié à notre capacité à nous diriger efficacement vers les autres et vers nous-même. Mais ce n’est pas uniquement ça. Cela implique également de nous connecter avec nos émotions, de les gérer, de nous motiver, de freiner certaines de nos pulsions, de vaincre nos frustrations… Daniel Goleman, le gourou de l’intelligence émotionnelle explique qu’au sein de son approche sur cette dernière, il existe quatre dimensions basiques qui l’articulent :
- La première est la conscience de soi. Elle fait référence à notre capacité à comprendre ce que nous ressentons et à être toujours connectés avec nos valeurs, notre essence.
- Le second aspect est la motivation personnelle et notre capacité à nous orienter vers os objectifs, à récupérer des contretemps et à gérer le stress.
- La troisième dimension est liée à la conscience sociale et à l’empathie.
- Le quatrième point est sans doute la pierre philosophale de l’intelligence émotionnelle : notre capacité à avoir des relations, à communiquer, à arriver à des accords, à nous connecter positivement et respectueusement avec les autres.
L’intelligence émotionnelle dans le sport
Dans le sport, les exigences et les demandes de la compétition sont chaque fois plus importantes. Les différences marquent chaque fois davantage des facteurs qui ne sont pas dérivés directement du propre entraînement physique, tels que la nutrition ou la psychologie. Ainsi, la psychologie sportive se charge d’analyser, d’étudier et d’observer les comportements, les réactions et les réponses émotionnelles de l’individu ou de l’équipe.
Pour cela, il faut « contrôler » positivement les émotions ou les rediriger de manière à ne pas les laisser influencer négativement les performances sportives. Pourquoi l’intelligence émotionnelle ? Car dans le sport il faut prendre des décisions rapides et adéquates.
L’intelligence émotionnelle suscite beaucoup d’intérêt pour le collectif du sport. Les élément intrapersonnels et interpersonnels ont une application directe. La connaissance de l’autre, l’auto-régulation des émotions, la motivation personnelle, les habilités sociales et l’empathie sont des outils que tout sportif doit plus ou moins savoir manipuler.
Beaucoup des techniques de relaxation, de concentration, de visualisation… sont partagées. Les clubs, les fédérations, les entraîneurs font de plus en plus appel à des professionnels pour mettre en place ces techniques. De cette manière, ils prétendent améliorer le rendement de leurs sportifs.
De nombreux outils partageant l’intelligence émotionnel et le sport ont une caractéristique principale. Cette caractéristique est qu’ils sont très pratiques, surtout dans l’application de la vie quotidienne.
L’intelligence émotionnelle dans le sport est une aire très intéressante qui produit de nombreux bénéfices.
L’importance d’exercer un contrôle sur les émotions
De nombreuses études ont mis en avant l’importance du fait qu’un athlète soit capable d’exercer un contrôle sur ses émotions, en relation avec la pratique sportive. Hanin et Sirja (1995) découvrirent que les émotions en relation avec le succès sportif présentent des zones individuelles optimales.
Cependant, au niveau du groupe c’est différent. Chaque athlète réagit différemment face au stress, en ayant besoin d’un certain niveau d’émotions négatives ou positives pour donner un point de performance optimale au jeu.
L’étude de l’intelligence émotionnelle et du sport fut néanmoins rare. Cela interpelle lorsque nous tenons compte de l’importance de ce processus dans les autres domaines, tels que le domaine éducatif ou professionnel. Cependant, les quelques études nous affirment que l’intelligence émotionnelle est très importante pour l’exécution.
Les bénéfices de l’intelligence émotionnelle dans le sport
L’intelligence émotionnelle dans le sport peut provoquer moins de blessures sportives, une augmentation du rendement sportif et moins d’abandons. D’autre part, l’intelligence émotionnel est une construction en lien avec la personnalité qui agit comme un facteur déterminant lorsque le sportif se trouve sous pression.
Face à la situation de pression, le sportif doit prendre des décisions en quelques dixièmes de secondes ce qui génère en lui des pics de stress. Pour cela, chaque sportif, notamment les professionnels, doivent être entraînés à ce niveau. De plus, les bénéfices de l’intelligence émotionnelle dans le sport peuvent être résumés ainsi :
- Au niveau émotionnel. Améliore l’atteinte des objectifs, la compétitivité, l’identification des valeurs du sport et des valeurs personnelles, la valorisation personnelle, le travail en équipe, le leadership, l’empathie, le contrôle des réactions et émotions négatives entre autres.
- Au niveau physique. Aide à savoir s’organiser, à ne pas s’obséder avec le sport, à avoir des moments de repos, à mieux gérer le temps et à se créer des habitudes alimentaires adéquates.
- Au niveau social. Améliore la relation avec l’équipes, entraîneurs, préparateurs, physiothérapeutes etc.
- Au niveau rationnel. Aide à apprendre comment fonctionne le jeu, aspects techniques et tactiques.
Comme nous pouvons le voir, les bénéfices de l’intelligence émotionnelle dans le sport sont nombreux bien que le corps de recherche ne soit pas encore très développé. Cependant, celui-ci est en augmentation. Comme nous l’avons mentionné, dans le sport (un monde dans lequel une seconde ou quelques centimètres peuvent séparer le gagnant du perdant), les petits-grands facteurs tels que l’intelligence émotionnelle ont une grande importance.
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