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Le cavalier rationnel et le cheval émotionnel : l'équilibre humain

4 minutes
Le cavalier rationnel et le cheval émotionnel : l'équilibre humain
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Notre cerveau est symboliquement divisé en deux hémisphères cérébraux, connus comme l’hémisphère droit “émotionnel” ou “intuitif” et l’hémisphère gauche “rationnel”. L’équilibre humain est déterminé par la relation entre les deux et influe sur notre propre bien-être.

Dans notre cerveau, le centre des émotions se trouve dans la partie la plus ancienne, phylogénétiquement parlant. Cependant, notre partie plus logique et rationnelle part du néocortex, la zone la plus récente, et nous permet de réaliser les tâches mentales les plus sophistiquées.

Émotion et raison ne sont pas des pôles opposés; les émotions sont la base de la raison et donnent de la valeur à nos expériences. Ainsi, le neuroscientifique Paul MacLean a comparé la relation entre cerveau rationnel et cerveau émotionnel avec celle qui existe entre un cavalier compétent (expérimenté et logique) et son cheval (fort et instinctif).

L’équilibre humain est déterminé par la relation entre l’hémisphère émotionnel et l’hémisphère rationnel.

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L’équilibre humain

Le mot équilibre vient du latin aequilibrĭumaequus, qui signifie “égal” et libra qui signifie “balance”. Nous reconnaissons l’équilibre dans l’harmonie, dans l’équanimité, la mesure, le bon sens, la lucidité et également, bien sûr, chez les personnes qui jouissent d’une bonne santé mentale.

Quand notre cerveau émotionnel et notre cerveau rationnel sont en équilibre, nous pouvons mieux nous ressentir nous-mêmes et ressentir notre propre expérience personnelle. Par exemple, dans des situations où notre survie est menacée, les deux systèmes (émotionnel et rationnel) peuvent fonctionner de façon indépendante.

Le système émotionnel nous donnerait l’énergie nécessaire pour adopter une première mesure urgente (nous agripper de toutes nos forces à une rampe ou à une partie saillante dans le cas où nous serions tombés dans un précipice) et la raison chercherait une façon de nous sortir de là (nous ne pourrions pas rester éternellement suspendus).

L’équilibre humain détermine notre bien-être.

Le cavalier et le cheval

Un cavalier compétent doit apprendre à dominer son cheval s’il veut le chevaucher. S’il n’y a pas beaucoup d’obstacles et si le temps est favorable, il sera plus facile pour le cavalier d’apprendre à le contrôler. En revanche, si une chose inattendue se produit, comme un grand bruit ou les menaces d’autres animaux, le cheval essayera de prendre la fuite et le cavalier devra s’agripper, maintenir son équilibre et apaiser intelligemment l’inquiétude du cheval.

La même chose se produit quand les personnes se sentent menacées, ont peur ou ont un énorme désir sexuel. Dans ces circonstances, il est plus difficile de ne pas perdre le contrôle. Le système limbique détecte et décide des menaces qui sont importantes ou non, et les connexions entre la raison (les lobes frontaux) et ce système deviennent confuses.

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La recherche neuroscientifique a révélé que la majeure partie des problèmes psychologiques ne sont pas causés par des problèmes de compréhension mais par des pressions dans les régions qui sont chargées, de manière plus spécifique, de l’attention et de la perception. Il est très compliqué de suivre des processus logiques avancés quand notre cerveau émotionnel se met à paniquer et ne se concentre que sur les signaux qu’il perçoit comme dangereux.

Que se passe-t-il quand le cavalier ne contrôle pas le cheval ?

Parfois, nous nous fâchons avec des personnes que nous aimons ou nous avons peur de quelque chose ou de quelqu’un dont nous dépendons. Cela entraîne une lutte. Nos “viscères” et notre cerveau entament une bataille qui, indépendamment de celui qui gagne, nous fait très souvent nous sentir mal.

Si le cavalier (cerveau rationnel) et le cheval (cerveau émotionnel) ne se mettent pas d’accord, qui finit par gagner? En principe, nous dirions le cheval car il a beaucoup plus de force. En fait, ce résultat est plus probable avant que notre cerveau ne finisse de se développer complètement, une chose qui, selon les études, se produit vers 21 ans. Avant cela, notre lobe préfrontal n’a pas terminé de se former et, à moins que nous ayons acquis des outils qui compensent sa faiblesse, il est en infériorité face à la force du système limbique.

Une fois que notre cerveau a achevé son développement (ou presque achevé, car il n’arrête jamais d’évoluer), il est plus simple pour la personne d’exercer un contrôle sur sa partie la plus instinctive et émotive. Par ailleurs, l’expérience et les outils acquis sur le chemin de la vie aident aussi. Par conséquent, enrichir ces deux aliments (expérience et outils psychologiques) va nous aider à empêcher notre cerveau émotionnel de prendre le contrôle de nos pensées ou comportements lorsque cela nous serait nocif.

“Suivez votre cœur mais emmenez aussi votre cerveau.”

Alfred Adler

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Références bibliographiques

Van der Kolk, B. A. (1994). The body keeps the score: Memory and the evolving psychobiology of posttraumatic stress. Harvard review of psychiatry1(5), 253-265.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.