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Déficit cognitif léger: causes et symptômes

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Déficit cognitif léger: causes et symptômes
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Écrit par Judith Francisco
Dernière mise à jour : 21 décembre, 2022

On appelle déficit cognitif léger (DCL) un état transitionnel entre les changements cognitifs du vieillissement normal et un stade précoce de la démence. Aujourd’hui, ce déficit est déjà reconnu comme une condition pathologique et plus comme un processus normal associé à l’âge.

Plus concrètement, on l’utilise de manière spécifique pour faire référence à un groupe d’individus qui présentent un certain degré de déficit cognitif. La sévérité de ce déficit, cependant, est insuffisante pour établir un diagnostic de démence. Pour différencier le déficit cognitif léger de la démence, nous devons prêter attention aux limitations quotidiennes causées à la personne.

Mais comment pouvons-nous détecter ce début de démence ? Quels sont les principaux symptômes du déficit cognitif léger ? Pourquoi ce trouble apparaît-il? Voici les questions auxquelles nous essayerons de répondre dans cet article.

Pourquoi le déficit cognitif léger apparaît-il ?

L’élargissement de la pyramide de population au niveau des strates les plus âgées, favorisé par une plus grande espérance de vie, fait que le nombre de personnes affectées par des altérations cognitives et de possibles syndromes démentiels augmente. Il s’agit d’une donnée intéressante, surtout si nous prenons en compte le fait que l’âge avancé est un facteur de risque clé pour le développement de cette pathologie.

D’autres études socio-démographiques ont trouvé une plus grande prévalence de ce déficit chez les femmes de 71 à 80 ans. On la retrouve plus particulièrement chez des femmes mariées qui n’ont presque pas été scolarisées. Même si cela ne veut pas dire qu’il existe une relation de causalité entre le fait d’être une femme et le fait de souffrir d’un déficit cognitif léger, bien sûr.

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Par ailleurs, les causes de ce trouble sont encore inconnues et les chercheurs continuent à l’étudier pour répondre aux questions qui restent en suspens.

Quels sont les symptômes du déficit cognitif léger ?

Les patients atteints de déficit cognitif léger présentent principalement une déficience de la mémoire, en particulier de la mémoire épisodique. Elles sont donc conscientes de leurs déficits. Diverses études ont par ailleurs démontré que l’engagement de la mémoire épisodique est un signe annonçant la maladie d’Alzheimer dans les 1-7 années suivant l’évaluation initiale.

D’autres troubles cognitifs comme les troubles du langage (difficultés à trouver le mot souhaité), de l’attention (difficultés à se concentrer ou à suivre une conversation) et des habiletés visuo-spatiales (difficultés à s’orienter dans des endroits familiers) pourraient aussi configurer un type spécifique de déficit cognitif léger.

En outre, les symptômes psychologiques et comportementaux sont aussi communs. Ils peuvent inclure des hallucinations, une agitation, une agressivité et une humeur dépressive, entre autres. La présence de ces symptômes peut pousser le déficit cognitif à se développer plus rapidement. La qualité de vie du patient et de ses soigneurs va donc être affectée de manière négative.

Pour résumer, les critères du déficit cognitif léger seraient les suivants :

  • Une préoccupation par rapport à un changement dans la cognition du patient
  • Une altération au niveau d’une ou plusieurs fonctions cognitives (mémoire, fonction exécutive, attention, langage, habiletés visuo-spatiales)
  • Une indépendance au niveau des habiletés fonctionnelles, même si la personne fait des erreurs ou met plus de temps à réaliser les tâches les plus complexes (par exemple, payer ses factures, faire ses courses…)
  • Ne pas présenter de signes de démence

Existe-t-il un traitement pour le déficit cognitif léger ?

Dans un premier temps, si un déficit cognitif léger est soupçonné, le plus important est d’aller consulter son médecinUne évaluation adéquate peut empêcher le développement du trouble ou, du moins, le freiner. Par ailleurs, il est essentiel de voir si ce déficit est la conséquence d’un dommage cérébral spécifique, comme un accident cérébrovasculaire. Après l’évaluation, et si le diagnostic de déficit cognitif léger est confirmé, il faudra planifier une intervention.

Au cours de ces dernières années, plusieurs études ont été réalisées. Dans ces dernières, on utilisait les mêmes médicaments que pour la maladie d’Alzheimer. La majorité de ces recherches nous révèlent que ce type de traitement n’est pas efficace pour freiner l’avancée du déficit cognitif léger.

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En ce qui concerne l’approche non pharmacologique, on a pu observer que les interventions cognitives peuvent être plus efficaces pour améliorer la mémoire, l’exécution des activités quotidiennes et l’humeur des patients. Ces interventions cognitives incluent les programmes d’entraînement cognitif, la stimulation cognitive et la rééducation cognitive. D’autres études ont aussi démontré que l’exercice physique aurait un effet positif sur la démence du type Alzheimer ou sur le DCL.

Pour conclure, même s’il n’existe pas toujours d’intervention qui puisse empêcher le déficit dont nous parlons, nous savons que de nombreuses recherches sont effectuées sur ce thème. Tout espoir est donc permis. Jusqu’à ce que nous trouvions de nouvelles formes d’intervention, le plus important est d’agir rapidement et de promouvoir des facteurs de protection pour que la maladie n’avance pas et ne limite pas davantage les patients.

 

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.