Aspects psychologiques et physiologiques du contrôle de l'esprit
Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
De nombreuses personnes sont exploitées chaque jour dans leur travail. La valeur qu’ils apportent – à l’entreprise, à la société – est beaucoup plus grande que ce qu’ils reçoivent en retour. De plus, un pourcentage élevé d’entre eux en sont conscients et ne protestent pas contre leur situation. Ils ont très peu de choses, mais la crainte de perdre le peu qu’ils ont est énorme, bien plus grande que la confiance qu’ils ont en leurs capacités. Aujourd’hui, nous allons donc parler d’un facteur qui influence l’ensemble de l’équation : le contrôle de l’esprit.
Il en va de même pour les inégalités. Les pauvres acceptent des systèmes dans lesquels ils sont de plus en plus pauvres et les riches plus riches, et non sur leurs propres mérites. De même, dans les sociétés sexistes dans lesquelles nous vivons, les femmes jouissent de moins de possibilités. En définitive, dans les systèmes dans lesquels nous vivons, la plupart des citoyens sont exploités d’une manière ou d’une autre, ce qui nous amène à nous demander pourquoi ils l’acceptent. Une réponse possible se trouve dans le contrôle de l’esprit.
Pour garder les gens sous contrôle, que ce soit pour un salaire, par le biais d’obligations ou en créant des règles, vous devez contrôler votre esprit. Le contrôle de l’esprit permettra aux gens de ne pas remettre en question leur situation, de faire leur travail pour un maigre salaire et de ne rien critiquer. C’est-à-dire qu’ils se croient libres alors qu’ils ne le sont pas. La psychologie et le contrôle de l’esprit jouent ici un rôle décisif.
Le contrôle de l’esprit
Le contrôle de l’esprit est basé sur l’obtention d’un consensus (ou l’illusion d’un consensus). Pour que tout le monde soit d’accord sur quelque chose. Évidemment, tout le monde n’appuiera pas la même idée pour la même raison. Il y en aura qui l’accepteront parce qu’ils ne trouvent pas d’autre issue ou parce qu’ils ont le sentiment qu’ils ne pourront pas changer. Il y aura aussi ceux qui croient que c’est la meilleure idée possible ou qui ne se sont tout simplement jamais remis en question. Il peut même y avoir une internalisation psychologique. Le contrôle ultime de l’esprit.
Dans les techniques de contrôle mental, il existe plusieurs types à distinguer. Nous allons garder deux aspects : le psychologique et le physiologique. L’aspect psychologique concerne l’internalisation de la situation défavorisée, l’oppression et la discrimination de l’ordre social existant et l’affirmation de ses traditions, normes et valeurs, c’est-à-dire son idéologie. D’autre part, l’aspect physiologique est lié à la manipulation technologique des esprits.
L’aspect physiologique trouve est particulièrement utile dans les cas où le contrôle psychologique ne fonctionne pas sur l’individu ciblé. Quand les gens ne croient pas à une idéologie, des aspects physiologiques sont utilisés pour les faire accepter, même s’ils ne le croient pas encore. Ces deux aspects sont expliqués plus en détail ci-dessous.
L’aspect psychologique du contrôle de l’esprit
Comment les gens peuvent-ils intérioriser une condition dans laquelle ils deviennent des perdants ? Pour y répondre, il existe différents mécanismes psychologiques qu’il nous faut aborder. L’un d’entre eux est la transformation de l’ennui et de la frustration en agression. Cette agression, à son tour, est canalisée vers le soutien au militarisme.
Un exemple de cela est l’appui solide que les interventions Des États-Unis en Irak et en Afghanistan ont reçu. Un autre mécanisme est la déviation de la non-conformité vers le consumérisme ou le renforcement des valeurs religieuses. Les deux encouragent les personnalités soumises qui croient aux autorités supérieures et à l’ordre social et économique existant.
“L’essence de la coercition psychologique est que ceux qui agissent sous son influence ont l’impression d’agir de leur propre initiative. La victime de manipulation mentale ne sait pas qu’elle est une victime. Les barreaux de sa prison lui sont invisibles et elle pense qu’elle est libre. Le fait qu’elle ne soit pas libre n’est apparent que pour les autres. Son esclavage est strictement objectif.”
-Aldous Huxley-
Ces facteurs sont également renforcés par la peur de la liberté. Elle est cultivée par l’éducation, les traditions, les normes et les valeurs actuelles. Les médias ne peuvent pas non plus être sous-estimés, puisqu’ils participent à renforcer l’impact psychologique en utilisant des techniques telles que le “bombardement” de l’information, qui bloque la critique réfléchie. Enfin, l’une des méthodes les plus efficaces de contrôle de l’esprit est la peur. Ceci, combiné à l’ignorance, peut déclencher des sentiments de panique et d’insécurité, conduisant à des décisions hâtives.
L’aspect physiologique du contrôle de l’esprit
L’aspect physiologique du contrôle de l’esprit fait référence aux réponses du cerveau aux ondes électromagnétiques et radio. Nos cerveaux ont des fréquences électromagnétiques différentes qui sont liées à différents états de conscience. Ainsi, nous trouvons les ondes qui correspondent aux états de sommeil profond et de coma ; les ondes thêta qui correspondent au sommeil normal ; les ondes alpha, qui correspondent à un état d’éveil détendu ; et enfin, les ondes bêta, qui sont associées à un état d’éveil complet.
Les appareils électroniques peuvent changer ces ondes en incitant notre cerveau à entrer dans des états différents. Évidemment, nous n’allons pas entrer dans le coma à partir des ondes d’un téléphone, mais ces ondes, ainsi que la saturation des stimuli fournis par le téléphone mobile peuvent nous faire maintenir un état d’éveil complet même lorsque nous voulons dormir. De même, il existe des dispositifs qui peuvent générer une désorientation sensorielle et qui sont utilisés dans le contrôle des masses.
En combinant les deux aspects du contrôle de l’esprit et d’autres qui ne sont pas commentés, il est possible de prendre le contrôle des gens en leur faisant intérioriser une idéologie. Ces formes de contrôle sont de l’esclavage moderne. Pour s’en sortir, il n’y a rien de mieux que la pensée critique et une bonne éducation.
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