Quand tout abandonner est la seule option
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
Il y a des moments où tout abandonner est la seule option. Loin d’être un acte de lâcheté ou de reddition, celui qui choisit de faire ses valises et de lever les yeux vers l’horizon est vraiment courageux. Parce qu’à la fin, on se lasse d’avoir le cœur brisé, de pleurer en cachette, et avant que le vent n’emporte notre âme, il faut partir.
Tout abandonner ne signifie nullement oublier tout ce qui a été vécu ou déraciner toutes nos identités, tous nos liens. Il s’agit simplement de nous transformer. Intégrer le passé, le présent et le désir d’avenir, dans un même être, dans une entité capable de se créer et non de se « recréer » dans la souffrance, dans la douleur, dans ce qui, tel un château de sable au bord de la océan, ne tient plus.
“Si vous ne gravissez pas la plus haute montagne, vous ne profiterez jamais du paysage”
-Pablo Neruda-
D’une manière ou d’une autre, nous avons tous vécu ou vivrons ce même sentiment. Celui de percevoir qu’une partie de ce qui nous entoure a perdu son sens : quelque chose vient d’expirer. Certains ressentent le besoin pressant d’expérimenter de nouvelles choses, tandis que d’autres, remarquent la nécessité de s’éloigner de ce qui les entoure. Pour leur santé physique ou émotionnelle.
Quoi qu’il en soit, tout abandonner n’est pas facile. La peur et l’incertitude nous accompagnent dans nos bagages, et bien que la tête nous dise « va », le cœur se sent incapable de fermer cette valise.
Nous vous proposons d’y réfléchir.
Tout abandonner est aussi un acte de survie
Quelque chose dont nous avons souvent parlé dans notre espace est que notre cerveau n’aime pas les changements. Un changement comporte des risques et donc un défi à notre survie. Cependant, il existe un type de situation où cet architecte interne des émotions, des instincts et des comportements nous donne un signal d’alarme très pertinent.
Prenons un exemple. Nous traversons une période de stress intense. Notre environnement exigeant nous pousse à la limite. Et nous-mêmes, loin de gérer cette pression, nous laissons emporter par cette marée incessante. Or, un matin, en prenant le métro pour aller travailler, nos pieds et notre esprit prennent un autre cours. Nous avons commencé à marcher et à marcher, jusqu’à ce que presque sans savoir comment, avons atteint la périphérie du centre urbain, là où ne résident que le calme, le repos et l’équilibre.
Nous avions besoin de “nous évader”. Notre instinct de survie prend soudainement le dessus et nous offre ce qui peut nous aider le plus : la distance et le silence. Notre cerveau n’aime pas les changements, mais nous devons garder à l’esprit qu’il fera tout son possible pour que nous survivions, de sorte que cette invitation à “tout abandonner” se traduit par un besoin de “d’auto-soin “ que nous ne pouvons ignorer.
Comme fait curieux, nous parlerons de John Tierney. Ce journaliste du “New York Times” a écrit un livre à succès intitulé “Willpower” décrivant ses propres expériences avec le stress, l’anxiété et les pressions extérieures.
Il décrit comment la « maîtrise de soi » maintenue au fil du temps peut nous détruire. Vivre dans des situations oppressantes fait que ce qui précède se produit tôt ou tard : notre cerveau tape sur la table pour nous faire comprendre ceci : soit on change, soit on perd tout.
Si votre vie n’est pas la votre, cherchez votre vraie vie
Si l’existence que vous menez ne correspond pas à vos énigmes intérieures, partez. Aussi, si vous êtes un étranger dans votre propre vie, partez vous retrouver. Si la réalité qui vous entoure maintenant est peuplée d’épingles, volez. Votre santé physique et émotionnelle vous remerciera.
Maintenant, tout abandonner est quelque chose que nous seuls pouvons décider. Certains auront juste besoin de faire de petits changements pour retrouver le bien-être. Cependant, des changements ponctuels ne suffisent parfois pas. Ils ne soulagent pas, ils ne guérissent pas, ils ne réparent pas. Nous devons faire un pas de plus pour laisser davantage de distance à ces cartes personnelles qui nous définissaient.
Voici quelques stratégies auxquelles réfléchir.
Clés pour trouver votre vraie vie
Quand vient le temps de tout quitter, nous devons savoir clairement pourquoi nous le faisons et quel objectif nous avons en tête. Parce que lorsqu’une personne a un “pourquoi”, elle peut passer par n’importe quel “comment”. Si vous favorisez un changement, faites-le efficacement, pour être qui vous voulez vraiment : quelqu’un d’heureux, quelqu’un qui tient les rênes, quelqu’un qui se donne une nouvelle chance d’être heureux.
- Lorsque nous traversons ces “tsunamis émotionnels” il est nécessaire de réfléchir et de se parler. La meilleure réponse sur ce que vous devriez ou ne devriez pas faire est en vous.
- Tout abandonner n’est en aucun cas « s’évader », nous l’avons indiqué au début. Par conséquent, vous devez expliquer très clairement à votre environnement pourquoi vous le faites. Affirmez-vous dans vos envies et vos besoins. Prenez le contrôle total de vos actions.
- Personne ne vous assurera que ce changement fonctionnera, cependant, cela peut être la MEILLEURE chose de votre vie. Ainsi, il faut gérer les peurs et les incertitudes. De quelle manière? Les transformer en illusions.
Rappelez-vous enfin, que notre seul but dans cette vie est de “s’épanouir”. Maintenant, il faut toujours trouver les meilleurs endroits, car tous les scénarios ne sont pas sains pour nourrir nos racines.
Cela pourrait vous intéresser …
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.