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Pourquoi ne nous souvenons-nous pas toujours de nos rêves?

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Pourquoi ne nous souvenons-nous pas toujours de nos rêves?
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater

Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 15 novembre, 2021

Nous passons quasiment un tiers de notre vie à dormir. Cependant, nous n’avons pas toujours conscience de ce qui se passe dans cet univers onirique, étrange, fascinant et bien souvent surréaliste où des images révélatrices s’inscrivent. Pourquoi cela se passe-t-il ? Pourquoi ne nous souvenons-nous pas toujours de nos rêves ?

Dali disait que le fait de ne pas comprendre le sens de son art ne signifiait pas pour autant que ce dernier en était dénué. S’il faisait souvent ce commentaire, c’était dû en partie à une réalité très concrète. Une grande partie des œuvres de ce peintre, sculpteur, graveur et scénographe inoubliable se nourrissait du monde des rêves. Dali était un authentique rêveur, un spécialiste des rêves lucides qu’il provoquait en lui pendant ses siestes.

Certains ont beaucoup de facilité à se rappeler de tous leurs rêves en détail. D’autres ont au contraire la sensation de n’avoir pas rêvé car leur souvenir est très vague, quasiment inexistant. Le fait de se rappeler ou non des rêves est dû à une région cérébrale très concrète.

Malheureusement, la grande majorité de la population ne dispose pas de cette capacité. De plus, le pourcentage de personnes parvenant à se rappeler précisément des événements rêvés est très faible en comparaison à ceux qui ne disposent que d’une empreinte, d’une sensation, d’un ensemble d’images désordonnées et quasiment sans signification. Cette réalité qui pour beaucoup peut se montrer frustrante a de nombreuses explications que nous allons révéler en suivant.

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Pourquoi oublions-nous parfois nos rêves ? La réponse se trouve dans notre cerveau

Les êtres humains répartissent leur sommeil en moyenne en cycles de 90 ou 100 minutes qui se divisent ensuite en différentes étapes. Les rêves qui nous plongent dans les scénarios les plus fascinants et terrifiants, ceux qui sont les plus vécus se développent au cours de la phase REM (sommeil de mouvements oculaires rapides). Au cours de cette phase, les émotions et les sensations sont toujours à fleur de peau. Il est également important de savoir que la phase REM, en plus d’être l’étape la plus longue du sommeil, en est également la dernière. Il est donc commun de se réveiller à l’improviste et de ne se rappeler que des derniers instants de cette phase. 

Au-delà des phases du sommeil, de nombreux neurologues nous disent que le “cerveau endormi” n’a pas de mémoire. Nous ne sommes donc pas programmés pour stocker des données au cours de cette étape car à première vue, rien de ce qui va nous arriver ne sera important ou utile. Si ce principe était totalement certain, pourquoi et contrairement à d’autres, beaucoup ne se rappellent pas de leurs rêves  ?

La réponse nous a été offerte par une étude récente de l’Université de Monash de Melbourne en Australie. Il s’agit d’une théorie qui a été énoncée en 2011 dans le magazine Neuron après la réalisation d’une série de tests ayant recours à la résonance magnétique.

La clé ne se trouve nul part ailleurs que dans l’hippocampe. Cette structure cérébrale associée à nos émotions et à notre mémoire serait essentiellement “la coupable”. Elle nous permettrait donc de conserver une grande partie des rêves que nous vivons chaque nuit. Approfondissons cela dans la suite de cet article. 

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L’hippocampe et le monde onirique

Ceux qui pourraient penser que lorsque l’on s’endort sur le lit ou le canapé, le cerveau se “déconnecte” complètement se trompent. Il n’existe aucun déconnexion complète. En réalité, le cerveau entre pour ainsi dire dans un autre mode énergétique . De cette manière, l’une des dernières structures à passer de l’état conscient à l’état inconscient est l’hippocampe. 

Cette aire est principalement chargée de faire passer la mémoire à court terme à la mémoire à long terme. Ainsi, pour certaines raisons, certaines personnes subissent la déconnexion de cette aire cérébrale un peu après que les autres ce qui leur permet de conserver davantage d’informations associées à leur tissu onirique. Pour le reste (90% des personnes), le fait de ne pas se rappeler de nos rêves est dû à la déconnexion de l’hippocampe à un moment précis choisi par notre cerveau pour pouvoir faire ainsi d’autres choses “plus importantes”.

Il convient de préciser également que l’hippocampe reste opérationnel pour réaliser d’autres tâches. Pour d’autres processus essentiels : au cours de ces phases du sommeil, il est continue de passer au crible l’information pour séparer les choses importantes de celles qui ne le sont pas. Il élimine des informations, efface des données et des images vues au cours de la journée pour ne garder en mémoire à long terme que ce qu’il considère important. L’hippocampe est tellement concentré sur ce processus qu’il ne prêtera pas souvent attention au film onirique dans lequel nous sommes immergés. 

 

Différence d’activité de l’hippocampe chez les individus

D’autre part, et grâce à un article publié dans la revue Neuropsychopharmacology, on a pu voir que les personnes se rappelant généralement de leurs rêves présentent un hippocampe plus conscient et une plus grande activité de l’union temporo-pariétal (centre de traitement de l’information dans le cerveau).

D’une certaine manière, nous pourrions dire que la différence entre ceux qui se rappellent de leurs rêves et ceux qui ne s’en rappellent pas est due au hasard, au fait d’avoir un cerveau doté d’un hippocampe plus actif et réticent à se déconnecter la nuit. 

Si nous ne nous rappelons pas de nos rêves, que pouvons-nous faire pour y parvenir ?

Nombreux sont ceux qui aimeraient souvent y parvenir : se rappeler avec précision de chacun de leurs rêves. C’est comme si en y parvenant, nous pouvions comprendre des choses sur nous-mêmes qui ne sont pas conscientes ou évidentes à première vue. Il convient de dire que les techniques proposées pour y parvenir ne sont ni recommandées, ni efficaces à 100%.

La théorie la plus récurrente est celle qui nous suggère le fait de programmer notre réveil en cycles de 30 ou 35 minutes. Ce réveil soudain nous permettrait de nous rappeler de nos rêves et donc de pouvoir les écrire rapidement dans un carnet. Bien évidemment, cette suggestion nous pousserait à avoir un sommeil de mauvaise qualité et à ne pas pouvoir nous reposer de manière adéquate. Ce n’est donc pas recommandé. 

Pour finir, rappelons-nous que si nous ne nous rappelons pas de nos rêves, c’est que notre cerveau ne les considère pas comme importants. En moyenne, les rêves dont nous nous rappelons sont les plus importants. Ceux sont ceux qui sont dotés du composant émotionnel le plus fort et qui peuvent donc renfermer un message à interpréter dans la mesure du possible.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.