Quand est-ce le moment de demander de l'aide ?
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
Quand avons-nous besoin d’aide ? Quand devons nous chercher une main tendue ou la demander et finir d’avancer seul ? Quand est-ce que l’aide externe devient nécessaire ? Existe-t-il des schémas objectifs pour avoir recours à quelqu’un qui nous aidera ? En clair, quand est-ce le moment de demander de l’aide ?
Nous ne pouvons pas définir un temps concret qui puisse marquer universellement le moment de demander de l’aide. Les limites sont particulières, tout comme le sont les ressources. Donc, comment pouvons-nous prendre conscience des choses ? Chacun doit connaître les changements qui se produisent dans sa vie, ainsi que ce qui peut générer de la peur, de la tristesse, ou un manque d’envie ; ou ce qui enlève de leur saveur à toutes ces activités qui avant nous rendaient heureux.
Le marqueur permettant de demander de l’aide est en chacun de nous et nous devons savoir, en plus de l’identifier, laisser de côté notre fierté et avoir recours à quelqu’un qui puisse nous aider. Endurer et endurer sans limites, en laissant place à une absence de progrès qui nous démotive, ne nous mène à rien. En fait, une aide à temps est parfois une bataille gagnée.
Dans de nombreux cas, demander de l’aide nous donne une nouvelle opportunité de trouver de l’espoir, en nous sauvant d’une situation que nous pensions impossible à surmonter, mais pour cela il est important de savoir à qui faire appel et à quel moment. En repoussant les limites personnelles qui nous poussent à essayer de supporter seuls les choses, nous parvenons à nous ouvrir à quelqu’un et à nous laisser aider.
Demander de l’aide est un acte de courageux
Cacher ses sentiments, croire que pleurer est un acte faible, penser que nos forces vont plus loin que l’énergie qu’elles sont capables de nous offrir, adopter l’idée du fait que personne ne nous comprendra sont des fils qui peuvent finir par nous étrangler. Ni le fait de ne pas pouvoir avec tout (et nous n’avons pas à le pouvoir), ni le fait de montrer nos sentiments courageusement, ni le fait d’avoir recours à un spécialiste ne signifient capituler ou assumer sa défaite. Demander de l’aide démontre du courage, de l’intelligence et de la confiance.
Les batailles se gagnent avec un effort et avec une prise de décision intelligente. Etre intelligent implique également d’utiliser des outils que les autres ne nous apportent peut-être pas ou ne nous aident pas à trouver lorsque nous perdons notre trajectoire personnelle. Demander de l’aide est un acte courageux car cela implique de reconnaître le besoin, en plus de ne pas s’avouer vaincu, de retrouver l’espoir d’obtenir ce qui nous plairait.
Lorsque vous sentez que vous vous trouvez dans une situation qui vous déborde ; lorsque vous croyez que vous n’êtes plus la même personne qu’avant et que vous n’êtes pas heureux ; lorsque vous considérez que vous êtes arrivé assez loin tout seul ; lorsqu’avant vous pouviez ressentir la douceur des petites choses et que vous n’en êtes plus capable ; lorsque ce qui vous divertissait avant ne vous divertit plus et que vous ne trouvez pas d’autres activités qui le fassent ; c’est le moment. C’est le moment de demander de l’aide.
Apprendre à demander de l’aide
Il se peut que le premier pas soit le plus difficile à franchir. Parler de nous-même, raconter à quelqu’un nos sentiments, nous exprimer et chercher d’une manière décidée ce qui nous manque n’est pas simple. Comment pouvons-nous apprendre à demander de l’aide ? Le premier pas sera de trouver la personne à laquelle nous confier. Si nous avons essayé avec des personnes de notre entourage et que notre état ne s’améliore pas ou que l’aide qu’elles nous apportent est insuffisante, c’est le moment de faire appel à un spécialiste.
La variété est si grande qu’il ne sera certainement pas difficile de trouver un spécialiste qui puisse nous venir en aide au sujet de ce qui, concrètement, nous tracasse. Si nous avions mal à la gorge, nous irions chez le médecin ; si nous ne pouvions pas bouger le cou, nous irions chez le physiothérapeute, si nous ne voyions pas correctement, nous irions chez l’ophtalmologue ; si nous avions une carie, nous irions chez le dentiste. Donc si l’âme nous fait mal, pourquoi ne pas avoir recours à un psychologue ?
Le psychologue est un spécialiste de plus et l’identifier comme quelqu’un qui travaille uniquement avec des fous est une idée très dépassée et dégradante de l’aide qu’il est capable de mettre à votre disposition. En fait, le travail avec un psychologue permet à la personne d’augmenter ses ressources pour faire face aux difficultés. De plus, il pourra nous permettre de dissiper, lorsque nous lui évoquons une théorie, dissiper cette sensation de solitude que nous avons tous ressentie un jour ou l’autre. Une sensation non désirée, comme asphyxiante qui sera utilisée par le psychologue pour renforcer notre motivation si celle-ci a été affaiblie. Si c’est le cas alors, pourquoi ne pas demander de l’aide, voire même avant d’en avoir besoin en l’identifiant comme étant la meilleure décision ?
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.