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L'amibe mangeuse de cerveau : qu'est-ce que c'est et comment nous affecte-t-elle ?

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Qu'est-ce que l'amibe mangeuse de cerveau et comment nous affecte-t-elle ? Dans cet article, vous trouverez aussi les symptômes, la prévention et les traitements actuels contre la Naegleria Fowleri.
L'amibe mangeuse de cerveau : qu'est-ce que c'est et comment nous affecte-t-elle ?
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

En savoir davantage sur l’amibe mangeuse de cerveau nous permettra d’avoir une vision générale et une idée plus précise de ce à quoi nous sommes exposés. Contourner le danger qu’elle représente demande un effort de notre part comme de celle de la société, surtout quant à la prévention concernant ces lieux où la menace est sérieuse et la marge de manoeuvre, grande.

D’un autre côté, rassurer la population est aussi un des objectifs de cet article. Découvrons donc plus en détails ce qu’est cette amibe mangeuse de cerveau !

L’amibe mangeuse de cerveau : Naegleria Fowleri

Le nom scientifique officiel de cette amibe est Naegleria Fowleri. Elle appartient à la famille des protozoaires libres. En effet, elle a la capacité de survivre et de se répliquer dans son environnement sans avoir besoin d’un hôte. En 1965, Fowler et Carter ont été les premiers à enregistrer un cas de méningo-encéphalite amibienne primitive (MEAP) produite par la Naegleria Fowleri.

L’équipe de Fátima Petit (2006) souligne que “ce sont des amibes thermophiles qui se développent très bien dans les climats tropicaux et subtropicaux”. On peut les trouver principalement dans les eaux douces tièdes et chaudes. Cela inclut les lacs artificiels, les lagons, les piscines non traitées, les rivières, les eaux thermales et les ruisseaux. Elles se reproduisent aussi dans les tuyauteries, les chauffe-eau et les systèmes aquatiques.

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Comment l’amibe mangeuse de cerveau s’introduit-elle dans le corps et comment nous affecte-t-elle ?

L’amibe mangeuse de cerveau s’introduit dans notre corps via le nez. Lorsque nous sommes sous l’eau et que l’eau contaminée entre en contact avec notre nez, l’amibe s’y insère et atteint le cerveau. En premier lieu se produit une infection au niveau de la muqueuse nasale, qui s’étend ensuite au nerf olfactif et aux bulbes olfactifs du système nerveux central.

Une fois présente dans le système nerveux central, l’amibe mangeuse de cerveau provoque une inflammation, et se produit alors une libération associée à des agents cytotoxiques qui provoquent des dommages tissulaires étendus et une nécrose. La destruction provoquée par ces agents mène à une rupture de la membrane des érythrocytes et des cellules nerveuses se trouvant autour.

La population la plus exposée à ce risque, ce sont généralement les enfants de moins de 12 ans et les personnes âgées. En effet, le système immunitaire des jeunes enfants est alors toujours en développement, c’est pourquoi il est plus fragile. Dans le cas des personnes âgées, leurs défenses sont plus faibles. Elles sont ainsi davantage exposées aux possibles dommages causés par l’amibe.

Symptômes

La période d’incubation oscille entre les 2 et 8 jours à partir du moment où l’infection se produit. Les symptômes les plus communs sont : la fièvre, les frissons, les maux de tête, la photophobie, la confusion, les convulsions, le signe de Brudzinski positif, le signe de Kernig positif, voire même le coma. Ces symptômes sont observés dans le cas d’une méningo-encéphalite amibienne primaire. On a aussi détecté des cas d’anomalies dans le rythme cardiaque et de nécrose myocardique.

Le taux de mortalité est généralement de 95% et la mort peut survenir dans les 7 à 10 jours qui suivent l’infection. Jacob Lorenzo, parasitologue de l’Université de la Laguna, affirme que les effets peuvent être plus rapides et que l’amibe mangeuse de cerveau “est capable de coloniser le cerveau rapidement, le dégradant et causant la mort du patient dans les 24 à  72 heures.”

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Prévention et traitement

A ce jour, la prévention est toujours en plein développement. En effet, il résulte difficile de maintenir un contrôle de la présence de l’amibe mangeuse de cerveau. Ce qu’on sait en revanche, c’est que l’eau chlorée et l’eau salée réduisent sa présence. En effet, elle ne survit pas dans ces environnements. C’est pourquoi il n’y a rien à craindre à la plage et dans les piscines traitées.

Une des mesures de prévention à mettre en place consiste à éviter l’exposition à des eaux douces telles que les lacs, les rivières ou les étangs. Et ce surtout pendant l’été. S’il n’est pas possible d’éviter le contact avec ces lieux, nous vous recommandons de ne pas vous mouiller la tête et de ne pas non plus la mettre sous l’eau. Le but est d’éviter l’entrée de l’amibe mangeuse de cerveau par les fosses nasales. Vous pouvez aussi porter un pince-nez.

La prévention dans de tels cas est importante, car au travers du contrôle des eaux, on tente d’éviter la prolifération de la Naeglera Fowleri. Une autre mesure que l’on peut mettre en oeuvre pour faire face à cette amibe se traduit par l’étude de nouveaux médicaments permettant de combattre l’infection et les nouveaux systèmes de contrôle pour la détecter le plus vite possible.

Lorsqu’une personne est infectée par l’amibe mangeuse de cerveau, le traitement qu’on lui prescrit généralement, c’est l’amphotéricine B. Ses effets sont antibiotiques, antifongiques, antimicrobiens et antiparasitaires. On peut aussi envisager des médicaments comme le flucozanole, le miconazole, la miltéfosine, l’azythromycine et la rifampicine. Lorenzo Morales assure que “ce qui compte, c’est arrêter l’amibe mangeuse de cerveau avant qu’elle n’atteigne le cerveau. Car sinon, le patient peut mourir en quelques jours seulement.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.