La dépression, la douleur tapie dans l'ombre
Parfois, nous identifions les larmes à l’expression de la douleur, mais souvent la douleur profonde ne trouve pas de moyens de soulagement et de communication vers les autres.
Quelques personnes répriment même leurs larmes car elles ont honte d’exposer leurs sentiments en public, elles craignent d’être jugées ou stigmatisées, et que leur souffrance soit méprisée.
Mais il faut savoir que les larmes ne sont pas l’unique voie par laquelle s’exprime la tristesse.
Qu’est-ce que la dépression ?
La dépression est un sujet très complexe, avec une solution thérapeutique difficile, qui demande une explication et une intervention de diverses sphères de la connaissance.
Les scientifiques l’associent à une baisse du nombre de comportements renforcés positivement, c’est-à-dire que le sujet arrête de ressentir du plaisir à travers les choses qu’il fait.
Nous ne nous sentons pas motivés par ce qui nous entoure, nous ne faisons rien et ainsi, nous n’obtenons aucun feed-back, ni positif, ni négatif.
Cela est, sans aucun doute, l’une des manifestations les plus dangereuses de la tristesse. Nous ne savons pas prendre soin de nous-mêmes, et nous nous faisons du mal en permanence.
Comment freiner cette douleur ?
Une fois que nous nous trouvons dans cette situation, la recherche d’une aide professionnelle pourra marquer une brèche substantielle concernant notre évolution future.
Tout d’abord, il faudra établir un diagnostic précis, mais il faudra savoir quelles sont les pensées qui nous font du mal, et qui nous empêche de nous confronter à celui-ci. Il faudra établir un traitement élaboré à partir des faits.
Etre au lit en train de pleurer est l’unique manière de savoir si c’est une dépression ?
Beaucoup de patients associent la dépression avec le fait d’être toute la journée dans le lit à pleurer, alors que c’est totalement faux.
Cela fait que nous ne prêtons pas attention à d’autres types de comportements qui nous indiquent également le moment délicat que nous sommes en train de traverser.
Décrire la dépression
Symptômes émotionnels :
Le symptôme par excellence de la dépression est la tristesse, et dans le cas de dépressions sévères, le sujet peut même nier ce sentiment de tristesse. Mais il existe d’autres symptômes animiques tels que l’irritabilité, la sensation de vide, la nervosité.
Symptômes comportementaux et moteurs :
Apathie, indifférence, anhédonie. Cela peut même se manifester par la disparition des réponses motrices, des gestes, une difficulté à bouger qui n’est pas due à une autre pathologie. Dans les cas les plus graves, on peut arriver à la “stupeur dépressive” (mutisme et paralysie motrice).
Symptômes cognitifs :
On souffre d’une altération de la mémoire, de l’attention et de la capacité de concentration. La connaissance et les jugements de soi-même sont altérés : culpabilisation excessive, perte de l’estime de soi, mépris pour soi-même.
Symptômes physiques :
Insomnie, fatigue, perte ou augmentation de l’appétit, diminution de l’activité sexuelle.
Symptômes sociaux :
Une détérioration des relations interpersonnelles se produit, et l’isolement peut même être total, ce qui entraîne un pronostic encore pire.
Est-il possible de se soigner ?
La dépression s’appelle parfois “la maladie de l’âme” si l’on prend des termes plus lyriques, mais c’est une maladie qui peut être très grave et qui demande un traitement.
Il existe une grande variété de thérapies. (La cognitivo-comportementale de Beck, la thérapie interpersonnelle, les thérapies comportementales).
L’important est de comprendre que même si l’on ne pleure pas (peut-être que l’on ne peut pas), il y a beaucoup d’autres symptômes qui peuvent sonner l’alarme.
Si telle est votre situation en ce moment, demandez de l’aide. Cela en vaut la peine.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.