Combattre les pensées obsessionnelles
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
Les pensées obsessionnelles affectent 1 personne sur 50. Il s’agit de l’un des problèmes psychologiques les plus cachés par ceux qui en souffrent. Les pensées obsessionnelles consistent à rester accroché à une idée et à ne pas pouvoir s’en débarrasser. Elles impliquent généralement une préoccupation, une préoccupation irrationnelle ou absurde. Générant ainsi des souffrances inutiles.
Nous avons tous eu une mauvaise journée, une discussion ou une situation qui nous a tout simplement agacé toute la journée. Des situations qui nous font passer la journée à penser à elles et à comment nous aurions pu agir ou réagir différemment. Néanmoins, même si nous le souhaitons, nous ne pouvons pas cesser d’y penser. Bien que nous ne puissions rien changer, notre esprit ne cesse de l’examiner encore et encore. Cela devient un “je veux arrêter, mais je ne peux pas”. Les pensées obsessionnelles sont ainsi.
Les pensées obsessionnelles en tant que problème psychologique
Nous avons tous des pensées obsessionnelles. Par conséquent, avoir ce type de pensées ne constitue pas un problème, encore moins une pathologie. Cela constitue cependant un problème psychologique pour certaines personnes car ces pensées conditionnent leur vie de manière significative. Elles ont par ailleurs tendance les cacher. Confesser que nous avons quelque chose d’étrange et de laid est gênant.
Les pensées obsessionnelles sont récurrentes pour ces personnes. Ces pensées obsessionnelles ont trait à des préoccupations absurdes et, bien qu’elles sachent qu’elles sont absurdes, elles ne peuvent l’éviter. Un exemple classique de pensées obsessionnelles pourrait être : “Serai-je capable de commettre un acte malhonnête, interdit ou grave ?”.
Causes des pensées obsessionnelles
Les pensées obsessionnelles apparaissent pour plusieurs raisons ou, plus exactement, de la combinaison de plusieurs raisons. L’une des plus communes est liée à l’avenir, concrètement, avec la nécessité de prédire l’avenir. Nous voulons connaître l’avenir pour le prédire, savoir que demain sera un jour sans difficultés. Nous voulons contrôler l’incontrôlable, ce qui est impossible. Des choses inattendues se produisent tous les jours.
Les pensées obsessionnelles apparaissent également en raison de notre faible tolérance à l’anxiété. Nous vivons dans un monde où nous sommes courons en permanence et qui nous bombarde constamment de stimuli et d’informations. Nous devons toujours être occupés, faire des choses. Tout cela génère du stress, de sorte que nous pouvons ressentir de l’anxiété. Ceci permet de préparer nos corps, non nos esprits. Nous souhaitons nous débarrasser d’une idée lorsqu’elle nous rend anxieux, la faire taire un instant. Nous n’avons pas tendance à y réfléchir.
La dernière raison est le “terriblissisme”. Il s’agit de croyance que toute adversité est “terrible”. Nous nous considérons comme le centre de l’univers. Nous considérons donc tout contre-temps comme la fin du monde. Cette tendance à exagérer les problèmes est une autre raison des pensées obsessionnelles. Il s’agit là des trois raisons principales des pensées obsessionnelles. Il en existe cependant d’autres comme la pensée superstitieuse, la honte excessive, la peur du ridicule, etc.
Que faire face aux pensées obsessionnelles ?
Toute pensée obsessionnelle a des caractéristiques qui la définissent et qui peuvent nous aider à neutraliser son influence négative. La principale est que 100% des personnes peuvent s’en débarrasser ou réduire leur puissance jusqu’à ce qu’elle devienne négligeable. Nous pouvons tous nous débarrasser de nos pensées obsessionnelles sans recourir aux médicaments. Nous devrons néanmoins recourir à la consultation psychologique.
Le traitement repose sur l’apprentissage de la tolérance à l’anxiété. Plus nous serons capable de tolérer l’anxiété, mieux nous supporterons de hauts niveaux d’anxiété. Nous devons pour cela nous habituer à l’anxiété, au moins à certains niveaux d’anxiété. Nous devons par ailleurs apprendre à tolérer l’incertitude. Être capable de vivre sans penser que ce que nous ne pouvons pas anticiper sera nécessairement mauvais.
Nous devons en outre cesser de donner de l’importance aux “futilités”. La plupart des problèmes que nous avons ne sont pas pertinents. L’une des meilleures choses à faire est donc de replacer le problème à sa véritable place en termes de transcendance. Nous devons pour cela nous accepter tels que nous sommes. Effacer l’image si irréelle d”êtres “parfaits” que nous formons. Nous devons commencer à assumer nos imperfections. Tout cela nous aidera à éloigner les pensées inutiles en général et les obsessionnelles en particulier. Il convient finalement de prendre conscience que “rien n’est si terrible”.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.