Le changement naît avec votre exemple, pas avec vos opinions
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
Le principe de l’éducation est de prôner l’exemple. En fait, nous sommes tou-te-s le modèle ou la référence de quelqu’un : une source d’influence. En ce sens, les opinions qui ne nous servent pas d’exemple n’ont quasiment aucune utilité. Les mauvais exemples servent même plus que les bonnes opinions : ils sont une référence pour savoir ce que nous devons faire.
De l’enfance jusqu’à la vieillesse, nous apprenons grâce aux exemples et à partir des expériences directes. Ce type d’apprentissage a lieu lors de l’observation du comportement d’une autre personne et nécessite une suite de facteurs pour qu’il ait lieu de manière correcte. Concrètement, la personne qui donne exemple doit avoir des caractéristiques intéressantes pour l’observateur-trice. De plus, pour l’apprentissage vicaire il est préférable que la conduite soit instrumentale et répétée après avoir vu l’exemple.
C’est ainsi que ce type d’apprentissage porte ses fruits, souvent de manière plus rapide, efficace et économique qu’avec d’autres types de didactiques. Bien entendu, certaines conduites, surtout celles à risque, ne peuvent pas uniquement s’apprendre par le biais d’exemples.
« Il n’y a rien de plus triste qu’un bon conseil accompagné d’un mauvais exemple. »
Il n’y a rien de plus qu’une éducation, et c’est l’exemple
Combien de personnes peuvent se conquérir avec un bon exemple ? Combien de personnes pouvez-vous captiver avec votre opinion ? Mis à part la rhétorique et une bonne défense de nos opinions, les exemples sont beaucoup plus éducatifs car ils renforcent celui/celle qui apprend : iel peut apprécier de manière quasi directe les conséquences les plus probables d’un comportement donné.
L’éducation ne se produit pas seulement par le biais de la parole, la partie pratique d’une certaine manière correspond à l’objectif ultime de l’apprentissage. Si nous souhaitons éduquer nos enfants, neveux ou élèves, il faut tenir compte du fait que nous avons beau leur dire des choses, ce seront nos actions qui marqueront un avant et un après dans leur conduite.
Il est inapproprié de donner une série d’ordres et de faire le contraire, tant au niveau personnel, social que familial. Ce type de personnes perd de l’efficacité en tant que modèle, par la dissonance qui existe entre ce qu’elles disent et ce qu’elles font, en envoyant des messages contradictoires à la personne qui observe.
« Il y a quelque chose d’humain, plus durable que la superstition fantasmagorique du divin : l’exemple des grandes vertus. »
-Jose Ingenieros-
Avec les mots vous émouvez, avec l’exemple vous entraînez
L’exemple est l’unique leçon que tous les hommes peuvent lire. Les mots au contraire sont chargés de connotations et de significations. Nous n’allons pas nier le fait que parfois les mots peuvent être jusqu’à guérisseurs, et peuvent provoquer un changement de perspective, mais pour pouvoir changer une situation, leur effet n’est habituellement pas très durable.
Si nous souhaitons changer notre attitude, nos horaires, ou nos habitudes, il ne suffira pas de se le répéter une ou deux fois ; les faits permettront de marquer la différence. Il est certain que les mots nous servent d’avertissement et nous permettent de déterminer les exemples qui sont les plus appropriés, mais on peut considérer que l’apprentissage ou le changement complet n’ont eu lieu qu’une fois que la conduite a été réalisée.
Les mots ont le pouvoir de conviction par l’ouïe, mais l’exemple a le pouvoir de la vérité vue et vécue. Les mots sont réellement puissants quand ils sont approuvés par l’exemple personnel, sinon ils seraient comme un métal qui résonne, sans aucune validité pour la personne qui ne fait qu’écouter des mots.
Les personnes qui ne font que parler pourront convaincre les autres, mais pour un temps limité, sauf que les persuadé-e-s peuvent mettre en marche l’appris, en premier lieu, et expérimenter ses conséquences. Dans l’exemple de celui/celle qui parle, les mots ont réellement une forteresse. S’il n’y a pas d’exemple, une grande partie de l’exemple se transforme en effervescence.
« Je ne persuadais pas les gens avec des mots, car les mots persuadent peu. J’ai persuadé les gens avec des faits et des exemples. »
-Juan Domingo Perón-
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