Il y a des personnes cruelles déguisées en bonnes personnes

Il y a des personnes cruelles déguisées en bonnes personnes

Dernière mise à jour : 20 mars, 2017

Il y a des personnes cruelles déguisées en bonnes personnes. Ce sont des êtres qui abîment, qui agressent via un chantage émotionnel machiavélique basé sur la crainte, l’agression et la culpabilité. Elles semblent, au premier abord, gentilles et généreuses, mais elles se cachent derrière d’occultes intérêts et de profondes frustrations.

On dit souvent que les personnes qui blessent les autres ont elles-mêmes été blessées dans le passé. Quiconque a été blessé, donc, blesse. Or, même s’il y a une base véridique à cela, il existe un autre aspect que nous avons souvent du mal à admettre. La méchanceté existe. Les personnes cruelles, parfois, ont des comportements biologiques qui les incitent à avoir des comportements agressifs.

Le scientifique et vulgarisateur Marceline Cereijido nous parle de quelque chose d’intéressant : “Le gène de la méchanceté n’existe pas, mais certaines circonstances biologiques et culturelles peuvent la favoriser“. Le plus complexe ici, c’est que nous avons souvent tendance à chercher des étiquettes et des pathologies pour mettre des noms sur des comportements qui, tout simplement, n’entrent pas dans les manuels de psycho-diagnostic.

Les actes malveillants peuvent être effectués sans qu’il n’y ait de maladie psychologique sous-jacente. Nous avons tou-te-s connu, à un moment donné, une personne avec ce profil. Des êtres qui nous “achètent” avec leurs flatteries et leurs intentions. Des personnes qui semblent bonnes et qui réussissent socialement, mais qui en privé, ont une ombre sombre et très longue. Dans l’abîme de leur cœur, respirent la cruauté, le manque d’empathie et l’agressivité. 

Nous vous proposons de réfléchir à cela dans cet article.

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Les personnes cruelles et la molécule de la morale

Comme nous l’avons dit, aujourd’hui, personne n’a pu identifier l’existence d’un gène de la méchanceté. Pourtant, ces dernières années, les études sur la fameuse “molécule de la morale” ont fleuri de toutes parts. Pour mieux comprendre ce que c’est, nous allons vous raconter une histoire qui s’est réellement passée. Une histoire terrible qui, malheureusement, arrive trop fréquemment.

Hans Reiser est un programmateur américain connu pour avoir créé les fichiers ReiserFS. Aujourd’hui, et depuis 2008, il est dans la prison de Mule Creek car il a assassiné son épouse. Il n’a eu aucun scrupule à se déclarer coupable et à révéler où il avait enterré le corps de Nina Reiser. Il faut savoir que ce spécialiste en programmation dispose d’une intelligence prodigieuse, au point qu’il a débuté ses études universitaires alors qu’il était encore adolescent.

Après un jugement rapide et son entrée à la prison de San Quentin, il a décidé de préparer lui-même son appel. Sur 5 pages écrites à la main, il a expliqué que son cerveau fonctionnait différemment. Reiser était au courant des études qui sont faites sur l’ocytocine et les a utilisées comme argument. Selon lui, il est né avec ce problème : son cerveau ne produit pas la fameuse molécule de la morale. Il manque d’empathie.

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Bien sûr, et comme on pouvait s’y attendre, cet argument ne l’a pas dispensé d’être condamné à la prison sa peine à perpétuité. Mais le sujet de la méchanceté a été remis au goût du jour. Aujourd’hui, on accorde de la valeur au fait que l’ocytocine est une hormone qui nous rend “humains” dans son sens le plus authentique. En personnes respectueuses et préoccupées par l’attention, le soin et l’empathie envers nos semblables.

Comment nous défendre de la cruauté camouflée

Dans le quotidien, nous n’avons pas toujours des liens avec des personnes cruelles comme celle dont nous avons parlé. Mais nous sommes victimes d’un autre type d’interactions : celles de la fausse bonté, l’agressivité dissimulée, la manipulation, l’égoïsme subtil, l’ironie la plus nocive etc.

Ces comportements pourraient être le résultats de plusieurs choses. Le manque d’intelligence émotionnelle, un entourage peu affectif dans lequel la personne a grandi et voire même un déficit dans la libération d’ocytocine dans le corps. Tout cela déterminerait peut-être l’agressivité plus ou moins dissimulée. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas oublier que par agressivité, nous ne nous référons pas uniquement à la maltraitance physique.

L’agression émotionnelle, l’agression instrumentale ou l’agression verbale sont des blessures moins visibles et explicables, mais plus courantes et desquelles nous devons nous défendre. Nous vous expliquons comment.

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Personnes cruelles : savoir les reconnaître et les éviter

Nous pouvons tou-te-s être victimes de personnes cruelles. Peu importe l’âge, le statut social ou les expériences passées. Ces profils se trouvent dans notre famille, au travail ; partout, en somme. Mais il est possible de les identifier de plusieurs façons.

  • La personne au cœur sombre nous “enchantera” avec le mensonge. Elle utilisera de jolis mots et des actes nobles, mais petit à petit, le chantage surgira. Plus tard, arriveront la peur, la culpabilité et la violence mentale.
  • Face à ces mécanismes, il n’y a qu’une option : la tolérance zéro. Peu importe que ce soit votre sœur, votre conjoint ou ce collègue de travail. Les perturbateur-trice-s du calme et de l’équilibre ne cherchent qu’une seule chose : éteindre notre estime de nous-même pour avoir le contrôle.
  • Nous aurons la sensation qu’il n’y a pas de solution. Qu’elles nous ont sous leur coupe. Mais souvenez-vous de quelque chose : “Celui/Celle qui est maître-sse de lui-même est le plus puissant”. Alors, il faut briser le jeu de la domination et de l’agressivité avec force.

Les jeux de la domination et l’agressivité dissimulée sont très intriquées. Il est nécessaire d’agir rapidement en démontant les pièges et en réagissant face aux menaces voilées. Dès lors que l’on ressent du mal-être ou de l’inquiétude envers certaines comportements, il n’y a qu’une option qui vaille : la distance.


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