Il y a un enfant qui sommeille en chaque adulte
L’enfance est, pour beaucoup, un symbole de pureté, d’innocence, de vitalité et de joie : qui ne retournerait pas illico à ce moment qui était rires et amour, à ce moment où notre plus grande préoccupation était de savoir ce qu’allait être le goûter, préparé avec amour par ses parents ?
Or, et si nous avions toujours un reflet de cet enfant intérieur, caché en nous ? Peut-être que notre envie de renouvellement, de bonheur et de profiter de chaque petit détails de la vie n’est rien de plus que le besoin de donner de la voix au petit sage que nous entendons parfois en nous.
Notre vitalité, c’est un enfant qui nous parle
La vieillesse n’est rien d’autre que le reflet physique de l’âge, une question d’attitude : dès lors que nous perdons notre curiosité, comme dirait José Saramago, nous cessons d’être des enfants. Peut-être que c’est pour cela que nous avons la nostalgie de ces temps passés à chaque fois que nous voyons un enfant sourire, car il n’a pas d’inquiétudes, car il n’a pas de responsabilités.
L’une des exigences du fait d’être adulte est de regarder vers le futur : que ce que nous faisons aujourd’hui ait une conséquence positive sur le temps. Être adulte signifie ni plus ni moins être responsable de nos actes et nous préoccuper de ceux qui sont à notre charge.
Même si nous devons tenir compte de cela, nous ne pouvons pas oublier notre enfant intérieur, celui qui nous pousse à être créatif-ve, à nous renouveler et à continuer à être jeune dans notre tête. Grâce à lui, nous ne cessons jamais de croire en la vie.
Quand fut la dernière fois où vous avez pensé à ce qui vous rend vraiment heureux ?
Le Petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry, est une énorme leçon concernant qui nous sommes : des adultes qui se sont oubliés. C’est grâce aux livres comme celui-ci que nous nous rendons compte que nous avons tou-te-s un enfant intérieur qui nous fait jouir des petits détails, qui accepte qui nous sommes et surtout, “l’essentiel est invisible pour les yeux”.
Si nous sommes plus permissif-ve-s avec cette partie de nous-même, qui nous demande de nous éloigner du négatif du monde des adultes, nous nous rendrons compte que souvent, ce qui nous rend heureux-ses est bien éloigné de ce qui semble évident. Ainsi, un regard innocent et frais peut se rendre compte de cela bien avant d’être happé par le monde du “normal”.
Acceptez l’enfant qui est en vous : recommencez à regarder le monde pour la première fois
Peut-être que l’âge adulte n’est rien de plus qu’un changement de perspective, puisque nous passons de l’émerveillement face à ce qui nous entoure à la peur lorsque quelque chose n’arrive pas comme prévu. Et n’est-il pas vrai que le normal peut aussi se regarder avec les yeux de l’extraordinaire ? Peut-être que c’en est la clé : nous émerveiller du monde comme si nous le découvrions pour la première fois chaque jour, comme quelqu’un qui est disposé à accueillir la plus grande sérendipité dans sa vie. Ainsi, nous valorisons bien plus ce qui est près de nous et que nous ne voyons pas.
Il n’y a rien de mal à laisser s’épanouir notre côté enfantin. Cela ne signifie pas renoncer au côté adulte, mais à arriver à un équilibre entre les deux, qui nous permette aussi bien de nous occuper de notre vie, tout comme d’accepter l’extraordinaire qu’il y a en elle. Observer le monde avec des yeux adultes est nécessaire, mais y peindre les détails avec notre enfant intérieur est épatant !
Soyons raisonnables : nous écoutons notre enfant intérieur car il a plus de leçons à nous donner que ce que nous pensons et elles mènent toutes au bonheur. Ne perdez pas votre curiosité, l’envie de profiter et même votre innocence : analysons le monde comme le Petit Prince et cherchons à arriver là où les yeux ne sont d’aucune aide.
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