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Signes d'inhibition émotionnelle

4 minutes
L’inhibition émotionnelle vous amène à "faire le fort" ou "l’indifférent" face à des situations qui, dans des conditions normales, devraient vous émouvoir ou vous enthousiasmer. Est-ce votre cas ? Vous préférez cacher vos émotions plutôt que de les exprimer ?
Signes d'inhibition émotionnelle
Sergio De Dios González

Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González

Écrit par Edith Sánchez
Dernière mise à jour : 24 mars, 2023

L’inhibition émotionnelle est une condition dans laquelle une personne néglige, réprime ou étouffe la possibilité de ressentir ses propres émotions. Elle le fait parce que, de son point de vue, le sentiment est un obstacle, une erreur, ou une expression de faiblesse ou de manque.

Souvent, l’inhibition émotionnelle trouve ses racines dans l’enfance. Il est très probable que la personne ait grandi dans une famille ayant le même profil de personnalité. Dans ces conditions, il est fréquent que l’expression des émotions se méprise, se ridiculise, s’ignore ou même se punisse dans ces environnements.

La vérité est que lorsqu’une personne présente une inhibition émotionnelle, elle a également des difficultés à établir une relation authentique avec elle-même et avec les autres. Cela conduit souvent à l’isolement ou à une vie grise. Comment reconnaître cette condition ? Voici quelques-uns de ses signes.

« La plupart des personnes neurotypiques sont des créatures émotionnelles par nature, ce qui signifie que l’émotion jaillit naturellement du corps en réaction aux besoins, aux relations et aux événements. Mais, à un jeune âge, vous avez peut-être dû vous adapter à une situation où l’expression extérieure de l’émotion était ignorée ou punie.”

-Michelle Quirk-

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L’inhibition émotionnelle empêche une relation authentique et profonde avec soi-même.

1. Sentiment de vide ou de gravité excessive

Les personnes souffrant d’inhibition émotionnelle ont souvent le sentiment que tout et tout le monde est pareil. Peu leur importe une bonne ou une mauvaise journée, un coucher de soleil ou une nuit noire. Leur sensibilité est plate et lorsqu’il y a un soupçon d’émotion, ils se chargent eux-mêmes de l’étouffer.

Il est aussi possible qu’il y ait une sensation de vide. Pourtant, elles n’y prêteront pas attention. En général, elles pensent que l’émotivité n’est qu’une manifestation de manque de sérieux face à la vie. Pour elles, tout doit être assumé avec rigueur et froideur.

2. Éviter les situations dans lesquelles les émotions sont exprimées

L’inhibition émotionnelle conduit à un certain mépris pour l’expression de l’affection et les manifestations de tristesse, de joie ou de colère. Cependant, il existe des espaces, tels que les rassemblements sociaux, la dynamique de groupe, les fêtes et autres événements, dans lesquels l’émotion prévaut.

En raison de ce qui précède, ce type de personne cherche à éviter par tous les moyens les espaces ou les lieux où l’émotion est le protagoniste. Si elles ne le peuvent pas, elles risquent d’être tendues, rigides, raides et mal à l’aise. Pour elles, ce sont des expériences très désagréables.

3. La tension et le détachement dans les relations sont des signes d’inhibition émotionnelle

Une personne émotionnellement inhibée érige généralement de gros obstacles à l’intimité avec les autres. Elles entretiennent en effet des relations stéréotypées souvent réduites à des échanges protocolaires. Elles ne permettent pas aux autres d’entrer dans leur monde, ni n’ouvrent leur cœur à personne.

Si elles entament une relation, c’est parce qu’elles la jugent convenable ou adéquate. Cependant, elles sont détachées et plus susceptibles d’être tendues lorsque le lien commence à passer du conventionnel au profond. Elles peuvent mener une bataille en elles-mêmes, entre le désir d’être intime avec un autre et le refus de le faire.

4. Besoin de cacher ses émotions

Il est évident que les personnes souffrant d’inhibitions émotionnelles ont de grandes difficultés à admettre ce qu’elles ressentent, en raison du rejet que cela génère. Il est donc courant que, devant l’impossibilité d’éradiquer les sentiments, elles choisissent alors de les cacher. De leur point de vue, cela pourrait suffire.

Souvent, elles cachent non seulement leurs émotions aux autres, mais aussi à elles-mêmes. En fait, elles peuvent atteindre un point où elles ne peuvent pas tout à fait identifier ce qu’elles ressentent. Pour elles, l’émotion est synonyme de risque, de sorte qu’elles l’évitent à tout prix.

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Les personnes qui inhibent leurs émotions repoussent souvent le contact émotionnel avec les autres, mais aussi avec elles-mêmes.

5. S’émouvoir uniquement pour des histoires fictives

Un trait qui révèle les personnes souffrant d’inhibition émotionnelle est l’énorme sensibilité dont elles font preuve face à des situations ou à des stimuli qui ne sont pas si importants pour la plupart. Ce sont, pour ainsi dire, des personnes qui pleurent devant une publicité à forte charge émotionnelle.

Ces types de situations fictives, qui ne comportent aucun risque pour elles car impersonnelles, parviennent souvent à faire tomber leur armure. Puis elles éclatent en sanglots comme des enfants qui regardent une comédie romantique, ou tremblent d’extase en voyant des démonstrations d’affection entre inconnus.

L’inhibition émotionnelle est une condition qui peut être surmontée relativement facilement, avec de la bonne volonté, une dose de conscience et un peu d’entraînement. Dans certains cas, elle peut être associée à des problèmes plus graves et c’est alors qu’un traitement spécialisé est nécessaire.

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