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Se sentir mal sans se sentir coupable

4 minutes
Se sentir mal sans se sentir coupable
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Écrit par Adriana Díez
Dernière mise à jour : 15 octobre, 2024

Ce serait tellement merveilleux de pouvoir cesser de sourire quand nous n’en avons pas envie ; de dire au monde qu’aujourd’hui, nous n’avons pas envie de sortir et que nous ne voulons pas de compagnie, que nous choisissons d’être seuls ou, mieux encore, que nous préférons notre seule compagnie. Si seulement c’était facile de le dire sans sentir ce nœud dans la gorge et cette étrange sensation dans l’estomac. Sans se sentir coupable, en somme.

Le mieux serait que les autres acceptent ce dont nous avons envie et reviennent quand le panneau “ouvert” serait de nouveau sur notre porte. Sans questions ni reproches. Parfois, nous méritons de nous blottir contre nous-mêmes, de nous retrouver, de récupérer nos forces et d’en ressortir en meilleure forme.

Il arrive que les mauvaises journées soient aussi nécessaires, surtout pour apprendre à valoriser celles qui se passent bien. La magie du contraste peut énormément nous apprendre si nous y faisons attention. Car il ne suffit pas de savoir que les roses ont des épines et qu’il faut les enlever : il faut aussi savoir où elles se trouvent et comment agir pour qu’elles ne nous fassent pas mal.

Il se peut que nous nous sentions mal, que le manque d’entrain nous enveloppe et que nous pensions à ne rien faire pour passer le tempsOr, il est important d’apprendre que le calme arrive toujours après la tempête. Le fait est que cela ne se produit pas toujours dans les conditions que nous souhaiterions.

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Se sentir coupable d’être mal

Se sentir mal est plus commun que ce que nous pouvons croire. Tout n’est pas parfait dans la vie. Le problème est que la société ne nous autorise pas à montrer notre mal-êtreEn fait, le montrer implique, d’une certaine façon, de se sentir coupable des jugements et des commentaires des personnes qui nous entourent.

Si vous êtes triste ou si, du moins, vous en parlez, on vous fait vous sentir comme une personne étrange. Certains vous voient comme un handicapé, d’autres semblent vous mépriser et vous réveillez chez ceux qui restent des sentiments de peine qui les font courir à votre aide afin de vous motiver à sortir… Il semblerait que tolérer le mal-être des autres ne soit pas si facile ou normal et qu’il faille le cacher, l’isoler ou, pire encore, l’ignorer.

C’est peut-être parce que le mal-être des autres nous rappelle que nous en souffrons aussi. Or, face à une société qui punit son expression, il n’est pas facile de l’accepter.

Il ne faut pas cacher le mal-être ou, tout du moins, il ne faut pas se sentir coupable si nous nous sentons mal. C’est la vie qui le veut. Les mauvais jours existent et cela ne fait rien s’ils sont ponctuels. Ils ne font pas aussi mal qu’ils en ont l’air. Leur présence indique seulement une chose dont nous avons besoin : il est donc important de les écouter.

Nous forcer à agir différemment de ce que nous demande notre moi interne, à feindre ce que nous ne sommes pas ou à dessiner un sourire quand nous ne ressentons aucune joie est très difficile. Il faut donc permettre à notre bien-être de sortir et de s’exprimer pour qu’il se libère complètement. Si nous acceptons ce fait, nous nous sentirons beaucoup moins coupables.

Le meilleur refuge: nous-mêmes

Lors des mauvais jours, le meilleur refuge que nous puissions trouver n’est autre que nous-mêmes. Cet espace de solitude et, en même temps, d’accompagnement, où nous pouvons nous soulager sans nous sentir coupables et nous tenir la main. Car, d’une certaine façon, nous sommes là pour nous-mêmes.

Un lieu qui nous permet d’être plus éteints et de voir ce qu’il s’est passé avec nos ampoules. Pour ensuite les réparer et les faire briller à nouveau. Une zone dans laquelle nous pouvons nous retrouver après avoir accroché le panneau “fermé pour cause de vacances” ou “en travaux”.

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Notre refuge est l’asile parfait pour écouter les cris de nos émotions. Celles qui attendent juste que nous nous arrêtions afin de pouvoir les écouter tranquillement. Car avancer avec le pilotage automatique ne sert à rien : l’alarme se déclenchera à un moment donné et les réparations à faire seront sûrement beaucoup plus difficiles.

Nous sommes notre refuge, le support qui nous permet de nous lever et l’étreinte qui nous enveloppe. L’espace idéal pour laisser couler le mal-être avec la seule intention de le ressentir et de le comprendre. Car nous offrir du temps est aussi nécessaire : nous ne devons pas culpabiliser de le faire.

Que le monde continue à tourner… Nous sauterons à nouveau dedans quand nous aurons retrouvé la force suffisante pour le faire, sans pression et sans exigences…

 

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.