Quand vous savez qu'une relation est terminée

Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Écrit par Pedro González Núñez

Dernière mise à jour : 03 janvier, 2023

Peut-être pensez-vous que je me suis trompée dans le titre de l’article, et qu’il manque un point d’interrogation. Cependant, je n’ai pas l’intention de vous demander quand savez-vous qu’une relation est terminée ?, mais de vous parler des quelques sentiments que l’on vit quand on sait qu’effectivement, une relation est terminée.

Parce que, aussi triste que cela puisse paraître, beaucoup d’entre nous prolongent leurs relations bien plus longtemps que nécessaire, même en sachant que l’étincelle de l’amour s’est déjà estompée, et qu’il ne reste même pas les braises d’un feu de joie qui brûlaient autrefois majestueusement et joyeusement.

C’est pour cela que nous devons mettre fin à la relation quand nous savons qu’il ne reste plus rien. En l’honneur de ce qui, un jour a été beau. Prolonger inutilement la souffrance ne fait qu’ajouter plus de terre au feu éteint, et cela ne fait que brouiller les souvenirs du bonheur qui était autrefois vécu dans ces âmes aimantes.

« Les gens changent et oublient de le dire aux autres »

-Lillian Hellman-

Pourquoi prolonger une relation terminée ?

On le fait souvent : on rallonge des relations affectives qui ne nourrissent plus, qui n’apportent plus de joie – bien au contraire. Ce sont ces situations où l’on ne vit que de la distance, de faux espoirs et des reproches qui deviennent plus nuisibles et moins respectueux.

Ainsi, un expert en la matière comme John Gottman souligne dans l’une de ses études qu’il suffit parfois d’écouter une conversation entre un couple pour prédire cette distance. Autrement dit, la distance affective persiste entre nous pendant des mois voire des années sans que nous puissions mettre en évidence la vraie réalité : l’absence d’amour, de complicité.

« Quel est mon chemin ? T’attendre ? T’oublier ? Faire ce que tu fais, aller dans les bras de l’un et de l’autre, coucher aujourd’hui avec quelqu’un et demain avec un autre ? »
-Frida Kahlo-

La peur de la solitude

Pour les êtres humains, le besoin de se sentir protégés dans leurs routines est très fort. De cette façon, nous nous croyons moins seuls et nous savons qu’il y aura toujours quelqu’un qui attendra, quelqu’un à nos côtés, quelqu’un de l’autre côté du canapé ou du lit.

• Les hommes et les femmes de ce monde ont très peur de la solitude, car nous n’avons pas été formés pour vivre ainsi. Nous avons toujours besoin d’avoir quelqu’un avec nous.
• Dès le plus jeune âge, on nous apprend qu’une relation est tout ce dont nous avons besoin lorsque nous atteignons l’âge adulte. Un travail, une maison, un partenaire et vous avez déjà une vie bien remplie, épanouie et avec les objectifs atteints.
• Cependant, chaque jour, nous observons plus fortement que cela ne nous satisfait pas. Nous devons être nous-mêmes, réaliser d’autres rêves plus cachés, mais nous ne nous sentons pas prêts à atteindre ces objectifs et cela provoque de la frustration en raison de l’incapacité d’être vraiment heureux avec nous-mêmes.

Dans ces moments-là, nous nous réfugions dans les routines des relations brisées, avec un amour qui saigne de tous les côtés, mais qui nous offrent une certaine tranquillité et du repos, bien qu’elles soient loin d’être ce dont nous avons vraiment besoin et ce dont nous rêvons.

Assumer courageusement la fin

Dans la vie, on nous a appris à avoir peur. Ainsi, l’une de ces angoisses les plus récurrentes est sans doute la fin d’une relation affective. Personne ne nous a appris à gérer et à affronter ces situations et, souvent, nous choisissons de prolonger la souffrance au lieu de franchir le pas, au lieu d’accepter la réalité.

« Le plus dur n’est pas le premier baiser, mais le dernier. »
-Paul Géraldy-

Il se peut que l’affection dure. Il y aura aussi du respect, de la compréhension et de l’amitié ou de la camaraderie. Maintenant, soyons clairs : ce n’est pas de l’amour, et ne pas le savoir ainsi que la terreur de le perdre obstrue nos esprits, nos âmes et nos cœurs, et nous empêche de prendre la décision fatidique qui représente la fin de cette relation.

Peut-être que l’insécurité qui apparaît dans nos cœurs dès le plus jeune âge nous empêche de prendre les décisions difficiles qui restent à venir, car vous savez que l’amour est fini, mais vous n’êtes pas capable de le dire à haute voix ou de vous le dire à vous-même.

Il se peut que la terreur de la solitude et de n’avoir personne à votre retour à la maison vous empêche de prendre cette décision que vous savez être la bonne, bien que vous ne trouviez pas le courage de diriger vos pas dans la bonne direction.

Peut-être avez-vous peur de ce qu’on dira. Comment ma famille le prendra-t-elle, que vont penser mes voisins et mes amis, comment puis-je faire ça à mes enfants ? Et pendant ce temps, vous vivez une existence malheureuse et douloureuse qui ébranle votre dignité à cause d’une relation qui a perdu la passion il y a des années, et qui chaque jour vous tue un peu plus au plus profond de votre cœur.

Il n’est pas toujours facile de regarder à l’intérieur d’un cœur, et encore plus s’il est brisé. Mais cela est nécessaire, car une relation terminée, dans laquelle il n’y a plus d’amour, est l’une des malédictions les plus terribles qui puissent contaminer votre âme. Alors soyez courageux, honnête dans votre pensée et faites ce que vous devez faire si vous rêvez d’être à nouveau heureux un jour.

Des études comme celle réalisée à l’Université de Manchester et publiée dans The Journal of Positive Psychology indiquent que nous pouvons tous surmonter ces pertes. La peur s’estompe avec le temps et l’angoisse finit par se transformer pour laisser place à de nouvelles opportunités de construire un bonheur authentique. Alors, essayons de le faire.