Parents, vous méritez de lire ces mots aujourd'hui
“Enfant, c’est un être qui nous donna d’intenses leçons sur la façon d’aimer quelqu’un plus que nous même, sur comment changer nos pires défauts pour donner le bon exemple et sur la manière d’avoir du courage.”
Éduquer un enfant n’est pas une tâche aisée, et les parents sont souvent désespérés. Nous ne savons pas toujours canaliser tous nos efforts pour les renforcer, pour les motiver, ou simplement pour les accompagner.
Parfois, nous sommes trop fatigués. L’éducation est bien plus difficile que ce à quoi nous nous attendions, et notre vie personnelle ne nous aide pas forcément à y voir plus clair.
Mais, gardez à l’esprit que votre enfant est venu au monde avec une infinité de tendresse à partager avec vous, une myriade d’expériences à vivre à vos côtés.
Vous savez déjà que la vie que nous vivons est compliquée, et que de pouvoir compter sur le soutien inconditionnel de quelqu’un nous aide à marcher droit.
Transmettez tout cela à vos enfants, par vos baisers, vos paroles, vos regards : qu’il sache que vous l’aimiez.
Mais tout le monde a besoin de motivation. C’est pourquoi nous vous présentons un texte dédié à tous les parents qui s’occupent quotidiennement de leurs enfants. Ils sont votre trésor.
“Les pères oublient”
“Ecoute-moi, mon fils. Tandis que je te parle, tu dors la joue dans ta menotte et tes boucles blondes collées sur ton front moite. Je me suis glissé seul dans ta chambre. Tout à l’heure, tandis que je lisais mon journal dans le bureau, j’ai été envahi par une vague de remords. Et en me sentant coupable, je suis venu à ton chevet.
Et voilà à quoi je pensais mon fils : je me suis fâché contre toi aujourd’hui. Ce matin tandis que tu te préparais pour l’école, je t’ai grondé parce que tu te contentais de passer la serviette humide sur le bout de ton nez ; je t’ai réprimandé parce que tes chaussures n’étaient pas cirées ; j’ai crié quand tu as jeté tes jouets par terre.
Pendant le petit déjeuner, je t’ai encore rappelé à l’ordre : tu renversais le lait; tu avalais les bouchées sans mastiquer; tu mettais les coudes sur la table; tu étalais trop de beurre sur ton pain. Et quand au moment de partir tu t’es retourné en agitant la main et tu m’as dit : “Au revoir, papa !“, je t’ai répondu en fronçant les sourcils : “Tiens toi droit !“.
Le soir même chanson. En revenant de mon travail, je t’ai guetté sur la route. Tu jouais aux billes, à genoux dans la poussière, tu avais déchiré ton pantalon. Je t’ai humilié en face de tes camarades, en te faisant marcher devant moi jusqu’à la maison…
«Les pantalons coûtent cher; si tu devais les payer, tu serais sans doute plus soigneux ! » tu te rends compte, mon fils ? De la part d’un père ! Te souviens-tu ensuite ? Tu t’es glissé timidement, l’air malheureux, dans mon bureau, pendant que je travaillais. J’ai levé les yeux et je t’ai demandé avec impatience : «Qu’est-ce que tu veux ?». Tu n’as rien répondu, mais dans un élan irrésistible, tu as couru vers moi et tu t’es jeté à mon cou, en me serrant avec cette tendresse touchante que Dieu a fait fleurir en ton cœur et que ma froideur même ne pouvait flétrir…
Et puis tu t’es enfui, et j’ai entendu tes petits pieds courant dans l’escalier. « Hé bien ! Mon fils ! ». C’est alors que le livre m’a glissé des mains et qu’une terrible crainte m’a saisie. Voilà ce qu’avait fait de moi la manie des critiques et des reproches: un père grondeur ! Je te punissais de n’être qu’un enfant.
Ce n’est pas que je manquais de tendresse, mais j’attendais trop de ta jeunesse ; je te mesurais à l’aune de mes propres années. « Et pourtant, il y a tant d’amour et de générosité dans ton âme.
Ton petit cœur est vaste comme l’aurore qui monte derrière les collines. Je n’en veux pour témoignage que ton élan spontané pour venir me souhaiter le bonsoir. Plus rien d’autre ne compte maintenant mon fils.
Je suis venu à ton chevet, dans l’obscurité, et je me suis agenouillé là plein de honte. C’est une piètre réparation ; je sais que tu ne comprendrais pas toutes ces choses si tu pouvais les entendre. Mais demain, tu verras, je serai un vrai papa ; je deviendrai ton ami; je rirai quand tu riras, je pleurerai quand tu pleureras.
Et si l’envie de te gronder me reprend, je me mordrai la langue, je ne cesserai de me répéter, comme une litanie : « Ce n’est qu’un garçon… un tout petit garçon ! ».
J’ai eu tort, je t’ai traité comme un homme. Maintenant que je te contemple dans ton petit lit, las et abandonné, je vois bien que tu n’es qu’un bébé. Hier encore, tu étais dans les bras de ta mère, la tête sur ton épaule… J’ai trop exigé de toi… Beaucoup trop…
Livingston Larned
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