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Optimisme et santé : quelle est leur relation ?

5 minutes
Optimisme et santé : quelle est leur relation ?
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González

Écrit par Sara Clemente
Dernière mise à jour : 27 janvier, 2023

Les personnes optimistes affrontent normalement de manière plus efficace les problèmes auxquels elles font face. Elles pensent que, malgré les obstacles qui existent, elles peuvent atteindre leurs objectifs et mettent plus de temps à abandonner face aux difficultés; leur style d’affrontement est habituellement plus proactif et elles se centrent davantage sur ce qu’elles peuvent gagner que sur ce qu’elles peuvent perdre. Comment cette manière d’affronter la vie explique-t-elle la relation entre optimisme et santé ?

En général, l’optimisme est un indicateur de bonne santé. Et pour estimer cette affinité, plusieurs indices de mesure ont été employés: parmi eux, des rapports, des estimations de santé faites par des professionnels de la santé, le nombre de visites chez le médecin ou la mesure du temps de survie après des crises cardiaques. À partir des résultats de ces recherches, il est possible de conclure que la corrélation entre optimisme et santé a tendance à être entre 0.20 et 0.30. Mais étudions cela de plus près.

Types d’optimisme

L’optimisme fait référence à une tendance: celle d’espérer des résultats favorables et positifs. C’est un aspect qui est intimement lié au bien-être psychologique et physique des personnes. Malgré tout, il existe deux types d’optimisme :

  • Dispositionnel : celui auquel nous faisons habituellement référence. Il s’agit de l’attente positive, constante et généralisée de bons résultats. En tant que tel, on le considère comme relativement stable.
  • Situationnel : c’est une attente concrète. On attend d’obtenir un résultat positif dans un contexte spécifique. Il surgit face à une circonstance particulière, un événement concret et stressant.
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Les études en général se sont concentrées sur l’optimisme dispositionnel. Et surtout sur la façon dont les personnes pourraient avoir un optimisme généralisé. Les auteurs Sheier et Carver ont développé le Life Orientation Test (LOT)., un outil qui mesure les attentes généralisées; c’est-à-dire l’optimisme dispositionnel à propos de l’obtention de résultats positifs.

Facteurs qui affectent le bien-être

Optimisme, bien-être et affection positive sont liés de manière directe. Ainsi, il existe de nombreux facteurs qui déterminent un plus grand ou plus faible niveau de ces concepts:

  • Personnalité : selon Myers (2000), une grande partie du bien-être subjectif est déterminé par la personnalité. Plus concrètement, 50% de la variante du bonheur s’expliquerait par des facteurs génétiques. C’est pour cela qu’il est relativement stable à travers le temps.
  • Richesse : l’argent ne fait pas le bonheurAu niveau personnel, de plus grands gains d’argent ne sont pas associés à une augmentation du bonheur. En fait, ceux qui ont une grande soif d’argent sont plus malheureux que ceux qui ne le souhaitent pas tellement.
  • Relations interpersonnelles : avoir des relations intimes avec d’autres personnes est un besoin humain basique et essentiel. La majorité des gens sont plus heureux quand ils ont des relations significatives que quand ils n’en ont pas.
  • Réalisation d’objectifs : parmi eux, ceux d’approximation et les buts personnels génèrent un plus grand bien-être.

Émotions positives, optimisme et santé physique

Les optimistes utilisent dans une plus grande mesure des stratégies destinées à la solution directe des problèmes, surtout quand ils sentent qu’ils ont le contrôle de la situation. Quand ils croient qu’ils peuvent faire quelque chose pour changer la situation problématique. Pour ce faire, ils agissent et ils évaluent ensuite. Au contraire, les pessimistes évaluent et, ensuite, si les attentes les convainquent, ils agissent (Sanna, L., 1996).

Les émotions positives sont associées à une augmentation de l’immunoglobuline A. Il s’agit d’un anticorps considéré comme la première ligne de défense face aux maladies. Mais il n’y a pas que des effets directs sur ces émotions: il y en a aussi sur les subjectives. Ainsi, les personnes qui se sentent heureuses:

  • Notent moins de symptômes physiques que celles qui se sentent tristes. Ces dernières ressentent beaucoup plus de mal-être à cause de ces symptômes.
  • Se considèrent moins vulnérables que les personnes tristes, ce qui peut les mener à réaliser moins de conduites de maintien de la santé.
  • Se sentent plus capables de s’impliquer dans des conduites promotrices de la santé et ont plus confiance dans le fait que celles-ci soulageront leur maladie.

“Si l’esprit est tranquille et occupé avec des pensées positives, il est plus difficile que le corps tombe malade”.

-Dalaï-Lama-

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Mécanismes explicatifs de la relation entre optimisme et santé

Il existe trois mécanismes qui cherchent à expliquer la corrélation entre ces deux aspects:

  • Mécanisme physiologique : les optimistes ont une plus faible réactivité cardiovasculaire face au stress et un plus grand statut immunologique, c’est-à-dire un plus grand nombre de défenses biologiques. Et, par conséquent, moins de problèmes de santé.
  • Mécanisme émotionnel : la relation entre optimisme et santé est indirecte, à travers les états émotionnels. L’humeur négative est liée à un moins bon fonctionnement des systèmes immunitaires et cardiovasculaires.
  • Mécanisme comportemental : les optimistes réalisent plus de conduites promotrices de la santé que les pessimistes. Ils ont une meilleure santé parce qu’ils réalisent plus de conduites saines, comme faire de l’exercice, boire avec modération, un régime sain et l’évitement de comportements à risque.

Rapports concluants

En général, les études qui concluent que les personnes optimistes récupèrent d’une manière plus satisfaisante que les pessimistes après une maladie sont nombreuses. Certaines preuves qui soutiennent cette idée sont :

  • Grossesse et naissance : les femmes optimistes ressentent moins de symptômes dépressifs pendant la grossesse et après l’accouchement. Par ailleurs, elles sont moins anxieuses, ce qui facilite leur adaptation psychologique après l’avortement.
  • Chirurgies : dans une étude longitudinale menée avec des patients qui avaient été soumis à ce type de chirurgie, les résultats furent concluants. Avant la chirurgie, les optimistes notaient un plus faible niveau d’émotions négatives, d’états d’hostilité et de dépression.
  • Cancer : les femmes qui ont été les plus optimistes lors du processus du diagnostique de cancer du sein notent un mal-être moins important avant et après l’intervention.
  • Virus du sida: certaines études indiquent que les personnes séropositives qui sont optimistes présentent de plus faibles niveaux d’affection négative et de préoccupations liées au développement de la maladie.
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Maintenant que ce bref mais intéressant voyage à travers l’optimisme et ses conséquences a été effectué, il est en notre pouvoir de limer ou d’adapter nos aptitudes à ce que nous aimerions et notre caractères ou nos filtres perceptifs à ce qui, selon nous, pourrait nous aider. Ce que nous avons vu est que, du moins en de nombreuses occasions, un certain degré d’optimisme suppose une aide pour notre état d’âme et pour notre santé.

C’est la qualité des relations interpersonnelles qui prédit le bien-être.

 

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.