Nous profitons peu de ce que nous avons et nous regrettons beaucoup ce qui nous manque

Nous profitons peu de ce que nous avons et nous regrettons beaucoup ce qui nous manque
Fátima Servián Franco

Rédigé et vérifié par Psychologue Fátima Servián Franco.

Dernière mise à jour : 27 janvier, 2023

Nous commettons parfois l’erreur d’appeler “besoin” presque tout ce que nous n’avons pas, et “obligation” ce que nous pourrions réellement apprécier, comme les personnes qui nous entourent, les sentiments que nous ressentons ou les situations que nous vivons. Nous ne profitons dès lors pas de nombreuses occasions réelles parce que nous préférons fantasmer à expérimenter la réalité. Il en est peut-être ainsi car la première hypothèse est souvent plus facile que la seconde.

Nous profitons généralement peu ce que nous avons. Il s’agit d’un modèle que certains, malheureusement, expérimentent la plupart du temps. Certains experts parlent même du syndrome de pièce manquante pour faire référence à cette fixation c onstante sur ce que nous ne possédons pas, allant parfois même jusqu’à l’obsession.

nous profitons peu ce que nous avons

Cessons d’idéaliser et vivons pour de vrai

Il est raisonnable et logique d’atteindre un objectif et de penser au suivant. Le problème apparaît lorsque nous profitons par ailleurs peu de ce que nous avons. La clé se trouve ici : le moment présent, que cela nous plaise ou non, est la seule chose que nous ayons. Il s’agit de la clé pour vivre pleinement.

La non-conformité est une tendance inhérente à l’homme. Elle ne doit néanmoins pas nous gâcher la vie. La motivation est par ailleurs essentielle et, dans une certaine mesure, instinctive. Cela n’est pas forcément négatif. Néanmoins, si nous ajoutons l’idéalisation à la non-conformité chronique de ce que nous ne possédons pas, nous pouvons tomber dans un puits d’insatisfaction, créant nous-même une réalité parallèle.

L’idéalisation joue souvent des tours. Nous aspirons ou désirons quelque chose parce que nous croyons que nous irons mieux si nous y parvenons. Alors que nous ne pouvons en réalité pas savoir avec certitude quelle sera la situation avant de la vivre. Idéaliser, c’est donner aveuglément une valeur, qui ne correspond généralement ensuite pas à la réalité. Être conscient de tout cela est la première étape pour profiter de notre quotidien.

Nous devons prendre conscience de ce que nous avons, de ce que nous sommes et apprécier ce que la vie nous offre. Nous devons faire attention à ce que nous recherchons et désirons. Il n’existe pas de situations parfaites, seulement celles que nous nous mettons en tête. C’est alors que l’idéalisation de ce que nous n’avons pas, de ce que les autres ont et de tout ce qui nous manque, entre en jeu.

L’enfer est pavé d’une mauvaise attention

Nous profitons peu de ce que nous avons parce que nous n’y faisons pas vraiment attention. Savoir à quoi prêter attention est la première étape pour l’apprécier. Prêter attention aux bonnes choses ouvre une fenêtre au bien-être car celui qui sait profiter du peu ou de tout ce qui l’entoure a appris la véritable essence de la vie.

Valoriser et apprécier ce que nous avons est fondamental pour couvrir nos besoins et ceux des personnes qui nous entourent.

nous profitons peu ce que nous avons

Nous vous quitterons sur une vieille histoire qui nous enseigne la raison pour laquelle nous vivons souvent concentrés sur des plaisirs superficiels que nous ne pouvons atteindre, alors que nous manquons tous les aspects positifs de notre existence.

“Il existait, dans un château anglais, une règle selon laquelle les visiteurs n’avaient pas à payer d’entrée pour le visiter, ce qui attirait la plupart des touristes visitant cet endroit.  Une fois à l’intérieur du château, il n’existait qu’une seule condition pour ne pas payer la visite : cette dernière devait être faite avec une cuillère pleine de sable dans la bouche, et si aucun grain de sable ne tombait pendant la visite, celle-ci serait finalement gratuite. Tous les visiteurs, enthousiastes, acceptèrent le défi et visitèrent le château avec enthousiasme et l’illusion de réussir à ne pas perdre un seul grain du contenu de la cuillère.

La plupart des visiteurs ne payaient donc pas  matériellement  l’entrée, mais payaient un prix beaucoup plus élevé : ne pas avoir pu apprécier quoi que ce soit de l’intérieur du château. Aucun des visiteurs qui étaient parvenus à finir la visite sans perdre un seul grain de sable n’avait vu l’intérieur du fort, ses précieuses peintures, son architecture, car ils n’avaient guetté que leur cuillère pour éviter de renverser le sable”.

Ne faites donc pas comme ces visiteurs. Détournez la vue de ce que vous pensez qui vous fait défaut et commencez à profiter de ce que vous possédez déjà.



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