Neuroplasticité et stress post-traumatique : le cerveau peut-il surmonter le traumatisme ?
Le traumatisme est à la base de nombreux problèmes émotionnels et mentaux. Il n’est pas rare que certaines personnes vivent toute leur vie à l’ombre d’une expérience traumatique et même la transmettent aux générations suivantes, à travers des comportements marqués par le stress post-traumatique qui en découle.
Le mot “traumatisme” n’est pas toujours bien compris. En effet, il est parfois minimisé, parfois amplifié. Dans un premier temps, on reconnaît le traumatisme à de nombreuses reprises, précisément à travers le stress post-traumatique. Deuxièmement, cela ne se traduit pas nécessairement par une expérience superlative et dévastatrice aux yeux du monde.
Ce qui rend un fait traumatisant, c’est la façon dont chaque personne le vit et les effets inadaptés qu’il laisse dans sa vie. Parfois, cela est causé par un événement douloureux, comme la mort tragique d’un être cher. D’autres fois, cela vient juste de situations apparemment pas si graves, comme avoir 6 ans et voir son père embrasser une femme qui n’est pas sa mère.
Traumatisme
De ce qui a été dit ci-dessus, il s’ensuit que ce qui caractérise le traumatisme est l’impact émotionnel qu’il provoque sur quelqu’un. Parfois, il est déclenché par un événement spécifique et d’autres fois, il résulte d’une chaîne d’événements douloureux associés les uns aux autres.
Le point central est que cela provoque un choc émotionnel, c’est-à-dire une expérience de confusion absolue. C’est parce que la personne affectée ne trouve pas d’outils cognitifs ou émotionnels pour comprendre la situation et l’intégrer dans son expérience. Ce qu’il y a, c’est la stupéfaction, le blocage.
Une grande partie de cette confusion vient du fait que le traumatisme est configuré dans des situations complètement surprenantes. Le système nerveux n’est pas prêt à faire face à ce fait et, par conséquent, il n’y réagit pas de manière organisée et cohérente.
Stress post traumatique
Tout traumatisme donne lieu à un phénomène connu sous le nom de stress post-traumatique. Les manifestations et l’intensité de celui-ci dépendent de la gravité de l’expérience, de la situation psychologique globale de la personne au moment où l’événement se produit, du contexte dans lequel il s’est développé et de la récurrence de l’expérience traumatique.
Les manifestations typiques du stress post-traumatique se produisent dans quatre domaines :
- Réitération de l’événement traumatique : par une mémoire constante, des cauchemars, des pressentiments et la présence de symptômes d’agitation lorsque l’événement est rappelé
- Évitement de l’événement : on évite le sujet et tout ce qui touche à l’événement
- Changements d’état mental : oublier ou supprimer ce qui s’est passé ou une partie de celui-ci, se sentir détaché de la réalité, apathie, pessimisme, incapacité à ressentir des sentiments positifs
- Excitation et réactivité : insomnie, difficulté à contrôler la colère et la concentration, nervosité, peur constante, hypervigilance face à la réalité
Stress post-traumatique et neuroplasticité
Le traumatisme provoque non seulement des effets mentaux. Mais provoque également une sorte de réinitialisation ou de recalibrage du système nerveux. Le cerveau d’une personne traumatisée change, générant une activation du système d’alarme qui devient constante. Cela ne reviendra pas à son état normal tant qu’une intervention formelle n’aura pas été faite pour y parvenir. Même, parfois, ce n’est jamais possible.
Par conséquent, le stress post-traumatique laisse également sa marque sur le cerveau. Les progrès des neurosciences nous ont permis d’établir que le cerveau est plastique, c’est-à-dire qu’il se modifie face à des stimuli spécifiques. Les experts dans ce domaine soulignent que tout comme le traumatisme modifie le cerveau, d’autres expériences peuvent également le ramener à un fonctionnement normal.
La neuroplasticité est la capacité du cerveau à changer en fonction de l’expérience. Actuellement, il existe plusieurs thérapies qui visent à surmonter le stress post-traumatique grâce à des interventions visant à modifier le système nerveux central.
Stress post-traumatique et thérapies basées sur la neuroplasticité
L’un des experts qui a le plus étudié le sujet est le chercheur néerlandais en traumatologie Bessel Van der Kolk. Selon lui, pour surmonter le stress post-traumatique, les activités telles que le yoga, le théâtre thérapeutique. Le neurofeedback ou la thérapie par neurofeedback, le psychodrame expérientiel et les massages thérapeutiques, entre autres, sont très efficaces.
D’autres experts, comme Alain Brunet, psychologue clinicien en traumatologie, mènent un traitement qui comprend quatre phases. Rappel (souvent avec sédation simultanée). Rédaction détaillée de l’histoire du traumatisme et lecture à haute voix de ce qui est écrit. Les sessions de ce style ont lieu une fois par semaine, pendant cinq semaines.
Étonnamment, de nombreuses personnes ont un traumatisme et ne le savent pas, ou ne veulent pas le savoir. Car elles se sentent toujours dépassées. On peut voir que cette expérience traumatique est là en raison des manifestations de stress post-traumatique. Nous savons maintenant que vous n’avez pas à vivre éternellement avec cette marque en tête. La neuroscience est un moyen de sortir de ce labyrinthe.
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Carvajal, C. (2002). Trastorno por estrés postraumático: aspectos clínicos. Revista chilena de neuro-psiquiatría, 40, 20-34.
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