Les psychologues offrent une aide précieuse, mais ne font pas de miracles
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Les psychologues réalisent une activité très importante et nécessaire, mais il existe encore un certain nombres de croyances/mythes/attentes non fondés qui obscurcissent le véritable objectif nous amenant à consulter ces professionnels. La vision la plus répandue et erronée de la thérapie est de croire que les psychologues sont des personnes accomplissant des miracles. Mais, nous ne pourrions pas nous tromper davantage. Les psychologues ne font pas de miracles.
De nombreuses personnes se sentent déçues lorsqu’elles se tournent vers ces professionnels. Il est certain que chacun d’entre nous doit : trouver le psychologue qui nous convient le mieux, la thérapie qui correspond le mieux à nos besoins et vérifier un minimum quelle est la spécialité du thérapeute que nous allons consulter. Il est par ailleurs important que nous ayons l’esprit ouvert et la volonté de travailler : nous sommes ceux qui allons y parvenir, quel que soit l’objectif, et le psychologue qui va nous aider.
“Vous choisissez où et vous décidez jusqu’à quand, parce que votre chemin est exclusivement le vôtre.”
Les psychologues ne font pas de miracles, ils dérangent
Il est vrai que les psychologues ne font pas de miracles bien que nous le souhaiterions. Il ne suffira pas non plus de nous allonger sur un divan pour que nos problèmes disparaissent. Aucune anesthésie ne sera réalisée et le psychologue aura besoin de notre participation. En outre, consulter un psychologue peut se transformer en une expérience que “nous ne voudrons pas renouveler”. Il en est souvent ainsi parce que les psychologues dérangent, soit en posant des questions, en demandant au patient d’observer sa situation avec un autre point de vue, lui montrant sa part de responsabilité dans ce qui se passe et le renvoyant la responsabilité de toute décision qu’il est amené à prendre.
Il est très probable que de nombreuses personnes entrent dans le cabinet d’un psychologue en se plaignant et se sentant victimes et que, tout à coup, elles croient que le thérapeute tente de leur ôter cette protection qui les protègent. Par exemple, si une personne va consulter un psychologue parce que son conjoint est infidèle et que le psychologue lui demande “et pourquoi poursuivez-vous encore cette relation ?”, il se peut qu’elle le prenne mal et répondre de la manière suivante, comme s’il s’agissait de quelque chose d’évident : “parce que je l’aime”.
Cependant, à mesure que la thérapie progresse, cette personne peut rencontrer des résistances et rejeter “l’absence d’aide” qu’elle croit que le thérapeute lui apporte parce que, fondamentalement, elle n’a pas trouvé ce qu’elle souhaitait entendre. Peut-être voulait-elle une formule magique pour que son conjoint cesse d’être infidèle ou que le psychologue approuve son propre comportement. Mais, se rendant compte qu’une option, la plus réalisable et qui traverse son propre esprit, est de rompre la relation, elle charge le thérapeute de toute sa frustration et son refus face à un tel dénouement.
“Le psychologue fait réfléchir la personne sur sa situation pour qu’elle en tire ses propres conclusions. Lorsque ces dernières ne coïncident pas avec les souhaits ou que l’observation de la réalité est douloureuse, il est très possible que la personne montre un rejet et ne revienne pas consulter.”
Quel est notre rôle, en tant que patients ou clients, en thérapie ?
Il est important que nous soyons conscients non seulement du rôle du psychologue, mais également du rôle que nous avons en tant que patient lors de la consultation. Pour commencer, comme nous l’avons déjà dit, les psychologues ne font pas de miracles. Ils sont là pour écouter, fournir des outils et ouvrir le champ des possibilités lorsque ce dernier est réduit.
Un psychologue ne nous dira jamais quoi faire ou ne décidera pour nous. Il est cependant possible que nous dussions travailler notre d’estime de nous-même, travailler sur nos craintes ou surmonter certaines peurs ; autrement dit, en finir avec un certain type de blocage. Il s’agit là du travail des psychologues. Nous fournir les outils nécessaires pour que nous nous sentions mieux avec nous-mêmes, que nous augmentions notre confiance en nous et notre estime de soi, affrontions nos peurs, améliorions notre façon de nous comporter avec les autres.
Cela ne signifie pas que nous ne devons pas travailler sur la prise de décisions pendant la thérapie. Il existe différentes stratégies pour cela et très efficaces. Le psychologue peut ici servir de tableau afin que nous ordonnions nos idées ou que nous approfondissions les différentes situations hypothétiques que nous gérons. Il ne nous dira néanmoins pas que faire et, dans de nombreux cas, ne nous dira pas ce qu’il ferait à notre place, simplement parce qu’il ne s’y trouve pas.
En tout état de cause, cela ne minimise pas son rôle ni ne le rend moins essentiel. En effet, grâce à ses conseils, cette décision que nous devons prendre sera probablement plus facile, ou il nous en coûtera moins de laisser derrière nous tout ce que nous perdons en choisissant une option au détriment des autres. Nous sommes ceux qui devons franchir le pas. Nous savons ce qu’il faut faire, nous sommes conscients de ce qui nous permettrait de nous sentir mieux. Nous devons juste prendre une décision et la mettre en action sans égard. Nous disposons désormais des outils nécessaires pour le faire.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.