Les 12 paires de nerfs crâniens et leurs fonctions
Rédigé et vérifié par Psychologue María Alejandra Castro Arbeláez
La complexité du système nerveux est grande. Ses multiples connexions font de ce système l’un des plus importants de notre organisme. Dans cet article, nous parlerons de plusieurs de ses voies les plus importantes : les paires de nerfs crâniens.
Les paires de nerfs crâniens partent de la base du crâne et atteignent leurs zones de destination par des trous répartis dans celui-ci. Ainsi, ces nerfs communiquent avec les zones périphériques. Leur nom vient du fait qu’il y a un nerf des deux côtés du cerveau. Ensuite, il y a douze nerfs dans l’hémisphère droit et douze dans l’hémisphère gauche.
Classification des paires de nerfs crâniens
Les paires de nerfs crâniens peuvent être classées de différentes façons :
- Selon leur fonction :
- Nerfs crâniens moteurs : il y a les nerfs crâniens liés aux mouvements des yeux : trois, quatre et cinq ; et les nerfs crâniens liés aux mouvements de la langue et du cou : dix et douze
- Paires crâniennes sensibles : une, deux et huit
- Nerfs crâniens mixtes : cinq, sept, neuf et dix
- Paires crâniennes parasympathiques : trois, sept
- Selon leur position : celles au-dessus du tronc cérébral (paires une et deux) ; celles au-dessus du tronc cérébral (paires trois et quatre) ; celles près du pont (paires cinq, six, sept et huit) ; celles situées dans la partie inférieure du bulbe rachidien (paires neuf, dix, onze et douze).
Selon Bear, Connors et Paradiso, auteurs du livre Neuroscience. L’exploration du cerveau, il semblerait que les deux premières paires crâniennes fassent partie du système nerveux central et les autres sont comme les nerfs spinaux, “dans le sens où elles contiennent des axones du système nerveux périphérique“. Cependant, chaque nerf a des fibres qui peuvent remplir une variété de fonctions.
Les paires de nerfs crâniens et leurs fonctions
Paire numéro une
Types d’axones : spéciaux sensoriels
C’est le nerf crânien le plus court, car sa zone cible est proche de la zone d’où il provient dans le cerveau. On l’appelle aussi le nerf olfactif. De plus, comme son autre nom l’indique, il est chargé de transporter l’information nerveuse liée à l’odorat.
Paire numéro deux
Types d’axones : spéciaux sensoriels
Elle provient du diencéphale. Et, comme la paire précédente, elle possède des fibres afférentes. Pour le dire plus simplement, ces fibres transportent les impulsions nerveuses des organes sensoriels vers le système nerveux central. La fonction de cette paire est de transmettre des informations visuelles.
Paire numéro 3
Types d’axones : moteurs somatiques et moteurs viscéraux
Ce nerf est appelé de deux autres façons : nerf oculomoteur ou moteur oculaire commun. Il est responsable du mouvement des yeux et des paupières. En outre, il gère le contrôle parasympathique de la taille de la pupille.
Paire numéro quatre
Types d’axones : moteurs somatiques
La quatrième paire provient du mésencéphale. On l’appelle à la fois nerf trochléaire et nerf pathétique. Il est également responsable du mouvement des yeux. Il envoie spécifiquement des signaux au muscle oblique supérieur de l’œil.
Paire numéro cinq
Types d’axones : sensoriels somatiques sensoriels et moteurs somatiques
Connu sous le nom de nerf trijumeau. Il remplit des fonctions motrices et sensorielles. Au niveau moteur, il envoie des commandes aux muscles responsables de la mastication et au niveau sensoriel. De plus, il recueille les informations tactiles, la douleur, la proprioception de la bouche et du visage.
Paire numéro six
Types d’axones : moteurs somatiques
Il s’appelle le nerf abducens. Il s’occupe des mouvements de l’œil, c’est-à-dire que c’est lui qui fait bouger l’œil d’un côté à l’autre. Incroyable, n’est-ce pas ?
Paire numéro sept
Types d’axones : sensoriels somatiques sensoriels et moteurs somatiques
Aussi connu sous le nom de paire faciale. Cette paire s’occupe des mouvements des muscles de l’expression faciale. En outre, elle est aussi chargée du sens du goût dans les deux tiers précédents de la langue. Elle envoie également des ordres aux glandes lacrymales et salivaires.
Paire numéro huit
Types d’axones : spéciaux sensoriels
C’est le nerf vestibulocochléaire. Il est responsable du sens de l’ouïe et de l’équilibre. Par conséquent, il reçoit de l’information sur ce que nous entendons et sur la position dans laquelle nous nous trouvons.
Paire numéro neuf
Types d’axones : moteurs somatiques, moteurs viscéraux, moteurs spéciaux sensoriels et viscéraux
Appelé nerf glossopharyngien. C’est un nerf mixte. De son nom, il est assez facile de déduire ses fonctions :
- Mouvement des muscles de la gorge
- Contrôle parasympathique des glandes salivaires
- Détection des modifications de la tension artérielle dans l’aorte
- Sens du goût dans le tiers postérieur de la langue
Paire numéro dix
Types d’axones : moteurs viscéraux
C’est celui qu’on appelle le nerf vague. Il est responsable du contrôle parasympathique du cœur, des poumons et des organes abdominaux. De plus, il prend en charge la sensation de douleur viscérale, le mouvement des muscles de la gorge et reçoit des informations gustatives.
Paire numéro onze
Types d’axones : moteurs somatiques
Il s’agit du nerf spinal accessoire. Il s’occupe des mouvements des muscles de la gorge et du cou.
Paire numéro douze
Types d’axones : moteurs somatiques
Appelé hypoglosse. Participe à l’action d’avaler. De plus, il est responsable du mouvement de la langue, travaillant conjointement avec les paires crâniennes neuf et dix. Grâce à cette paire, la déglutition s’effectue de manière optimale.
Maintenant, vous devez savoir que tout dommage aux paires crâniennes peut être un problème pour notre survie ou pour le fonctionnement de notre organisme. Également, cela peut provoquer des troubles neurologiques importants. Nous espérons que nous vous avons fait connaître un peu mieux cette partie essentielle de notre corps.
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- Bear, M. F. Connors, B. W., PAradiso, M.A. Nuin, X.U., Guillén, X.V & Sol Jaquotor, M.J. (2008). Neurociencias la exploración del cerebro. Wolters Kluwer/Lippicott Williams & Wikins.
- Kandel, E. R., Schwartz, J. H., & Jessel, T.M. (2001). Principios de neurociencia. Madrid: McGrawHill Interamericana.
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