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Le traitement de l'anorexie

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Le traitement de l'anorexie inclut la thérapie comportementale, la thérapie cognitive, la réhabilitation nutritionnelle, la thérapie familiale et la pharmacothérapie. Découvrez en quoi consiste chacune de ces modalités de traitement.
Le traitement de l'anorexie
Dernière mise à jour : 29 août, 2021

L’anorexie, ou anorexie nerveuse, est un trouble du comportement alimentaire (TCA) qui implique une restriction de l’ingestion énergétique en lien avec les besoins, et qui fait que la personne a un poids corporel significativement bas par rapport à son âge, son sexe, sa croissance et sa santé physique. Quel traitement de l’anorexie utilise-t-on aujourd’hui ?

Le traitement de l’anorexie inclut différentes modalités ou types de traitements. Une approche multidisciplinaire sera toujours recommandée (infirmerie, psychiatrie, psychologie et thérapie occupationnelle). Dans les grandes lignes, on se sert de la thérapie comportementale et cognitive, de la réhabilitation nutritionnelle, de la thérapie familiale et de la pharmacothérapie.

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1. La réhabilitation nutritionnelle, l’un des traitements de l’anorexie

Le traitement de l’anorexie passe par un rétablissement du poids, objectif prioritaire avant de commencer à travailler les aspects psychologiques. C’est surtout le cas quand le ou la patient(e) présente un IMC (Indice de Masse Corporelle) extrêmement bas.

La réhabilitation nutritionnelle a pour but de rétablir le poids, de normaliser les modèles alimentaires, d’acquérir des signaux adéquats de satiété et de faim et de corriger les séquelles biologiques et psychologiques de la malnutrition. Selon le Guide de traitements psychologiques efficaces de M. Pérez (2010), il s’agit du traitement le plus efficace pour l’anorexie (avec une efficacité de type 1).

2. Les traitements comportementaux

Dans le traitement de l’anorexie, nous retrouvons un sous-type de traitements : les traitements comportementaux. Parmi ces derniers, les plus utilisés sont les processus opérants, la désensibilisation systématique (DS) et l’exposition avec prévention de réponse (EPR).

Les processus opérants

Les processus opérants sont les techniques d’intervention les plus utilisées, surtout appliquées dans le contexte du traitement hospitalier. Leur but est de parvenir à une augmentation du poids et de l’ingestion. Dans ce contexte, le processus consiste généralement à priver le patient de certains privilèges (visites, regarder la télévision, etc.) pour provoquer une situation de privation.

L’objectif est que le patient puisse progressivement obtenir des éléments renforçateurs s’il atteint les objectifs de gain de poids et de règles d’alimentation établies. On met souvent en place des programmes d’économie de jetons pour évaluer les objectifs atteints et l’obtention de renforçateurs.

La désensibilisation systématique (DS)

La désensibilisation systématique pour l’anorexie est centrée sur le composant phobique du trouble (la peur de prendre du poids). Son but est d’éliminer cette peur et on l’utilise généralement avec d’autres procédés cognitifs.

L’exposition avec prévention de réponse (EPR)

L’EPR comme traitement de l’anorexie a pour but de réduire les périodes où la personne se goinfre et les vomissements. Concrètement, dans l’anorexie de type boulimique.

3. Les traitements cognitifs et comportementaux, d’autres traitements de l’anorexie

Selon le Manuel de thérapie du comportement de M.A. Vallejo (2016), ces traitements se sont révélés efficaces pour réduire le risque de rechutes après une prise de poids et dans des états aigus de perte de poids chez les adolescents et adultes. Dans ce cas, l’objectif du traitement est d’éliminer les pensées néfastes du patient et de les remplacer par des pensées adéquates.

Les programmes orientés vers la modification de l’image corporelle

Il existe un sous-type de traitements cognitifs et comportementaux : les programmes orientés vers la modification de l’image corporelle. Ces programmes ont trois objectifs de base :

  • La correction des biais de perception par rapport à son corps, à travers des procédés au cours desquels on montre au patient la divergence entre les mesures perçues et les mesures réelles (à travers des dessins, des vidéos, des miroirs, etc.).
  • La modification des idées irrationnelles par rapport à l’apparence physique et l’image corporelle, à travers des techniques de restructuration cognitive.
  • L’exposition graduelle aux situations que le patient évitait jusque là (se mettre en maillot de bain, se regarder dans un miroir, porter certains vêtements, etc.).

4. La thérapie familiale

Le traitement de l’anorexie inclut aussi une thérapie familiale. Il y a deux variantes largement utilisées selon les guides de référence : les essais contrôlés randomisés au Maudsley Hospital et la thérapie de systèmes familiaux comportementale (TFSC).

  • Les essais mentionnés montrent l’efficacité de la thérapie familiale face à une thérapie de soutien chez des patients de moins de 19 ans et avec une maladie courte (moins de 3 ans de chronicité).
  • La TFSC est une forme de thérapie au cours de laquelle les parents prennent le contrôle de la nutrition de leur enfant. Elle se combine à un soutien médical et à un régime diététique.

La TFSC s’est révélée plus efficace que la thérapie individuelle dans l’augmentation de l’IMC et dans la restauration des menstruations. Néanmoins, ça n’a pas été le cas au niveau des habitudes alimentaires ou de l’amélioration de l’humeur, pour lesquelles il n’y a pas eu de différences significatives avec la thérapie individuelle.

5. La pharmacothérapie

Au niveau pharmacologique, on utilise des médicaments comme les anxiolytiques, les antidépresseurs ou les antipsychotiques pour traiter la symptomatologie comorbide de l’anorexie. Néanmoins, le traitement pharmacologique comme seul traitement n’est pas recommandé.

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En somme, il existe différents traitements qui permettent d’améliorer l’état du patient atteint d’anorexie nerveuse. Nous nous sommes ici surtout centrés sur les traitements au niveau psychologique. Idéalement, le traitement de l’anorexie doit être multidisciplinaire.

Chaque professionnel a un rôle à jouer dans le traitement du patient et ils sont tous indispensables : la psychiatrie pour les symptômes psychiatriques, l’infirmerie pour le contrôle des médicaments et de l’alimentation, la psychologie pour les aspects psychologiques et la thérapie occupationnelle pour gérer le temps et développer les activités gratifiantes.


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  • American Psychiatric Association –APA- (2014). DSM-5. Manual diagnóstico y estadístico de los trastornos mentales. Madrid: Panamericana.
  • Caballo (2002). Manual para el tratamiento cognitivo-conductual de los trastornos psicológicos. Vol. 1 y 2. Madrid. Siglo XXI.
  • Ministerio de Sanidad. (2008). Guía de Práctica Clínica sobre Trastornos de la Conducta Alimentaria del Ministerio de Sanidad.
  • Pérez, M., Fernández, J.R., Fernández, C. y Amigo, I. (2010). Guía de tratamientos psicológicos eficaces I y II. Madrid: Pirámide.

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