Le petit chien curieux, un très beau conte sur le destin
“Nous gagnons la vie avec ce que nous recevons, mais nous faisons notre vie avec ce que nous donnons.”
-John Maxwell-
Une rencontre inattendue
Alors que le petit chien finit de monter les marches de l’escalier, il se retrouve plongé au cœur d’un immense salon. C’est là qu’il va découvrir quelque chose qu’il n’attendait absolument pas. Dans le salon, une centaine de chiens, petits comme lui, sont massés. Ils semblent être en train de l’attendre.
Sans savoir pourquoi, à cet instant précis, le petit chien curieux ressent une vague de bonheur l’inonder. Les autres lui paraissent très aimables. Voilà pourquoi il décide soudainement de lever sa patte et de les saluer. Ce à quoi les autres chiens répondent sans se faire attendre. Le petit chien pousse alors un aboiement, en signe d’amitié. Une fois encore, les autres décident de l’imiter. “Quel endroit fort agréable !” se dit le petit chien. “Je reviendrai dès que je le pourrais !”.
Après quelques jours, c’est un autre petit chien qui décide de se présenter devant la maisonnée. Un petit chien différent, plus peureux et plus craintif. Comme notre ami le curieux, il ressent d’abord de la peur à l’approche de ce lieu abandonné. Il décide de de se maintenir à bonne distance de cet endroit qui lui paraît, de prime abord, inhospitalier.
A même endroit, rencontre différente
Le second petit chien décide d’explorer les alentours de la cabane, pour y découvrir des recoins parfaitement agréables. S’il revient souvent près du lieu mystérieux, c’est pour mieux garder ses distances. Mais c’était sans compter sur une pluie torrentielle qui s’abat sur son pelage et ne lui laisse plus qu’un seul choix possible : celui d’entrer dans la maison.
Tout comme le premier, il franchit le seuil de la porte d’un air un peu craintif et suspicieux. Alors qu’il observe ses alentours avec un empressement qui ne saurait dissimuler sa peur, il aperçoit lui aussi les escaliers, sans toutefois s’en approcher. Il attend que la pluie passe, mais il est de plus en plus saisi par le froid. Peureux mais pas stupide, il sait qu’il trouvera de la chaleur s’il parvient à surmonter son angoisse et à monter les escaliers. Il décide alors de s’y risquer.
Au fur et à mesure qu’il gravit les marches, le grand salon se révèle à lui. Alors qu’il pensait être parfaitement seul, il se rend compte de son erreur en contemplant des centaines de petits chiens qui, comme lui, avaient trouvé refuge dans la cabane abandonnée. Immédiatement, il se met en garde et se tient prêt à attaquer le premier venu. Derechef, les autres chiens l’imitent. Le petit chien peureux aboie avec toute son agressivité, ce à quoi ses semblables lui répondent immédiatement. Comme il peut, transit par la peur, il dévale les escaliers et s’enfuit de la maison. “Jamais je ne reviendrai !” se dit-il. “Quel endroit dangereux !”.
Il s’est enfui si rapidement qu’il n’a pas eu le temps d’apercevoir un petit écriteau qui gît sur le sol. Comme une sorte d’avertissement. Ce panneau affiche “Maison des miroirs”. Ni le premier, ni le second chien n’avaient vu que ce qui s’offrait à leurs yeux n’était que le reflet de leur propre image.
La leçon de l’histoire du petit chien curieux
L’histoire du petit chien curieux offre à nos yeux une réalité que souvent nous ne voulons pas voir. Ce que nous voyons chez les autres n’est souvent que le reflet de ce que nous sommes. Dans le même temps, nous recevons de nos semblables quelque chose de similaire à ce que nous leur donnons. Celui qui se lie au monde de manière bienveillante, reçoit de l’amabilité. Celui qui le fait de manière agressive, reçoit la même chose.
Les êtres humains viennent au monde génétiquement dotés d’une grande sociabilité. Nous naissons pour vivre en groupe. C’est une composante de notre constitution biologique et culturelle. Nous pouvons parfois nous montrer égoïstes, mais le groupe est toujours l’horizon de tout. Voilà pourquoi les autres sont un facteur de référence indispensable. Nous pourrions dire qu’ils agissent comme une “maison des miroirs”. Ce que nous voyons en eux est grandement influencé par ce que nous voyons en nous, comme dans le cas du conte du petit chien curieux.
Lorsque nous avons des difficultés avec le monde qui nous entoure, nous devons nous demander, en premier lieu, si nous n’en sommes pas les responsables, avant d’accuser les autres. Est-ce le monde autour de nous qui nous fait défaut ? Ou sommes-nous à l’origine du lien négatif qui nous unit à tout ce qui nous entoure ? L’histoire du petit chien curieux nous amène précisément à nous poser cette question.
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