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Le cycle de la violence de Lenore Walker

4 minutes
Le cycle de la violence de Lenore Walker
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González

Écrit par María Prieto
Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Le cycle de la violence de Lenore Walker est une théorie qui considère l’existence de trois phases dans une dynamique de violence de genre. Cette psychologue travaille depuis plus de quarante ans sur ce type de violence. Selon elle, il est possible de la désarticuler. En plus de son travail, cette femme accompagne devant la justice des femmes qui ont été maltraitées et qui luttent pour se défendre.

Selon cette experte, les victimes ne dénoncent pas ouvertement leur bourreau par peur des représailles. Elles craignent aussi d’empirer la situation dans laquelle elles se trouvent, surtout si elles dépendent économiquement de leur agresseur. Walter a apporté un instrument très utile à la psychologie de la violence de genre. Un instrument qui permet de comprendre la souffrance des femmes maltraitées et le chemin difficile qu’elles parcourent pour rompre définitivement avec l’auteur des maltraitances.

Elle a publié les conclusions de sa théorie de phases en 1979. Celle-ci s’est appuyée sur les témoignages de femmes maltraitées avec qui elle a travaillé. Walker s’est rendue compte que ces femmes n’étaient pas tout le temps agressées. Ou qu’elles ne subissaient pas les mêmes violences. Bien au contraire, il existerait des phases de différentes durées et avec des manifestations distinctes.

Elle a donc établi un schéma de comportement similaire à toutes les situations de maltraitance. Grâce à cela, elle a pu observer comment ces normes se reproduisaient de façon cyclique. Ainsi, le cycle de la violence décrit par Walker nous aide à comprendre comment la violence de genre se produit.

Des recherches récentes contribuent à expliquer que l’impossibilité de sortir du cycle de la violence aggrave les conséquences et mène à un dénouement fatal. La violence de genre suppose la perte des supports qui composent la personnalité de l’être humain. Ceux-ci ne sont autres que les déterminants biologiques, psychologiques et sociaux.

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Le cycle de la violence : les phases de la maltraitance

Le cycle de la violence de L. Walker est l’une des théories les plus connues sur les phases de la violence de genre.

Phase d’accumulation de la tension

Au cours de cette phase, la tension ne fait que s’accumuler graduellement. Cela se caractérise par des disputes continues et des actes violents. Il s’agit d’une étape sans durée déterminée. Ce peut être une question de semaines, de mois, d’années… On y retrouve surtout des crises de jalousie, des cris ou des disputes.

Les insultes ou la violence verbale sont interprétées, par la victime, comme des cas isolés qui peuvent être contrôlés. L’agresseur connaît des changements d’humeur soudains, se fâche pour des choses insignifiantes et se montre tendu et irrité.

La victime essaye d’adopter des comportements qui ne fassent pas empirer la situation du couple. Elle essaye de calmer l’autre en pensant que les conflits finiront ainsi par s’arrêter. Elle a tendance à culpabiliser en justifiant le comportement de l’agresseur. Chaque fois qu’un incident d’agression mineure se produit, on retrouve des effets résiduels d’augmentation de la tension chez l’agresseur. Celui-ci, motivé par l’apparente passivité de la victime, n’essaye même pas de se contrôler.

Phase d’agression

C’est la phase la plus brève. Celle où la violence éclate. Le manque de contrôle est absolu et c’est à ce moment que se produisent les agressions physiques, psychologiques et/ou sexuelles. La victime ressent plusieurs émotions : de l’incrédulité, de l’anxiété, puis elle s’isole et se sent impuissante face à ce qu’il s’est passé. Plusieurs jours peuvent s’écouler avant qu’elle ne demande de l’aide.

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Phase de conciliation

Lors de cette phase, l’agresseur demande pardon. Il promet à la victime que ce comportement ne se répétera plus. Il utilise des stratégies de manipulation affective pour que la relation ne se termine pas.

Le fait d’accepter des cadeaux, des invitations ou des promesses ne fait que renforcer le comportement violent. La tension accumulée au cours de la phase d’accumulation et d’agression a disparu.

La possibilité de dénoncer l’agression devient quasiment inexistante : le changement d’attitude de l’autre pousse la femme à penser que ce n’était qu’un fait ponctuel et que cela ne se reproduira plus. La victime veut croire qu’elle ne souffrira plus jamais d’abus. La modération de l’agresseur et sa tendresse au cours de cette phase la mènent à penser qu’il a changé. Mais cette phase de conciliation s’achève quand le calme disparaît et quand les petits incidents et les vexations réapparaissent.

“N’importe quel moment de la journée ou de la nuit est bon pour dire stop et pour mettre un point final à une étape de votre vie que vous auriez préféré ne pas vivre.”

-Raimunda de Peñaflor-

Comment rompre le cycle de la violence ?

Pour rompre le cycle de la violence, il est nécessaire que la victime prenne conscience de sa situation. Ce n’est qu’à partir de là qu’elle pourra commencer à recevoir une aide émotionnelle et professionnelle.

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Au cours de ces dernières années, on a donné plus de visibilité à un problème qui est plus grave et plus profond qu’on ne le pensait jusqu’alors. La société a réagi avec des lois mais nous sommes loin des objectifs escomptés. L’inquiétude grandit à propos de l’apparition de signes de régression dans la perception sociale.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.