L'arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui grandit
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
Avez-vous déjà essayé, un jour, de compter le nombre de nouvelles positives qui étaient annoncées à la télévision ? Vous êtes-vous arrêté-e un instant pour écouter la première nouvelle qui passerait à la radio ? Avez-vous pensé au nombre d’événements positifs qui nous entourent mais dont nous n’entendons jamais parler ? Le monde grandit, il ne fait pas que mourir.
Nous passons nos journées entouré-e-s de nouvelles négatives ; les journaux télévisés ne font état que de morts, d’assassinats, d’accidents, de trahisons. Et, pendant ce temps, nous oublions que le monde grandit ; nous avançons à pas de géants avec la science et la technologie et, sur le chemin, nous oublions de cultiver le plus important de tout : les personnes.
Les arbres continuent de grandir, des milliers d’enfants naissent chaque jour, des personnes en aident d’autres, et des âmes inventent de nouvelles choses pour nous rendre la vie plus facile. Cependant, il y aura toujours une chute d’arbre qui fera plus de bruit que tout cela réuni.
Je continue à croire, fermement, qu’il existe de bonnes personnes. Je continue à croire en des êtres humains solidaires, en des gens qui donnent sans rien attendre en retour, en des âmes qui enseignent, grandissent et aspirent à un monde meilleur. Je continue à croire en des personnes qui font des efforts et qui vont de l’avant. Même si, malheureusement, ce ne seront pas ces personnes qui occuperont beaucoup d’espace dans les médias.
Nous ne voulons plus entendre parler de facteurs de risque à propos de maladies, de raisons pour ne pas avancer, de dangers pour la santé. Où sont les facteurs de risque quand il s’agit d’être heureux-se ? Je vais vous dresser la liste de mes facteurs de risque lorsqu’il s’agit de continuer à grandir, et des dangers qui, au cas où nous les vivrions, nous feraient entrer dans le dangereux monde du plaisir.
“Facteurs de risque” pour être heureux-se
Attention quand vous faites preuve de reconnaissance envers les autres, quand vous voulez remercier la vie pour tout ce que vous avez et quand vous êtes heureux-se d’être entouré-e de celleux qui vous aiment, attention quand vous répondez “merci”, vous prenez le risque de recevoir une réponse qui serait accompagnée d’un sourire tranquillisant, d’un geste aimable qui vous ferait vous sentir beaucoup mieux.
Un autre facteur de risque que nous pouvons inclure dans la liste sera de faire une pause, d’écouter, de voir et de profiter des sens à chaque instant, d’être conscient-e-s du moment présent pour le graver et le vivre au maximum. Cela peut nous pousser à vivre la réalité que nous avons devant nous et pas le reste des réalités que nous anticipons et craignons : une opportunité pour être en harmonie avec notre “moi” intérieur et nous sentir en contact avec lui.
Nous courons le risque de tomber dans le ravin du bonheur si nous aspirons à grandir, si nous faisons des efforts pour obtenir ce qui nous plaît et nous comble, si nous continuons à travailler pour être de meilleures personnes et pour avancer, si nous continuons à nous lever en souriant malgré notre sommeil pour essayer de remplir nos journées d’instants qui en valent la peine et, surtout, de rires…
Faites attention quand vous essayez d’aider les autres, faites attention quand vous essayez de voir le côté positif de chaque chose, faites attention quand vous cherchez continuellement de nouveaux chemins ou des solutions alternatives. Faites attention quand vous offrez de l’amour (ne dépassez pas les limites), quand vous faites des plans pour avoir du temps pour le travail, pour vos loisirs et pour vous. Faites attention quand vous souriez, parce que votre propre compagnie peut elle-même devenir un facteur de risque.
Semer des graines et voir comment elles poussent
Nous continuerons à cultiver pour que la Terre ne meure pas, nous continuerons à pleurer les pertes, mais cela ne nous empêchera pas de planter des graines en continu pour que les arbres ne cessent jamais de grandir. Chaque fois que quelqu’un meurt, il y a une vie qui apparaît dans une autre partie du monde, une vie qui mérite autant de bruit que celui des larmes versées pour une personne qui s’en va.
Car même si l’on entend davantage les arbres qui tombent, nous savons que nous avons le pouvoir de les faire grandir et fleurir. Même si nous sommes entouré-e-s de nouvelles négatives, nous continuerons à chercher le côté positif des choses et la vie dans tout ce qui ne meurt pas, car celle-ci est bien présente : si nous faisons des efforts pour le voir et pour le chercher, “le dangereux monde de la vie” s’ouvrira devant nous.
Si nous regardons bien le compte-rendu de la réalité, nous y verrons les facteurs de risque que nous avons détaillés ; si nous osons prendre ce médicament, nous courons le grave danger d’être contaminé-e-s et de contaminer les autres. Alors, oserez-vous collectionner des facteurs de risque pour être heureux-se ?
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