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La science découvre le gène des relations heureuses

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Si l'on s'en réfère aux dernières études, un gène faciliterait le fait qu'une personne soit plus apte qu'une autre à prendre soin d'une relation de couple. En quoi consiste cette découverte et quelles sont ses implications ? Découvrez-le dans cet article !
La science découvre le gène des relations heureuses
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater

Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 03 mars, 2022

L’amour. Pourquoi est-il parfois si facile de tomber amoureux et si difficile de construire un lien satisfaisant, stable et enrichissant ? L’explication se trouve peut-être dans la biologie ou, plus concrètement, dans la génétique. C’est, du moins, ce que nous dit la science après avoir découvert qu’il existait un gène des relations heureuses.

En d’autres termes, il semblerait que certaines personnes disposent d’un génotype qui leur permettrait d’avoir de meilleures facultés pour prendre soin de cet amour. Mais cela veut-il dire que ceux qui ont la « chance » de venir au monde avec cette particularité sont destinés à être heureux dans leur relation ?

La réponse, bien évidemment, est non. Comme nous le savons, les relations sont complexes et le bonheur entre deux personnes dépend d’une infinité de facteurs. Des variables qui, en fin de compte, ne dépendent pas toujours de nous.

Néanmoins, une chose est sûre : la science ne cesse de nous surprendre. Savoir que l’ADN peut contenir une formule qui augmente la possibilité de parvenir à un lien plus significatif est plus qu’intéressant. Approfondissons cela.

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Une nouvelle découverte : le gène des relations heureuses

L’existence d’un gène des relations heureuses peut nous faire penser au scénario d’une série de science-fiction. Cela peut même nous faire croire qu’il existe un certain déterminisme biologique. Nous pourrions même demander une analyse génétique à quelqu’un avant de nous lancer dans une relation avec, pour garantir la réussite de ce lien !

Néanmoins, ce que la science a découvert est beaucoup plus simple. Nous ne pouvons pas faire cette série d’élucubrations. Le travail, publié il y a quelques semaines, a été réalisé en collaboration avec l’Université d’Arkansas, l’Université d’État de Floride et l’Université McGill.

L’objectif était de trouver des marqueurs génétiques qui puissent expliquer la stabilité et la satisfaction dans les relations de couple. Ce qui a été découvert est extrêmement intéressant. Étudions cela.

Le gène CD38 et son rôle dans la libération d’ocytocine

Apparemment, le gène CD38 a une fonction spécifique, qui est celle de libérer la plus grande quantité d’ocytocine possible quand la personne est dans une relation de couple.Quel est le résultat ? Une personne qui possède ce gène a un niveau plus élevé de pensées, d’émotions et de comportements destinés à renforcer les liens de couple.

Comme nous le savons, l’ocytocine est l’hormone de l’affection, de l’attachement sain et de l’amour. Cette molécule multitâches stimule beaucoup de nos comportements de soin.

Le gène des relations heureuses s’exprime à travers trois types de cognitions

L’étude que nous venons de citer a duré trois ans. Pour ce faire, les chercheurs ont procédé au suivi de 73 couple dans deux buts très concrets. Le premier était d’analyser la progression de ces relations. Le deuxième, d’analyser des échantillons génétiques (salive) pour détecter de possibles marqueurs qui expliqueraient la stabilité et le bonheur du lien.

Comme nous l’avons signalé, les chercheurs ont pu voir que ces couples plus stables et heureux disposaient du gène CD38. En plus de favoriser une plus grande libération d’ocytocine, ils ont pu voir que ce gène était lié à trois types de cognitions (idées) que ces personnes maintenaient au sujet des relations affectives. Il s’agit des suivantes :

  • Les relations, selon ce groupe de population, se basent sur un principe fondamental : la confianceIl est important de veiller à cette dimension et d’en prendre soin au quotidien.
  • Une autre idée fondamentale des personnes qui font des efforts pour veiller à leur lien affectif est celle de savoir pardonner. Les conflits, les disputes et les petites erreurs méritent toujours de la compréhension – un effort empathique.
  • Enfin, le gène des relations affectives est lié au sens de la gratitude. Les couples de cette étude qui sont restés ensemble au bout de trois ans ont dit se sentir reconnaissants au quotidien pour cette relation, pour cette vie partagée.

Le génotype CC chez les hommes

Une autre chose intéressante mérite d’être soulignée. Les chercheurs ont découvert une petite différence dans la variable du genre : les hommes avec le génotype CC ont une identité et un sens du couple plus poussé.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela implique que les hommes avec ce génotype particulier affichent un plus grand engagement avec leur partenaire. En d’autres termes, il est moins probable que la relation dérive vers une infidélité ou qu’on y retrouve des comportements de désintérêt ou de négligence.

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Qu’implique la découverte de ce gène ?

Nous pouvons ainsi penser que la découverte du gène des relations heureuses n’est rien d’autre qu’une pierre de Rosette. Il suffit de disposer de ce génotype pour qu’un lien de couple soit satisfaisant et fonctionne.

Or, cette règle biologique ne marche pas toujours. Les responsables de cette étude nous indiquent en effet que les gènes ne déterminent pas notre destin.

Un gène élève l’apparition ou la manifestation d’un trait concret, mais il n’est pas déterminant. Qui plus est, avoir le gène CD38 dans son ADN ne signifie pas que son partenaire l’aura. Cela nous montre que la réussite d’une relation ne dépend pas exclusivement de facteurs génétiques.

Des piliers comme la personnalité, la maturité émotionnelle ou l’empathie sont toujours déterminants. Par ailleurs, une relation présente toujours de nombreux défis que nous ne pouvons pas toujours contrôler. Ainsi, savoir qu’il existe un gène des relations heureuses est intéressant et significatif, mais il faut bien se dire qu’il ne déterminera pas notre relation.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Makhanova, A., McNulty, J.K., Eckel, L.A., Nikonova, L., Bartz, J. A., & Hammock, E. (2021). CD38 is associated with bonding-relevant cognitions and relationship satisfaction over the first 3 years of marriage. Scientific Reports, 11, 2965. https://doi.org/10.1038/s41598-021-82307-z

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