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La peur des abeilles ou apiphobie, une phobie répandue

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Si vous avez très peur des abeilles, guêpes ou bourdons, il se peut que vous souffriez d'apiphobie. Découvrez ici les symptômes, causes et conséquences de cette phobie.
La peur des abeilles ou apiphobie, une phobie répandue
María Vélez

Rédigé et vérifié par le psychologue María Vélez

Dernière mise à jour : 27 janvier, 2023

Beaucoup de personnes ont peur ou rejettent les insectes. Elles finissent même parfois par développer une peur irrationnelle vis-à-vis de ces derniers. Parmi les phobies des insectes les plus communes figure l’apiphobie, la peur des abeilles, guêpes ou bourdons. Le simple fait de voir l’un de ces insectes voler autour de soi peut déclencher des symptômes extrêmement désagréables.

Même s’il s’agit d’un animal assez pacifique avec les humains et fondamental dans le cycle de la nature, les abeilles déclenchent une véritable panique chez plus de personnes que vous ne pourriez le croire. On calcule en effet qu’environ 3 % de la population a peur des abeilles.

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Les symptômes de l’apiphobie

L’apiphobie ou la peur excessive des abeilles est aussi connue sous le nom de mélissophobie, d’après leur nom grec (melissa). Comme son nom l’indique, il s’agit d’un trouble anxieux, et plus concrètement d’une phobie. Ce type de trouble se manifeste quand, face à un stimulus – dans ce cas, des guêpes, abeilles ou bourdons – on ressent une peur très intense ou irrationnelle.

En plus de cette sensation de peur, la personne ressent un mal-être et de l’anxiété. Ainsi, parmi les symptômes de caractère plus physiologique, les plus habituels sont : le tournis, les vertiges, l’augmentation de la fréquence cardiaque, l’hyperventilation ou une difficulté à respirer, des nausées, des tremblements, un mal de tête, une sensation de perte de connaissance, etc.

On retrouve également des symptômes cognitifs, à savoir des symptômes qui affectent les pensées de la personne. Une personne atteinte d’apiphobie afficherait un manque de concentration, des pensées intrusives concernant la possibilité de voir apparaître plus d’abeilles, des pensées de mort ou des pensées biaisées à propos de la situation.

Enfin, comme dans la majorité des troubles de l’anxiété, deux symptômes comportementaux apparaissent de façon inévitable : l’évitement et la fuite. Ces comportements sont totalement naturels quand nous faisons face à une situation menaçante.

Ainsi, une personne qui a la phobie des abeilles essayera d’éviter à tout prix de se retrouver en leur présence. Si cela n’est pas possible, dès qu’elle en remarquera une, elle prendra aussitôt la fuite.

D’où vient la peur des abeilles ?

Lorsqu’on parle de phobies, on prend souvent en compte deux possibles causes. D’un côté, une expérience traumatique personnelle avec les abeilles, ou bien une expérience liée à une personne proche. Il est commun de se faire piquer par ces insectes et, en raison de la douleur de leurs piqûres, il s’agit d’une expérience que personne n’aimerait revivre.

Si on compare l’apiphobie à d’autres phobies animales, la peur des abeilles est une peur pas tellement irrationnelle, car les piqûres peuvent supposer un risque pour la santé. Néanmoins, la gravité d’une attaque de guêpes est déterminée par le fait que la personne soit allergique ou par le nombre de piqûres simultanées.

Les phobies sont aussi la conséquence d’un apprentissage vicariant. Si, quand nous étions enfants, nous avions un proche qui avait peur des abeilles, il est probable que ce proche nous ait transmis cette peur, ou que nous ayons simplement appris le comportement d’évitement.

Ces proches peuvent avoir renforcé notre peur. Comment ? En nous alertant constamment des dangers (réels ou non) de ces animaux, par exemple.

Les conséquences de la peur des abeilles

En général, les phobies des animaux apparaissent au moment de l’enfance. À cette étape de la vie, cela ne génère pas de grandes conséquences, hormis un certain mal-être. Les phobies animales ont d’ailleurs tendance à disparaître au fil des ans.

Cependant, dans le cas où elles ne disparaîtraient pas, la peur restera ou augmentera, pouvant ainsi affecter la vie quotidienne. Il faut ici souligner la différence entre avoir peur et avoir une phobie.

Quand il s’agit d’une phobie, la peur finit par limiter notre vie. Par exemple, elle peut déterminer l’endroit où nous allons acheter une maison ou le fait que nous abandonnions celle dans laquelle nous vivons.

Nous pouvons cesser de nous rendre dans des endroits concrets, alors même que nous en avons envie, par peur de tomber sur des abeilles. Et nous pouvons même ressentir des symptômes d’anxiété en arrivant à un endroit rempli de fleurs, car des abeilles pourraient faire leur apparition.

Si nous prenons tout cela en compte, l’apiphobie peut avoir des conséquences légères ou graves selon la façon dont elle affecte la vie de la personne. Il s’agit cependant d’un trouble de l’anxiété qui devrait être traité et résolu pour que la personne ait une meilleure qualité de vie.

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Les traitements

Pour les phobies, la thérapie cognitive et comportementale est le traitement le plus efficace. Plus concrètement, trois stratégies d’intervention sont appliquées : la relaxation, la modification des pensées phobiques et irrationnelles et la désensibilisation systématique ou des techniques d’exposition.

Étant donné qu’il s’agit d’un trouble de l’anxiété, il est fondamental que la personne apprenne et acquière des ressources pour affronter le stimulus ou se relaxer au moment d’une crise de panique.

Pour cela, on lui apprendra des techniques de relaxation musculaire progressive ou de relaxation endogène. Ces outils lui seront utiles au cours de la mise en marche de la désensibilisation systématique.

Que ce soit à travers cette dernière technique ou une autre stratégie, l’exposition aux stimuli qui font peur doit se faire de façon progressive. On commencera donc, par exemple, à travailler avec des images. Et, petit à petit, on rapprochera la personne du stimulus réel, jusqu’à ce qu’elle soit capable de le faire sans ressentir une profonde anxiété.

En définitive, une peur irrationnelle ou très intense des abeilles constitue une phobie et, en tant que telle, elle doit être traitée avec un professionnel en psychologie. La personne pourra ainsi améliorer sa qualité de vie et réaliser des activités qu’elle aurait été incapable de faire auparavant à cause de sa peur.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.