J'aime les personnes qui prennent des décisions courageuses dans les moments les plus difficiles
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
J’aime les personnes qui prennent des décisions courageuses dans les moments les plus difficiles. Celles qui choisissent ce qu’elles veulent vraiment… face à ce qui paraît logique ou cohérent aux yeux des autres; qui plus est, elles le font dans les moments les plus durs, quand tout semble aller de travers, en se disant à elles-même “S’il y a bien quelqu’un qui mise sur moi, c’est moi-même”. J’aime les personnes qui -avec respect- se libèrent de ces chaînes qui paraissent toutes nous attacher à ceux qui nous ont aidés ; qui ne mêlent pas cette dette, si elle existe, à leur liberté.
Nous avons tous déjà eu cette sensation de gravité, nous l’identifions déjà chez les enfants: beaucoup, lorsque leurs parents leur achètent un jouet, deviennent plus obéissants. Parce qu’ils ont intégré dans leur manière d’agir le principe de réciprocité. Dans le cas contraire, il y a beaucoup de parents qui leur rappellent cette “dette” (appelons-la ainsi). “Hé, ne fais pas de bêtises parce que je t’ai acheté un jouet ! “, “Aujourd’hui nous sommes restés longtemps au parc alors range ta chambre !”.
Honnêtes et sincères
Les personnes qui prennent des décisions courageuses dans les moments difficiles sont honnêtes et renoncent à être à deux endroits à la fois quand ce n’est pas possible. Celles qui décident “C‘est à mon tour de jouer”. Ces personnes sont merveilleuses parce qu’elles répondent et nourrissent la force la plus puissante dont elles bénéficient. La force vitale.
J’admire ces personnes qui savent se définir, qui ont des priorités claires et qui comprennent que, lors de certains moments, les maintenir signifie faire des sacrifices. Et elles les font, même si ce qu’elles perdent ou laissent derrière elles leur fait du mal.
Que ce soit parce qu’elles placent leur famille en priorité et ne perdent pas ces merveilleuses routines qu’elles ont créées avec elle, même pour la meilleure offre du monde ; que ce soit parce qu’elles savent parfaitement que leur travail est leur priorité et qu’elles sont prêtes à se déplacer de ville en ville pour faire ce qu’elles aiment vraiment.
Les personnes qui prennent des décisions courageuses dans les moments difficiles sont sincères avec elles-mêmes et ne prétendent pas ou n’aspirent pas à se fixer un objectif qu’elles ne peuvent pas atteindre. Elles ne prétendent pas être ce qu’elles ne sont pas. Elles disent “D’accord, une journée est composée de 24 heures, pas de 48” et n’essayent pas d’en faire plus. Elles ne se forcent pas ; elles ne forcent pas les autres pour qu’ils arrivent là où elles-mêmes ne peuvent pas aller. Elles ne font pas un contre-la-montre ; elles font les choses quand elles le veulent. Si elles savent qu’elles n’ont pas le temps pour avoir des enfants, ou elles trouvent ce temps, ou elles ne font pas d’enfants, mais elles ne transforment pas les autres en parents ou ne transforment pas leur vie en un sacrifice constant.
Elles connaissent leur chance
Quand je me lie à des personnes qui sont capables de prendre des décisions courageuses dans les moments difficiles, je sais à quoi m’en tenir; je peux plus ou moins les apprécier, mais ce qu’elles disent et ce qu’elles font vont de pair. Ce qu’elles disent essayer de changer, elles essayent de le changer ; et quand elles disent non à quelque chose, elles ont leurs raisons.
J’apprécie les personnes capables de prendre des décisions courageuses dans les moments difficiles parce qu’elles n’oublient pas la chance qu’elles ont : parce que leur coeur bat, parce qu’elles peuvent nourrir un espoir, parce qu’elles ont un corps qui est la machine la plus parfaite et la plus utile que n’importe quelle autre créée à partir de la technologie. Parce qu’elles respirent. N’est-ce pas fantastique de respirer ? Respirer en soi. Respirer par soi-même. Inspirer de l’air et l’expirer.
Je les apprécie parce qu’elles aiment la vie, parce qu’elles sont capables de construire un récit positif, de se battre pour la justice, même en sachant que ce monde n’est pas juste et que certains, parce que vous le faites, disent que vous êtes un idiot. Je les apprécie parce qu’elles reconnaissent leurs défauts mais ne cessent jamais d’essayer malgré ces derniers. Elles ne sont peut-être pas très “manuelles” mais elles sont bien là, sur une échelle, à essayer de changer l’ampoule qui ne fonctionne plus. Qu’elles en aient peu ou beaucoup, elles essayent d’utiliser toutes leurs habiletés et courent un joli risque. Le joli risque qui consiste à apprendre.
Elles ont des peurs, comme les autres, mais elles comprennent que ces dernières font partie du jeu. Que certaines se brisent quand elles se rapprochent et que d’autres, au contraire, grandissent. Essayer ? Pourquoi pas? Le bébé ne jette-t-il pas sa cuillère pour savoir comment fonctionne la gravité ? Ce sont des personnes qui continuent à lancer des cuillères car elles sont pleines de curiosité. Et parce qu’elles ont la foi, plus que toute autre chose; c’est pour cela qu’elles sont capables de prendre des décisions courageuses dans les moments difficiles.
“Dans leur conscience d’être petites, en réalité, elles sont gigantesques.”
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