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Engagez-vous envers vous-même, n'oubliez pas

3 minutes
Engagez-vous envers vous-même, n'oubliez pas
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González

Dernière mise à jour : 13 février, 2023

Les excès d’engagements auxquels nous sommes exposés, tant au niveau socio-professionnel que familial, nous conduise à terminer les semaines exténués. Ceci est d’autant plus préoccupant que nous terminons ainsi alors que nous n’avons pas de temps pour nous-même, pas une seconde pour nous détendre, pour profiter. Il s’agit de la conséquence du surinvestissement. Autrement dit, de cette habitude négative qui finit par affecter notre santé. Par conséquent, engagez-vous envers vous-même, en premier lieu.

Nous craignons d’être exclus de notre cercle si nous ne participons pas à plusieurs réunions par semaine. Nous redoutons que les autres nous ignorent si nous ne nous conformons pas eux. Il est important que nous nous arrêtions pour réfléchir et que nous y mettions fin si nous commençons à nous sentir mal. Assister à toutes les réunions sociales auxquelles nous sommes invités peut indiquer un manque d’assertivité, puisque nous ne savons comment dire non alors que nous en avons besoin. Cela peut également être dû à un besoin excessif de plaire aux autres. Ou parce que nous évitons ainsi d’être seuls avec nous-même.

Plusieurs études préviennent que les rassemblements sociaux auxquels nous assistons aujourd’hui dépassent de loin ceux de nos parents. Au lieu de profiter du temps libre pour se reposer et se déconnecter du stress hebdomadaire, nous ajoutons un stress inquiétant lors nos jours de repos en raison du manque d’expertise ou de conformisme de groupe. 

La qualité de vie d’une personne est directement proportionnelle à son engagement envers elle-même, quel que soit son domaine d’activité.

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Vous êtes votre priorité

A qui voulons-nous plaire avec autant de rassemblement sociaux ? A nous-même ou plutôt aux autres ? Répondre à cette question avec une totale sincérité nous épargne un excès de stress. Et finalement de mal-être.

Engagez-vous envers vous-même à réaliser des activités, à assister à des réunions et à utiliser votre temps libre.

Nous devons parfois prioriser et dire non. Nous ne pouvons pas répondre aux attentes des autres et laisser les nôtres de côté. Il ne s’agit néanmoins pas de s’isoler et de s’éloigner de nos cercles de relations. Il s’agit plutôt de maintenir des liens sains et de disposer d’un espace pour nous-mêmes.

Le plus grand engagement est celui que nous faisons avec nous-mêmes. Nous aurons toujours deux options : nos engagements et nos peurs.

La maladie du temps libre

Le temps libre est nécessaire pour vivre, pour jouir et surtout pour éliminer le stress. Le cerveau a besoin de déconnecter un minimum d’heures et de cesser de fonctionner. Les activités de loisirs sont donc une excellente alternative pour se reposer et s’amuser. Le temps libre peut cependant se transformer en stress, en insécurité, en obligation et engagement.

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Le psychologue néerlandais Ad Vingerhoets, professeur à l’Université de Tilburg, décida d’analyser un de ses problèmes personnels. Il n’était jamais malade, sauf les week-end. Il demanda alors à d’autres personnes si elles avaient vécu quelque chose de similaire. Certaines d’entre elles coïncidaient avec lui. Elles n’étaient malades qu’en été, à Noël ou le vendredi.

La psychologue María Jesús González, précise “qu’il ne s’agit pas ici d’une maladie proprement dite. Il s’agit d’une altération peu définie, de sorte qu’il n’existe aucune thérapie spécifique”. Il est cependant accepté aujourd’hui que le stress affecte le système immunitaire et que ce syndrome du temps libre n’est rien d’autre qu’une nouvelle façon de dénommer l’un des sous-types de l’anxiété.

Comme nous pouvons le constater, nous devons être réalistes avec nous-mêmes et avec les activités que nous pouvons faire pour pouvoir profiter de nos loisirs et de notre temps libre. Nous devons établir un programme raisonnable, et non pas accumuler des activités. Nous ne devons en outre jamais oublier les avantages inhérents aux moments de pause, de ne rien faire ou, comme l’indique l’expression italienne, “Il dolce far niente “. Engagez-vous envers vous-même.

Changer les habitudes, loin de détendre, peut causer de l’anxiété.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.