Deux contes médiévaux avec une morale pour les enfants
Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González
L’époque médiévale n’est pas toujours la meilleure période de l’histoire pour chercher l’inspiration. Cependant, bien que considérée par beaucoup comme une période sombre et sale, elle a également connu des moments de lucidité. Un bon exemple de cela sont ces contes médiévaux avec une morale qui favorisent un développement précoce des enfants.
Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons pas éviter de voir les contes médiévaux avec les yeux du présent. Cependant, nous devons les adapter à notre époque sans qu’ils ne perdent leur essence et leur signification si nous voulons les utiliser avec les jeunes enfants, entre 0 à 7 ans environ.
Loin de percevoir le Moyen Âge comme une scène sombre pleine de ruse et d’analphabétisme, nous pouvons le transformer. En effet, nous pouvons favoriser l’imaginaire des enfants à travers les histoires de chevalerie, de joutes et de princesse.
Une fois que l’enfant se développe et atteint les 6-7 ans, il est alors préférable d’arrêter d’adoucir progressivement les histoires. Il comprendra alors mieux l’histoire de son monde, il connaîtra les raisons de l’évolution et les formes de la pensée actuelle à partir des bases médiévales, classiques, modernes, etc.
Nous vous présentons ici deux contes médiévaux qui mettent en scène des êtres fantastiques et surprenants. Cela ne nuit toutefois pas à l’enseignement final de l’histoire. Au contraire, cela aide l’enfant à créer son univers de fantaisie et d’imaginaire, si utile et nécessaire pour les plus jeunes.
Merlin le magicien et Arthur Pendragon
S’il est une histoire qui émerveille les enfants, c’est bien celle qui raconte la relation entre Merlin le Magicien et Arthur Pendragon. Elle est entrée dans l’Histoire sous le nom du célèbre Roi Arthur de Camelot.
En réalité, l’histoire de Merlin et Arthur regroupe diverses histoires en elle-même, de nombreuses morales et beaucoup de légendes qui, semble-t-il, ont été utilisées pendant le haut Moyen Âge pour donner aux îles Britanniques une touche presque mystique, empreinte de magie, de nobles chevaliers et de puissantes jeunes filles.
La légende raconte que Merlin le magicien s’occupa de l’enfant mâle du roi Uther, l’élevant au sein d’une famille noble sans qu’il sache qu’Arthur – il baptisa ainsi le jeune homme – était en fait le futur roi de Camelot. Selon la légende, Arthur était en outre le seul capable d’extraire l’épée magique Excalibur de la pierre dans laquelle son père l’enfonça.
Des histoires de Merlin et Arthur, nous extrayons des enseignements intéressants tels que la valeur de l’humilité. C’est en effet elle qui permit à Arthur de devenir le plus grand roi d’Angleterre.
Il y aussi la valeur de l’amitié qui naît entre Merlin et le jeune monarque. On y voit aussi l’ambition qui naît de la sœur d’Arthur et qui la pousse à trahir pour mettre fin au règne de son frère. Morgane échoue finalement devant le courage, l’amitié et la force des Chevaliers de la Table Ronde.
La princesse du feu, l’un des contes médiévaux avec une morale pour les enfants
Les contes médiévaux incluent toujours des rois, des guerriers légendaires et des princesses vertueuses et font référence à la morale de l’époque. Leur but était à la fois informatif, didactique et éducatif.
Dans un monde où la pauvreté et la misère étaient largement répandues, l’humilité était une valeur à défendre. C’est la morale que l’on peut extraire de ce conte.
Ce dernier met en effet en scène une princesse vraiment sage et riche, fatiguée des prétendants vides et sans intérêt. C’est pourquoi elle leur demanda de lui apporter un cadeau aussi précieux que sincère et tendre à la fois. Elle accorderait sa main à cette personne.
Sa requête fit l’objet de nombreux présents. Elle reçut notamment des couronnes de couleurs, et des bouquets de fleurs spectaculaires. Mais ce fut un jeune homme qui trouva la solution en lui apportant une pierre, aussi sale que simple.
« Cette pierre représente la chose la plus précieuse que je puisse vous donner, princesse : c’est mon cœur. Elle est également sincère, car elle n’est pas encore à vous et elle est dur comme la pierre. Ce n’est que lorsqu’il se remplit d’amour qu’il s’adoucira et sera plus tendre que tout autre. »
– Extrait de La Princesse du Feu –
Cette pierre symbolisait le cœur du jeune homme, dur et froid. Ce n’est qu’en la jetant au feu que la princesse découvrit qu’elle était réellement belle. Une belle image d’or en émergea alors.
Elle découvrit ainsi comment distinguer ce qui est important et ce qui est superficiel. Elle consacra alors sa vie à doter son royaume de livres et d’éducation au lieu de richesses vides et creuses.
Les contes médiévaux provenant de la tradition orale mêlent légende et fantaisie à une morale intéressante. Leur caractère ludique, mais aussi didactique, les rend intéressants à utiliser auprès de jeunes enfants. Il convient toutefois de les adapter à notre époque.
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