Danser peut aider à combattre le vieillissement cérébral
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
L’un des moyens les plus divertissants de combattre le vieillissement cérébral est de danser. En plus d’être un excellent exercice pour le corps, la danse l’est également pour l’esprit. C’est une manière stupéfiante et divertissante de maintenir nos cerveaux agiles.
Cela sans limite d’âge. En fait, pour les personnes âgées, danser est l’un des meilleurs moyens de maintenir l’équilibre entre le corps et l’esprit à un état optimal. De plus, l’activité physique en général, et la danse en particulier, peuvent aider à inverser les signes du vieillissement cérébral dans cette étape de la vie.
« Il y a des raccourcis vers le bonheur, et la danse est l’un d’entre eux. »
-Vicki Baum-
L’activité physique pour combattre le vieillissement cérébral
A mesure que nous vieillissons, de nombreux changements cérébraux se produisent. Parmi eux, on trouve notamment la diminution du tissu cérébral, la réduction du flux sanguin et une diminution de la communication entre les cellules cérébrales. Tous ces changements peuvent avoir un impact sur le fonctionnement cognitif, et spécialement sur l’apprentissage et la mémoire.
De nombreuses études ont suggéré le fait que l’activité physique à l’âge adulte peut aider à ralentir la détérioration cognitive associée au passage du temps. En fait, une étude publiée dans le magazine Neurology trouva une relation directe entre l’exercice régulier d’intensité modérée à élevée et le déclin plus lent de la mémoire et des capacités de raisonnement des personnes âgées de plus de 50 ans.
Cependant, le fait de réaliser du sport régulièrement et à une intensité modérée à élevée n’est pas quelque chose qui parvient à convaincre beaucoup de monde, et encore moins à partir de 50 ans. N’est-ce pas ? La bonne nouvelle est qu’il y a des manières efficaces de faire de l’exercice et à la fois de lutter contre le vieillissement cérébral qui n’impliquent pas d’aller au gymnase ou de mettre des baskets pour aller courir ; la danse par exemple. Ceci est confirmé par une nouvelle étude publiée dans le magazine Frontiers in Human Neuroscience.
L’effet de la danse sur l’hippocampe
L’étude citée précédemment concerne 52 adultes en bonne santé âgés de 63 à 80 ans. Chaque participant a été assigné aléatoirement à l’un des deux groupes possibles pendant une durée de 18 mois. On a demandé à un groupe de participer à une classe de danse de 90 minutes chaque semaine tandis que l’autre groupe participait à 90 minutes d’entraînement de force et de résistance chaque semaine.
Il convient de mettre en avant le fait que l’activité physique était de structure très différente entre les deux groupes. Ainsi pendant que le groupe de danse se confrontait chaque semaine à de nouvelles routines, les activités du groupe d’entraînement de force et de résistance étaient répétitives.
Dans le groupe de danse, on réalisa des changements constants dans les chorégraphies de danse, toutes les deux semaines on modifiait des pas, le positionnement des bras, les formations, la vitesse et les rythme afin de maintenir les participants dans un processus d’apprentissage constant. De cette manière, l’aspect le plus challengeant pour les participants était de se rappeler des enchaînements sous la pression du temps et sans aucune indication du professeur, comme le demandaient les chercheurs.
Au début de l’étude et à la fin (après les 18 mois), chaque participant effectua une résonance magnétique du cerveau. De plus, on fit un bilan des sujets avant et après l’intervention grâce à un test d’organisation sensorielle.
Les chercheurs découvrirent que les deux groupes démontrèrent une augmentation du volume de l’hippocampe, mais chez les danseurs cette croissance fut plus importante. De plus, uniquement les personnes qui dansèrent montrèrent une augmentation des connexions neuronales dans la circonvolution de l’hippocampe, la région du cerveau associée à l’apprentissage, la mémoire et l’émotion qui est en plus, la région qui est le plus souvent affectée par les modifications cérébrales en relation avec l’âge.
Danser est un excellent exercice pour les personnes âgées
Les chercheurs pensaient que le processus d’apprentissage impliqué dans la danse pourrait expliquer les bénéfices additionnels observés. En fait, l’équipe découvrit que la danse conduisait également à des améliorations significatives dans l’équilibre des participants, tandis que dans le groupe d’entraînement de force et de résistance, un tel progrès n’a pas été perçu.
Les chercheurs expliquent que le groupe qui dansa pendant 18 mois montra des développements dans certaines parties de l’hippocampe, tandis que ces changements n’ont pas été observés dans l’autre groupe. Cela indique que, en plus de la condition physique, d’autres facteurs liés à la danse contribuent aux changements du volume de l’hippocampe.
Pour cela, les chercheurs affirment que les défis additionnels impliqués dans le programme de la danse, à savoir la stimulation cognitive et sensorimotrice, induisirent des changements de volume de l’hippocampe additionnels, en plus de ceux attribuables à l’aptitude physique.
Les chercheurs rappellent que l’activité physique est l’un des facteurs de style de vie qui peut le plus contribuer à ce qu’une vie indépendante et saine dure le plus longtemps possible car elle contribue à s’opposer aux facteurs de risque et à freiner le déclin lié à l’âge. Pour cela, danser est un outil puissant, capable d’imposer de nouveaux défis au corps et à l’esprit, spécialement au cours de la vieillesse.
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