Logo image
Logo image

Comment savoir si je pense trop : 8 signes

4 minutes
Trop penser a des conséquences à la fois physiques et mentales. Or, nous ne sommes pas toujours conscients de cette habitude. Comment la détecter ?
Comment savoir si je pense trop : 8 signes
María Betancur

Rédigé et vérifié par Psychologue María Betancur

Dernière mise à jour : 04 janvier, 2023

Nous pensons tout le temps, dans chaque activité que nous faisons. Le contenu de cette activité, les pensées peuvent nous déranger lors de leur présence constante. Nous pouvons même nous demander jusqu’à quel point il est normal qu’elles nous suivent comme notre ombre : cette voix intérieure insistante peut en effet devenir vraiment dérangeante, génératrice de mal-être. Mais comment savoir si je pense trop ?

Dans cet article, vous en apprendrez plus sur le fonctionnement des pensées ainsi que sur les signes qui vous permettront d’identifier si vos pensées sont excessives ou commencent à prendre le contrôle de votre vie mentale, ce qui pourrait vous nuire à tout moment.

Some figure

Comment fonctionne la pensée ?

Pour commencer et répondre à la question « comment savoir si je pense trop ? », il est important que vous sachiez un peu comment fonctionnent les pensées. Rappelez-vous que notre façon de penser affecte nos émotions, nos sentiments et nos comportements.

Les pensées sont le contenu de nos processus mentaux qui se produisent dans notre cerveau, qui peuvent être volontaires ou involontaires. Ce sont des idées, des croyances et des souvenirs qui interagissent entre eux. Leur contenu peut être positif ou négatif, générant parfois beaucoup d’activité mentale, avec la consommation d’énergie et l’usure que cela implique.

Ces processus peuvent générer des modes de pensée tels que la rumination, l’inquiétude ou l’obsession.

La rumination produit des pensées répétitives sur les problèmes que nous avons, notre passé et nos échecs. Elle est, dans de nombreux cas, un obstacle à la mise en œuvre d’une solution.

Pour sa part, l’inquiétude fait référence à une chaîne de pensées négatives qui représentent une tentative de trouver une solution mentale au problème, en lien avec une peur, des événements futurs et des menaces potentielles.

Les pensées obsessionnelles, elles, surgissent de manière intrusive et génèrent un malaise lorsque la personne leur donne la nature de la réalité, impliquant ainsi une fixation sur la même idée.

Bien que les modes de pensée précédents soient différents, ils sont tous persévérants et ont le pouvoir, d’une certaine manière, de nous empêcher d’arrêter de prêter attention aux aspects négatifs, générant ainsi des difficultés sur le plan personnel, notamment dans notre capacité de concentration. Ainsi, nous pouvons voir que trop penser peut provoquer des manifestations telles que la rumination, l’inquiétude et l’obsession.

Signes qui indiquent que l’on pense trop :

Voici huit signes de base qui peuvent nous dire si l’on pense trop et si nos pensées deviennent incontrôlables. Ils pourront nous permettre de prévenir des problèmes émotionnels :

  • Présence de pensées négatives constantes à propos de soi, du monde ou des autres, qui apparaissent rapidement et de manière automatique.
  • Les pensées ne s’arrêtent même pas pendant un instant, ou les soucis ne peuvent pas être mis de côté.
  • On imagine que le pire va arriver.
  • On passe en revue ses problèmes, en réfléchissant trop aux situations.
  • Par ailleurs, on revit fréquemment les conversations dans notre tête.
  • On pense constamment aux problèmes passés ou aux échecs possibles.
  • Les pensées sont perçues comme une lourde charge et génèrent une sensation de fatigue ou d’impatience.
  • Difficulté à s’endormir, insomnie ou réveils nocturnes dus à diverses pensées.

Some figure

Si nous analysons ces signaux, nous pouvons nous rendre compte que, lorsque nous réfléchissons trop, nous tombons dans un cycle qui génère du mal-être. Nous passons constamment en revue les situations, leurs causes et même leurs conséquences, en portant fréquemment notre attention sur ce qui ne va pas, ce qui nous empêche de faire la différence entre les situations qui sont sous et hors de notre contrôle. Par ailleurs, en regardant ces signes, nous pouvons voir que beaucoup d’entre eux sont des manifestations de rumination, d’inquiétude ou d’obsession.

Au sujet des pensées excessives

Trop penser peut être un indicateur de difficulté à résoudre nos problèmes. En ce sens, y penser ne signifie pas s’en occuper ; par contre, en ne les traitant pas, en n’agissant pas, on ne les résoudra que difficilement et cela ne nous empêchera pas de dépenser de l’énergie mentale. Il convient d’identifier ces signes à temps car les pensées négatives répétitives peuvent être à l’origine de divers problèmes psychologiques, parmi lesquels l’anxiété ou les troubles de l’humeur.

Cependant, le fait d’avoir ce type de pensées n’implique pas nécessairement la présence d’un trouble mental. En d’autres termes, si vous identifiez que votre pensée est liée à certains signaux, cela peut être un signal d’alarme pour commencer à découvrir s’ils affectent vos émotions ou vos comportements de manière considérable. Si c’est le cas, vous pouvez demander de l’aide professionnelle.

Conformément à ce qui précède, il est également important de se rappeler que nous pensons tous aux problèmes que nous avons ou aux situations que nous vivons. Le problème apparaît lorsque nous ruminons ou nous inquiétons de manière illimitée ou excessive, même lorsque la situation a déjà été résolue ; ou lorsque nous devenons obsédés par un sujet qui n’est pas pertinent, qui ne présente pas de danger pour nous et qu’en examinant la réalité, nous ne trouvons pas de raisons objectives à cette préoccupation.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • González, M., Ibáñez, I., Barrera, A. (2017) Rumiación, preocupación y orientación negativa al problema: procesos transdiagnósticos de los trastornos de ansiedad, de la conducta alimentaria y del estado de ánimo. Acta colombiana de psicología 20 (2), 30-41
  • Guías de autoayuda. Aprenda a controlar sus pensamientos ansiosos. Servicio Andaluz de salud.
  • Resnik, P. Mi cabeza no para. Qué es el trastorno de ansiedad generalizada. Ediciones B. Penguin random house, grupo editorial.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.