Comment détecter une relation toxique
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Les experts expliquent que vous devez analyser vos sentiments, que vous soyez ou non en contact avec votre partenaire, pour déterminer si vous êtes ou non dans une relation toxique. Il faut être le plus objectif possible, au risque de se tromper, et l’autre aussi.
Si ces derniers temps vous vous êtes senti critiqué, tendu, triste, angoissé, peureux, rejeté, ignoré, inutile, sans importance, sans contrôle de votre vie, isolé, coupable de ce qui se passe, obligé de vous montrer heureux pour rendre l’autre heureux, que vous mettez de côté vos goûts et intérêts pour plaire ou éviter une dispute, c’est que votre relation ne va pas bien.
Il est vrai qu’une partie de tout cela peut arriver à un certain moment de votre relation. Mais le problème réside dans le fait qu’il s’agisse de la règle et non l’exception. Si vous ressentez l’une de ces sensations deux ou trois fois par semaine ou pendant des mois, vous devez commencer à examiner attentivement votre relation et ce qu’elle fait pour vous. Agir le plus tôt possible peut donner de bons résultats. Tout peut très mal se terminer si vous restez les bras croisés en attendant que la réponse tombe du ciel.
L’idée n’est pas de semer la peur ou qu’il y ait une issue tragique, mais il convient que vous cessiez de nier les problèmes, pour éviter la douleur qu’une séparation peut vous causer. Beaucoup de personnes commettent cette erreur. Elles “s’habituent” à une relation toxique, s’accrochant au souvenir d’une bonne attitude de la part de l’autre. La situation ne pourra ainsi jamais se résoudre et empirera même.
Si votre partenaire vous ridiculise fréquemment devant vos amis ou votre famille, s’il vous critique ou se moque de vous pour tout ce que vous faites, s’il vous insulte ou vous dit des mots blessants, s’il vous manipule par des menaces, des mensonges, par son silence ou avec des phrases inachevées, s’il ne reconnaît jamais quelles sont vos qualités, s’il utilise des expressions corporelles ou faciales pour vous faire peur, s’il s’oppose à ce que vous voyiez vos proches, s’il ne vous permet pas de faire ce que vous aimez, s’il utilise des parades d’affection après quelque chose de mauvais, vous faites face à une situation d’abus et il est vital que vous y mettiez un frein si vous ne voulez pas le regretter à l’avenir.
Il est prouvé que les abus augmentent si rien n’est fait. Cela ne signifie pas que votre partenaire est une mauvaise personne, un meurtrier ou un ogre. Peut-être qu’il ne réalise pas ce qu’il dit ou ce que cela provoque en vous. Peu importe qu’il promette de changer ça. Il retombe dans ses travers “parce que vous l’avez rendu nerveux”, “parce que vous ne l’écoutez pas”, “parce qu’il a trop bu ». Gardez à l’esprit que vous pourriez devenir responsable si les choses passent du gris au noir. Il ne s’agit pas de “diminuer” la culpabilité de l’agresseur, mais de l’empêcher de s’aggraver.
Terminer à temps une relation toxique est l’une des choses les plus difficiles à faire car il existe une relation très étroite avec l’autre personne. Et si on ajoute à ça la manipulation, c’est encore pire. L’agresseur ou le violent peut même apprécier son comportement. Il lui est donc très difficile de le changer. Il essaiera toujours de justifier ce qu’il fait, car il est convaincu que c’est correct ou que l’autre personne “l’a demandé”.
La violence psychologique : un fléau sociétal
Il existe davantage de cas de violence domestique qu’on ne le pense ou que signalent les médias. Et il ne s’agit pas toujours de la violence physique comme les coups. La violence psychologique est la plus dangereuse car elle va plus loin qu’une gifle ou un poing fermé. Peut-être que vous connaissez des personnes qui traversent cette situation et que vous ne le savez pas, parce que ce n’est pas aussi «prouvable» qu’avec une ecchymose à l’œil. La violence psychologique endommage considérablement une personne. Cette blessure peut souvent être permanente. C’est pourquoi on dit qu’elle est plus dangereuse que le coup physique.
Les bagarres et les disputes ne sont pas toujours synonymes de violence. Il n’y a pas de couples qui ne se disputent jamais. Et si cela se produit, vous devez vous inquiéter, car il est impossible d’être d’accord tout le temps. La violence émotionnelle va au-delà d’un interdit pour les dépenses, les finances ou les enfants. Il s’agit de quelque chose de plus profond, qui atteint les confins du cœur et s’y installe.
La personne qui subit cette violence va changer son attitude, son mode de vie, ses coutumes, tout pour plaire à son partenaire. Il y a en face quelqu’un qui fait peur, annule, insulte, humilie, etc. Détecter l’abus émotionnel est difficile, mais il y a des signes clairs, tels que : faible estime de soi, dépression, angoisse constante sans raison apparente, isolement des proches, sentiment de honte, dégoût de soi, peur, insécurité, culpabilité, passivité attitude ou complaisance extrême, déni du problème, ne pas accepter l’aide d’un professionnel, mentir, recourir à une dépendance, etc.
N’oubliez pas que reconnaître la violence est la première étape pour y mettre fin. Ne laissez plus passer le temps. Demandez de l’aide, n’acceptez pas la responsabilité de l’autre, n’assumez pas la responsabilité des erreurs des autres, ne vous laissez pas manipuler et ne tombez pas dans le “chantage émotionnel”.
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