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Charcot, un homme de science extraordinaire

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Charcot, un homme de science extraordinaire
Dernière mise à jour : 08 octobre, 2018

Jean-Martin Charcot fut un célèbre médecin et neurologue. Il est né à Paris en 1825 et ses contributions eurent une résonance définitive, à la fois dans le domaine de la médecine et de la psychologie. Il fut disciple du célèbre Guillaume Duchenne de Boulogne. Ce dernier, comme Charcot, sont considérés comme les pères de la neurologie. Mais non seulement cela. Charcot fut également le précurseur le plus important de la psychanalyse.

Il travailla pendant 30 ans au célèbre Hôpital de la Salpêtrière. Lorsque Charcot y arriva, l’hôpital comptait environ 5000 patients. Environ 3000 d’entre eux présentaient des troubles mentaux. De nouveaux enseignements y étaient dispensés aux médecins, et de nouvelles méthodes y étaient expérimentées. Il s’agissait du centre médical le plus important au monde à cette époque, pour tout ce qui avait trait au cerveau.

“La théorie est bonne, mais elle n’empêche pas les choses de se produire.”

-Jean-Martin Charcot-

Charcot est devenu très célèbre en Europe lorsqu’il commença à utiliser l’hypnose comme méthode de traitement de l’hystérie. Il était avant tout un homme de science et, pour cette raison, était ouvert à toutes les nouveautés dans le domaine de la médecine. Ses observations l’ont amené à s’intéresser tout particulièrement à l’hystérie, un trouble qu’il a exploré plus que tout autre de ses contemporains.

Charcot et son arrivée à la Salpêtrière

Les patients que Charcot rencontra étaient de toutes sortes. Il s’y trouvait des prostituées, des vagabonds, des personnes ayant des problèmes cognitifs et d’autres qui avaient été rejetés par la société. La Salpêtrière était alors connue comme le grand asile de la misère humaine ou “pandémonium de la folie“. Ce fut Charcot qui fit de ce lieu chaotique le centre de recherche médicale le plus important d’Europe .

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Depuis l’époque d’Hippocrate, l’utérus était envisagé comme un organe mobile qui errait dans le corps de la femme. Lorsque cet organe atteignait la poitrine, il provoquait de graves symptômes. Parmi eux, d’étranges convulsions et des bouffées de chaleur. Cela était appelé hystérie. De nombreuses femmes présentaient de tels symptômes. L’hystérie était ars considérée comme une condition exclusive des femmes .

À l’arrivée de Charcot, une large majorité de patients n’étaient pas traités. La plupart des femmes avaient été diagnostiquées comme hystériques. Cependant, le médecin français nota que certains hommes présentaient également des symptômes pouvant être classés comme hystériques. Et les femmes, outre des bouffées de chaleur et des convulsions, présentaient également des expressions rares de la maladie, telles que la cécité ou la paralysie. Le point commun de l’ensemble de ces cas est qu’ils ne faisaient l’objet d’aucune explication médicale.

L’hystérie

Jean-Martin Charcot était avant tout un scientifique du cerveau. Ses recherches ont permis de jeter les bases à la compréhension de maladies telles que la sclérose. Elles ont également permis de spécifier de nombreux aspects inhérents aux hémorragies cérébrales et à d’autres maladies tels que la maladie de Friedrich et le syndrome de Tourette. Cependant, sa curiosité l’amena encore et toujours au pavillon des soi-disant épileptiques simples. Là, 90% des patients avaient été classés comme hystériques et neurasthéniques.

Charcot démontra que l’hystérie ne se situait pas dans l’utérus, mais dans le cerveau. Il présenta également le postulat selon lequel l’origine des convulsions, des bouffées de chaleur, de la paralysie et des autres symptômes dépourvus d’explication, pourrait se trouver dans une expérience du passé. Presque simultanément, il proposa l’idée selon laquelle ce mal pourrait être traité par l’hypnose. C’est ainsi qu’apparu l’un des scénarios les plus fascinants de cette époque : les séances du mardi .

Dans le cadre de ces séances, Charcot présentait des cas d’hystérie, presque dans le contexte d’un scénario hystérique. Autrement dit, théâtral. Le médecin français montrait, un par un, comment les symptômes disparaissaient sous l’état d’hypnose. Et tous les patients n’étaient pas des femmes: il fut prouvé que ce trouble pouvait également apparaître chez les hommes.

Charcot, une source de débats

Charcot a été durement critiqué par beaucoup de ses contemporains. Ces derniers l’accusaient d’être peu scientifique et de transformer en cirque ses séances du mardi. Les affirmations n’étaient pas justes. Charcot possédait un profond esprit scientifique, raison pour laquelle il ne rejetait aucune option. Il trouva peu de temps après des analogies entre l’hystérie et l’hypnose.

Charcot proposa l’existence d’une hystérie traumatique. Autrement dit, déclenchée par un événement ayant causé un impact profond sur l’esprit de la personne. Il souligna l’existence, dans l’hypnose, d’un ordre que le patient accomplit par suggestion. Quelque chose d’analogue se produit dans l’hystérie traumatique. Le traumatisme est comme une auto-hypnose : le mandat se trouve dans le traumatisme et fait que le sujet commence à agir sans conscience, de manière étrange.

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L’une des contributions les  plus importantes de Charcot était justement d’avoir isolé le concept de “traumatisme” de l’esprit et d’avoir rempli cette notion de contenu. Sur les bases des importantes contributions de ce grand scientifique français, l’un de ses étudiants, Sigmund Freud, découvrit la psychanalyse.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.