Chaque jour je suis plus humain, moins parfaite et plus heureuse
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
Chaque jour je suis plus humain, moins parfaite et pourtant plus heureuse. Je suis devenue ma propre médecine, la plus importante. C’est peut-être les années, mais au final j’ai compris qu’on vient dans cette vie pour “être” et “laisser être”. Parce que ce n’est pas la peine de se perdre dans les autres pour cesser d’être soi, puisque celui qui m’aime différente ne m’aime tout simplement pas.
On dit souvent qu’ “il n’y a pas de plus grande sagesse que de se connaître”. C’est vrai, même si est encore plus sage celui qui, se connaissant, établit une alliance solide avec son propre être pour aller là où il a décidé en paix avec lui-même. Parce que la connaissance sans action n’a pas de sens. Ce n’est rien de plus qu’un caprice. En effet, celui qui connaît ses peines doit trouver le courage de les apaiser.
Je suis éveillée intérieurement et extérieurement, je suis ma propre médecine, mon talisman, un cœur rebelle qui ne veut plus d’amours captifs. Je suis plus humain, moins parfaite et plus heureuse. Quelqu’un d’assez courageux pour s’aimer tous les jours, libéré de ces petits esprits qui disent que mes rêves sont trop grands.
Cela peut nous sembler étrange, mais souvent, dans le cadre de la croissance personnelle, certains disent que les individus naissent deux fois. La première lorsque nous venons au monde. La seconde lorsque nous découvrons pour la première fois la douleur émotionnelle, la perte, la fracture de ce qui jusque-là avait été nos fondements.
La souffrance est parfois le prélude à une nouvelle renaissance. Là où nous devons devenir nos propres guérisseuses, des sorcières de la vie qui, avec des mains d’artisan, réparent et cautérisent leurs propres blessures invisibles. L’apprentissage que nous en tirons ne s’oublie pas, il fait de nous le bel être que nous sommes maintenant.
Moins parfaite, plus sage
Les femmes sont presque toujours soumises à des canons sociaux où l’excellence est exigée d’elles. Il faut être une bonne fille, une bonne épouse, une mère parfaite et bien sûr, prendre soin de cette apparence où les rides, les vergetures, la cellulite et les kilos superflus sont interdits. Ce n’est que lorsque l’on se sait moins que parfaite et que l’on se dresse fièrement contre ces stratagèmes que l’on atteint le vrai bonheur.
Un fait curieux qu’on nous vend parfois aux femmes est que, malgré tout cela, nous avons toujours une mauvaise image de nous-mêmes. A tel point qu’il suffit de faire un petit test. Ecrivez dans un moteur de recherche “estime de soi + femme” et vous trouverez instantanément des milliers d’espaces visant à proposer des stratégies sur ce sujet.
Nous sommes définies parfois comme “fragiles”, plus tard comme “guerrières “, puis comme atteintes par le ” syndrome de Wendy “ et peu après, comme des exemples de lutte quotidienne et comme des piliers de nos familles au quotidien. C’est comme si, d’une certaine manière, la société elle-même jouait à nous définir, alors qu’en réalité, les femmes savent très bien qui elles sont, ce qu’elles veulent et comment elles peuvent l’obtenir.
Ce sont nos propres environnements sociaux qui placent généralement le plus d’obstacles à ces aspirations.
Le dur combat pour le bonheur
Une étude réalisée par “l’Association américaine des femmes universitaires” découvrit quelque chose d’intéressant : beaucoup de filles voient leur estime de soi réduite lorsqu’elles atteignent l’adolescence. Jusque là, les préadolescents sont des créatures exceptionnelles, avec des idées intéressantes sur le monde et une bonne image de soi.
Cependant, lorsqu’elles atteignent 15 ou 16 ans, de nombreuses filles priorisent le fait de plaire aux autres pour s’intégrer dans leurs contextes sociaux respectifs. Cependant, pour « plaire », il est nécessaire de s’inscrire dans certains moules, dans des schémas esthétiques et comportementaux. L’estime de soi, évidemment, s’effiloché tout au long de cette période.
Ce qui est curieux c’est que les garçons aussi traversent souvent cette période de recherche, d’exploration de leur propre identité et de rupture de leur propre concept de soi. Cependant, et d’une certaine manière, comme l’explique la psychologue Jean Twenge dans ses travaux, il reste alors souvent une catégorisation erronée concernant les femmes et leur « éternelle basse estime de soi ». Quelque chose d’indémontrable et de complètement faux.
Les femmes et leurs forces personnelles
L’anthropologue et biologiste Helen Fisher nous dit très clairement, dans son livre “Le premier sexe”, que les femmes ne naissent pas, elles se font. Quand on se perçoit comme moins parfaite et qu’on a le droit de l’être, bon nombre de nos forces émergent.
- Il est possible que durant notre adolescence nous nous laissions emporter par les caprices des autres. Mais être jeune c’est, après tout, ne pas pouvoir choisir et prendre la première chose qui nous arrive. Apparaissent progressivement le filtre, l’exigence et l’auto-exigence. L’identité se renforce et on sait parfaitement ce qui nous va et ce qui est en trop.
- La femme d’aujourd’hui n’est pas une Wendy qui aspire à s’occuper de Peter Pan. La femme d’aujourd’hui ne croit plus aux contes de fées ni aux hommes immatures qui ne veulent pas grandir. Elle s’aime, fait confiance à son intuition, à son instinct et se considère digne de réaliser ses rêves.
- S’il est vrai que les femmes peuvent souffrir davantage d’anxiété ou de dépression que les hommes, elles disposent de meilleures ressources personnelles et psychologiques pour faire face à ces situations et en sortir plus fortes. Car elles savent ce qu’est la résilience.
En fait, il est possible que beaucoup ne le sachent pas, mais les femmes apprirent à chercher en elles-mêmes, comme de véritables sorcières de la sagesse ancestrale. Elles comprennent les cycles, les renaissances, perdre et gagner, lâcher prise et savoir recevoir. Ce ne sont pas des créatures fragiles. Chaque femme est faite de feuilles lumineuses baignées de soleil et de racines qui poussèrent dans les pires tempêtes.
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