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À toi qui es parti presque sans dire au revoir

5 minutes
À toi qui es parti presque sans dire au revoir
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

À toi qui es parti presque sans dire au revoir, qui après tant de moments ensemble as tout transformé en choses insignifiantes. Je ne comprends toujours pas comment nous pouvons passer d’un extrême à l’autre en si peu de temps. Comment un regard peut perdre de son éclat dans la même journée et comment les mots se sont transformés en balles fonçant directement dans mon cœur.

À toi, oui. À quel moment as-tu changé d’avis et comment ai-je pu être si bête pour ne pas m’en rendre compte ? Comment puis-je continuer à croire que ce que nous avions était authentique et vrai ? Pourquoi ne m’as-tu pas prévenu quand tu as commencé à noter que notre mécanisme de sécurité ne nous protégeait plus ?

Je suis resté-e sans réponses, avec des milliers de doutes et un sentiment de culpabilité à fleur de peau. Un jour, je penserai que tout est de ma faute, et le jour suivant je me dirai que tu es le/la coupable… Ou que nous le sommes tout les deux. Le temps et la routine ont peut-être fini par avoir raison de nous. Une autre fois, je me rendrai compte que ruminer ces pensées ne fait que déboucher sur plus d’angoisse, plus de souffrance. Et que cela sert à te maintenir en vie, bien sûr, même si ce n’est que dans mes souvenirs…

À toi qui es parti sans dire au revoir. Qui as abandonné du premier coup et m’as laissé-e en proie à l’incertitude. À quel moment as-tu changé d’avis ?

À toi qui représentais tout pour moi et n’as plus rien signifié en une question de secondes

À toi, oui. Qui imaginais un futur avec moi en souriantQui m’as fait rêver de voyages, de moments uniques et de soutien inconditionnel… Qui m’incluais dans ton quotidien, dans tes nouveaux projets et même dans tes fantasmes.

Some figure

En fait, tu étais celui/celle qui donnais de la force à nos rêves, qui me rappelais toutes les bonnes choses que nous avions et qui me disais que rien ni personne ne pourrait nous séparer. Tu m’as dit que j’étais tout ce dont tu avais besoin… Que je te faisais ressentir de la paix, de la tranquillité, de la passion… Que tu pouvais tout surmonter grâce à moi.

Je refuse de croire que tu as pu tout effacer d’un revers de la main. Tout ce que nous nous disions et tout ce que nous dissimulions à travers nos gestes et nos étreintes. Notre envie de conquérir le monde, de rester étendus sur le canapé, les yeux fermés, de nous prendre la main, de nous embrasser, de plaisanter, de nous frôler dans le lit pour nous assurer que nous étions bien là tous les deux au petit matin… Je refuse de le croire.

C’est peut-être ce qui s’est passé, ce n’est pas impossible, mais j’ai du mal à croire que le bonheur que nous avons construit s’est défait du jour au lendemain. Je suis peut-être incrédule ou ignorant-e mais les sentiments sont plus forts que tout et j’ai la mauvaise habitude de les laisser me guider.

“Celui qui ne prend pas de risque ne perd pas ou ne gagne pas. Il ne souffre pas, et n’aime pas non plus…”

-Pablo Arribas-

À toi qui es parti sans dire au revoir, n’as pas lutté et as tout abandonné

À toi qui es parti sans dire au revoir. Cette lettre s’adresse à toi, tout comme ces mots emplis d’un amour que je n’arrive pas à éteindre.

Je n’arrive pas à comprendre comment est apparue cette fissure. D’où viennent cette démotivation et cette envie de mettre fin à tout ce qui nous rattachait? Ce qui me tue le plus, au fond de moi, est l’incertitude. Ne pas connaître tes raisons, ne pas savoir pourquoi tu ne veux pas lutter alors qu’il s’agit de la première tempête que nous connaissons.

Lutter est le verbe qui soutient la colonne vertébrale des couples, du moins de ceux qui ont grandi sur la base du bien-être et qui ne se résignent pas à abandonner au premier obstacle. De ceux qui savent que l’union fait la force, que l’illusion s’éteint quand l’amour évolue mais peut se rallumer par la suite.

Excuse-moi mais je ne comprends pas. Il est impossible de fermer une porte sans clé, sans cadenas… alors que tu avais décidé de la laisser ouverte. Tu n’as même pas cherché à en parler ou à soigner cette blessure.

Some figure

Ne pense pas que je ne regrette pas tout le mal que je t’ai fait. Je sais que mes actes n’ont pas toujours correspondu à ce que espérais mais j’aurais eu besoin que tu me le dises. Je ne suis pas parfait-e. Un mot, un geste, un petit signe… Quelque chose qui aurait pu m’indiquer comment tu te sentais face à la naïveté de mes actes. Je n’ai pas de baguette magique et j’en suis navrée.

Je veux te demander pardon, je n’ai jamais voulu te faire du mal. Je suis désolée. Mais je ne comprends toujours pas cette situation si soudaine. J’aurais pu comprendre si nous n’avions ressenti que du mal-être depuis longtemps. Or, ce jour-là, tu m’as pris la main, tu m’as dit “je t’aime” et tu m’as fait participer à l’un de tes rêves… pour tout détruire quelques heures plus tard.

À toi, oui. Qui es parti sans dire au revoir. Je m’adresse à toi parce que ton absence me blesse, me torture. Cette sensation de vide ne fait qu’augmenter. Parce que je t’aime, parce que tu me manques. Et j’ai besoin de toi.

“Tout le monde a une petite cabane dans son cœur pour pouvoir s’y réfugier quand il pleut trop fort à l’extérieur.”

 

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.