9 lauréats de l'Oscar du meilleur film
Rédigé et vérifié par Psychologue Cristina Roda Rivera
Les lauréats de l’Oscar du meilleur film savent que leur catégorie laisse le Théâtre Dolby entièrement muet, car c’est le moment le plus attendu de la soirée. Le prix du meilleur film résume ce que toute la cérémonie célèbre: la fête du cinéma et la réunion de tous ses éléments indispensables.
Le gala des Oscars est organisé depuis les années 1920. Pour les critiques les plus exigeants, il s’agit d’un spectacle sans pertinence cinématographique. Néanmoins, les créateurs de mode apprécient cette vitrine unique pour leurs créations.
Pour les nominés, c’est la partie la plus glamour de leur travail. Et pour les spectateurs il s’agit d’une nuit à profiter de la célébration du cinéma. Une nuit superficielle pour certains, mais une nuit de lumière pour l’industrie.
Dans cet article, nous vous présentons 9 lauréats de l’Oscar du meilleur film qui ont suscité enthousiasme, excitation, surprise, déceptions et même des erreurs dans leur nomination.
Les lauréats de l’Oscar du meilleur film
Les lauréats de l’Oscar du meilleur film ont réveillé des passions et des déceptions. Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Toutefois, il faut bien qu’un film gagne et nombreux sont les films qui ont remporté la précieuse statuette dans la catégorie du meilleur film.
Titanic de James Cameron (1997)
Titanic fut une révolution l’année de sa sortie ainsi que lors de la 70ème cérémonie des Oscars. Il a effectivement remporté 11 statuettes sur 14 nominations. Il n’était donc pas rare d’entendre James Cameron paraphraser le héros de son film et s’exclamer “Je suis le roi du monde !“.
Un triomphe historique pour un film qui offre un mélange étourdissant d’images spectaculaires, de mélodrame romantique et de tragédie historique.
Titanic de James Cameron est une romance épique et pleine d’action qui se déroule lors du voyage inaugural du Titanic, fierté de la White Star Line et plus grand objet mobile jamais construit.
“C’était le bateau le plus luxueux de l’époque, le “navire de rêve”, qui a finalement emporté plus de 1500 personnes dans les eaux glacées de l’Atlantique Nord aux premières heures du 15 avril 1912″.
Moonlight de Barry Jenkins (2016), Oscar du meilleur film
Moonlight n’est pas exactement le film le plus connu parmi tous les lauréats de l’Oscar du meilleur film. Cependant, le gala au cours duquel il a remporté la statuette a donné lieu à l’une des situations les plus surréalistes de l’histoire des lauréats.
Au moment le plus attendu de la 89ème cérémonie des Oscars, Faye Dunaway et Warren Beatty annoncent que le gagnant est La La Land. Quelques minutes plus tard, alors que les producteurs du film avec Emma Stone et Ryan Gosling adressent leurs remerciements, la correction arrive: Moonlight était réellement le vainqueur. Un moment historique et le cauchemar de quelconque organisateur de ce type d’évènement.
Anecdote à part, Moonlight est un regard sur trois chapitres qui définissent la vie de Chiron, un jeune noir qui grandit à Miami. Son épopée vers l’âge adulte est guidée par la gentillesse, le soutien et l’amour de la communauté qui l’aide.
Moonlight est une étude humaine approfondie sans acteur principal. Ce sont effectivement trois acteurs qui interprètent Chiron lors des diverses étapes de sa vie.
Birdman de Alejandro Gonzalez Inarritu (2014)
L’ensemble du film a été tourné pour ressembler à un seul plan séquence. Son casting comprend Edward Norton, Zach Galifianakis et Emma Stone. Il était promis aux Oscars et a remporté la statuette. Birdman raconte l’histoire d’un ancien super-héros de cinéma, aujourd’hui oublié, Riggan Thomson (Mickael Keaton).
Riggan monte une ambitieuse production à Broadway où il espère relancer sa carrière au point mort. Il s’efforce alors de monter une adaptation théâtrale d’une nouvelle de Raymond Carver. C’est une proposition risquée. Toutefois, il espère que ce pari créatif montrera qu’il est un véritable artiste et pas seulement une star de cinéma déchue.
Alors que la soirée d’ouverture approche, un membre de la troupe est blessé dans des circonstances étranges. Ce qui oblige Riggan à engager un acteur (Edward Norton), convaincu que la chance va tourner avec lui et qu’il finira par triompher avec sa pièce Birdman.
Spotlight de Tom McCarthy (2015), Oscar du meilleur film
Spotlight est un film narratif sobre qui est loin de ce que représente le grand Hollywood. Il satisfait en premier lieu davantage la critique que le grand public.
“Spotlight traite de façon aseptisée les détails macabres d’une histoire d’abus sexuels basée sur des faits réels”.
En 2001, le journaliste Marty Baron (Liev Schrieber), récemment arrivé au journal The Boston Globe, charge une équipe d’enquêter sur les accusations contre John Geoghan, accusé d’avoir sexuellement abusé de plus de 80 enfants. L’enquête journalistique sera dirigée par le rédacteur en chef Walter Robinson (Mickael Keaton).
Les reporters Mickael Rezendes (Mark Ruffalo), Matt Carroll et Sacha Pfeiffer interrogent des victimes et tentent d’ouvrir des documents confidentiels. Ils ont pour mission de fournir des preuves d’une dissimulation des abus sexuels au sein de l’Eglise Catholique.
La liste de Schindler de Steven Spielberg (1993), Oscar du meilleur film
La liste de Schindler combine le récit de l’horreur de l’holocauste avec la tendresse humaniste d’Oskar Schindler pour créer le chef d’oeuvre dramatique du réalisateur.
Il est considéré comme l’un des meilleurs films du cinéma et a remporté sept Oscars. Il ne pouvait donc pas manquer dans cette liste des lauréats de l’Oscar du meilleur film.
L’homme d’affaires Oskar Schindler (Liam Neeson) arrive à Cracovie en 1939, prêt à faire fortune grâce à la Seconde Guerre Mondiale qui vient de commencer. Après avoir rejoint le parti nazi principalement par opportunisme politique, il approvisionne son usine avec des travailleurs juifs pour des raisons tout aussi pragmatiques.
Mais lorsque les SS commencent à exterminer les juifs dans le ghetto de Cracovie, Schindler prend des dispositions pour protéger ses ouvriers afin de maintenir son usine en fonctionnement. Il se rend vite compte que, ce faisant, il sauve également des vies innocentes et cela devient une affaire personnelle.
Platoon d’Oliver Stone (1986)
Basé sur les expériences personnelles du réalisateur Oliver Stone au Vietnam, Platoon renonce à la morale vide en faveur d’une vision poignante de la vérité de la guerre, soutenu par les performances mémorables de Charlie Sheen et Willem Dafoe.
Il s’agit du premier film de la trilogie d’Oliver Stone sur la guerre du Vietnam. Les deux autres sont Né le 4 juillet (1989) et Le ciel et la terre (1993).
Chris Taylor (Charlie Sheen) abandonne ses études universitaires pour s’engager dans une mission de combat au Vietnam en 1967. Une fois au milieu de la bataille, son idéalisme s’estompe.
Les luttes internes au sein de son unité entre le Sergent-Chef Barnes (Tom Berenger), qui pense que les villageois voisins abritent des soldats du Viêt-Cong, et le Sergent Elias (Willem Dafoe) qui a une vision plus compréhensive de la population locale, finissent par dresser les soldats les uns contre les autres et contre l’ennemi.
Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino (1978)
Un autre classique de la guerre du Vietnam qui a remporté l’Oscar du meilleur film auquel il a ajouté 4 autres statuettes.
Sa grandeur est diminuée par sa durée de 3 heures. Mais les faiblesses du film sont compensées par la direction de Michael Cimino, un réalisateur qui a très mal fini dans l’industrie du cinéma avec sa réalisation ratée de Footloose.
En 1968, Michael (Robert de Niro), Nick (Christopher Walken) et Steven (John Savage), amis de toujours issus d’une ville ouvrière de Pennsylvanie, fêtent leur départ à la guerre. Cependant, leurs rêves d’honneur militaire sont rapidement brisés par la réalité de la guerre elle-même.
Au Vietnam, ils sont capturés par le Viêt-Cong qui maintient les prisonniers dans des conditions inhumaines et les oblige à jouer à la roulette russe en pariant sur celui qui survivra. Ils parviennent à s’échapper, mais l’expérience leur inflige des blessures physiques et psychologiques qui les marqueront à leur retour chez eux.
Le parrain II de Francis Ford Coppola (1974), Oscar du meilleur film
Comment ne pas inclure ce film dans cette liste? Les trois films du Parrains de Francis Ford Coppola dépeignent une histoire magnanime et exagérée d’angoisse générationnelle, de richesse et de pouvoir.
” Le monde dépeint dans ce film est un monde où personne n’est en sécurité et où chaque décision met continuellement sa propre vie en jeu”.
L’interprétation de Marlon Brando dans le rôle de Don Vito Corleone est entourée de décennies d’imitation et d’iconographie. Pour comprendre son impact, il faut souligner qu’il a façonné notre compréhension collective de ce à quoi ressemble, agit et pense un individu de la mafia.
On dit souvent que les deuxièmes films ne sont pas aussi bons. Mais ce n’est pas le cas du Parrain II. Ce film retrace les déboires de Michael Corleone (Al Pacino) en 1958 et ceux d’un jeune immigré Vito Corleone (Robert de Niro) dans le Hell’s Kitchen de New York de 1917.
Michael Corleone survit à de nombreux malheurs et Vito se détourne de la vie tranquille et académique pour s’introduire dans une vie de délinquance.
Les plus belles années de notre vie de William Wyler (1946)
Un regard fascinant sur les triomphes et les tribulations des vétérans de guerre. Les plus belles années de notre vie traite spécifiquement des séquelles de la Seconde Guerre Mondiale. Mais son message parle de l’expérience américaine.
Il ne s’agit pas d’un “sermon” ou d’un “message”, mais simplement d’un drame réaliste présenté de manière très habile.
“Fred, Al et Homer sont trois vétérans de la Seconde Guerre Mondiale qui font face aux difficultés à se réinsérer dans la vie civile”.
Fred (Dana Andrews) est un héros de guerre qui, incapable de rivaliser avec des travailleurs plus qualifiés, doit reprendre son travail dans une entreprise de boissons gazeuses. Après avoir perdu ses deux mains à la guerre, Homer (Harold Russell) revient auprès de sa bien-aimée, mais doit lutter pour s’adapter.
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