5 techniques pour esquiver une conversation agressive
On dit que pour une dispute, il faut au moins deux parties qui s’affrontent. Le désir de conflit n’est donc pas nécessaire: c’est celui de ne pas l’esquiver qui est bien présent. Ce désir en apparence innocent (car il peut être satisfait avec une attitude passive) peut finir par nous faire prendre part à un affrontement sans que nous nous en rendions compte. C’est pour cela qu’il est important d’apprendre à esquiver une conversation agressive.
L’objectif de la majorité des dialogues est l’entendement, dans la mesure du possible. Un but qui se complique lorsque la passion règne et lorsque le point de départ des postures est extrêmement distant. C’est précisément dans ces cas que nous devons veiller à ne pas faire naître une conversation agressive ou à l’alimenter.
Comment esquiver une conversation agressive ? En automatisant certaines stratégies et en les utilisant quand nous identifions une échelle d’agressivité dans le dialogue.
“Beaucoup crient et se disputent jusqu’à ce que l’autre se taise. Ils pensent qu’ils l’ont convaincu. Et ils se trompent toujours.”
-Noel Clarasó-
1. Maintenir un dialogue centré
Beaucoup de personnes connaissent cette technique sous le nom du “disque rayé”. Elle consiste à répéter constamment le point que nous voulons atteindre, en ignorant toute affirmation qui s’en éloignerait. Il s’agit d’une façon de reprendre le contrôle de la conversation pour nous réaffirmer et éviter de tomber dans les pièges d’agressivité de l’autre.
Cette technique est utile pour esquiver une conversation agressive car elle aide à soutenir la communication en termes de rationalité. On parle avec un objectif. En nous concentrant sur ce dernier, nous neutralisons tout autre type de message qui pourrait affecter nos émotions et biaiser le but de la communication.
2. Réduire la quantité d’informations
Il s’agit d’une technique particulièrement efficace quand l’autre personne remplit la conversation de sous-entendus ou de subtilités destinés à nous faire nous sentir mal. Elle consiste à réduire au maximum ce que nous disons pour permettre aux autres de s’exprimer.
L’objectif est de sortir de ce champs gris d’insinuations car celles-ci dissimulent généralement une agressivité en donnant lieu à une confusion et à des conflits. Être clairs dans notre communication en nous assurant que les autres aient compris ce que nous voulions dire est une bonne manière d’esquiver une conversation agressive.
3. Assumer notre faillibilité
Quand deux parties s’affrontent, il est rare que la raison fasse son apparition. Les deux personnes, pour ne pas se montrer vulnérables, ont aussi tendance à faire des affirmations avec beaucoup plus de sécurité qu’elles ne le devraient. Si nous prenons cette tentation en compte, la contrôler fera diminuer la probabilité de voir l’agressivité grimper lors de cet échange.
Reconnaître que l’autre peut avoir en partie raison désarme beaucoup de conflits avant même qu’ils ne commencent. En faisant cela, nous établissons un dialogue davantage tourné vers l’accord et, par conséquent, moins prédisposé à l’agressivité.
4. Faire preuve d’une attention sélective
Cette technique est liée à l’ignorance délibérée des contenus ou des expressions qui nous offensent ou nous provoquent du mal-être. Nous ne nous concentrons ainsi que sur les aspects centraux. Il s’agit plus particulièrement d’ignorer les formes quand elles ne sont pas utilisées de façon adéquate par l’autre.
L’interlocuteur notera rapidement que ses mots n’ont pas d’effet et il finira probablement par se désister. La chose adéquate à faire est de nous concentrer sur un point positif pour tirer la conversation du champ négatif dans lequel l’autre veut la placer.
Par exemple, quand notre conjoint-e nous dit: “Tu ne fais jamais vraiment attention à moi. Vendredi nous avions dit que nous irions au cinéma et tu es arrivé en retard”. En employant l’attention sélective, une réponse possible serait : “Accepterais-tu une autre invitation et un dîner pour me rattraper ?”.
5. Séparer les sujets
Cette méthode s’applique quand l’autre commence à nous dresser une longue liste de récriminations. L’idéal est de se centrer d’abord sur l’un de ces messages puis, petit à petit, d’étudier les autres. Si nous recevons tout d’un coup, nous nous tromperons probablement au moment de choisir la meilleure stratégie d’affrontement.
Sans s’en rendre compte, une personne qui veut initier un conflit fera tout son possible pour attirer l’autre à cet endroit. Dans ces cas, les critiques liées à la personne sont beaucoup plus fréquentes que les critiques d’un comportement déterminé. L’attaque se fait directement: on veut que l’autre réagisse.
Si la majorité des désaccords sont sains et enrichissants, nous leur ôtons souvent ces propriétés à cause de notre façon de nous défendre. Cette erreur, au lieu d’empêcher une conversation agressive, la favorise. Toutes les bonnes choses qui pouvaient sortir d’un échange entre deux personnes ou plus finissent donc par être perdues.
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