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3 facteurs de différenciation interpersonnelle

5 minutes
Qu'est-ce que la différenciation interpersonnelle ?
3 facteurs de différenciation interpersonnelle
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

La plupart du temps, la psychologie étudie les processus cognitifs de base qui, avec certaines nuances, se produisent chez tous les êtres humains de la même manière. Ainsi, on peut dire que dans ces cas, la psychologie cherche le lien entre les individus afin d’avoir une vision générique de l’homme.

Cependant, certains processus cognitifs sont à l’origine de la différenciation interpersonnelle, comme la personnalité. La discipline chargée d’étudier ces facteurs est la psychologie des différences individuelles ou psychologie différentielle.

La psychologie des différences individuelles est une discipline scientifique qui tente de répondre au fait que les êtres humains sont très semblables. Mais en même temps très différents. En d’autres termes, son objectif est d’expliquer les processus et les facteurs qui sous-tendent la différenciation interpersonnelle. De fait, si nous n’enquêtions pas, nous aurions beaucoup de mal à expliquer le comportement humain, car les facteurs dont nous vous parlons modulent grandement le comportement et la cognition. L’étude des différences nous aide à comprendre leurs causes et à observer les processus supérieurs qui les sous-tendent.

Selon les différentes études réalisées, les deux facteurs de différenciation interpersonnelle par excellence sont la personnalité et l’intelligence. Selon le type de personnalité ou les différentes qualités intellectuelles, nous observerons un comportement ou un autre. Cependant, il y a d’autres facteurs de différenciation interpersonnelle que allons étudier plus en profondeur :

  • Les intérêts.
  • Les styles cognitifs.
  • Les styles d’apprentissage.
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Les intérêts

Les intérêts sont un facteur d’une grande importance dans l’étude de la différenciation interpersonnelle. Ceux-ci peuvent être définis comme des inclinations affectives ou des préférences pour certains domaines, activités, connaissances ou passe-temps. Toutes proportions gardées, les intérêts prédiront d’une certaine manière l’orientation et le plaisir procuré par le comportement choisi.

Les intérêts ont trois caractéristiques principales :

  • Ils sont de nature directive ou conative. C’est-à-dire qu’ils poussent la personne à se mouvoir dans une certaine direction.
  • Ils ont un certain degré d’intensité. Ceci est indiqué par l’énergie que l’individu consacre à un comportement, ainsi que par la réaction affective et l’activation qui en découle.
  • Ils sont dynamiques. Ils apparaissent, changent, deviennent plus forts ou perdent de leur intensité à travers l’interaction continue de l’individu avec son environnement.

L’étude des intérêts a un fort impact sur la psychologie de l’éducation. En effet, la connaissance des intérêts des élèves contribue à rendre l’enseignement intéressant et à améliorer considérablement la qualité de l’enseignement. En outre, leur étude nous est utile pour comprendre pourquoi les enfants montrent différents modèles d’intérêt et différents degrés d’attention concernant les mêmes sujets.

Les styles cognitifs

Ce facteur de différenciation interpersonnelle découle de la nécessité d’expliquer les différents niveaux de performance atteints par les personnes dans différents types de tâches. Les tests d’intelligence traditionnels expliquaient à peine la variabilité individuelle face à différentes tâches. Certains chercheurs ont aussi essayé de l’expliquer par le biais de la personnalité, mais cette solution a été jugée toute aussi insuffisante. Par conséquent, la construction des styles cognitifs a été créée.

Le style cognitif fait référence à la façon habituelle de traiter une information et d’utiliser les ressources mentales qui sont à notre disposition, comme la perception, la mémoire ou l’apprentissage. En bref, il représente le schéma habituel avec lequel l’individu fait face à une tâche ou à un problème. En fonction de son style cognitif, une personne est plus efficace que d’autres dans certains types de tâches.

Voici des exemples de différentes dimensions que l’on peut observer en ce qui concerne les styles cognitifs. En raison de leur ampleur, il est difficile pour nous de les définir dans cet article, mais elles servent d’introduction à ce concept.

  • Dépendance et indépendance du champ.
  • Niveleur et affûteur.
  • Impulsif et réflexif.
  • Visualiseur et verbalisateur.
  • Visuel et haptique.
  • Sériel et holistique.
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Les styles d’apprentissage

Tout comme le style cognitif est le modèle habituel par lequel nous faisons face à un problème, le style d’apprentissage est la manière habituelle par laquelle nous faisons face à une tâche d’apprentissage. En d’autres termes, il s’agit des stratégies et des ressources d’apprentissage que nous utilisons pour acquérir de nouvelles connaissances ou de nouveaux comportements.

Ces styles naissent d’une forte interaction entre la personne et le contexte. L’influence de la socialisation et les préférences naturelles pour un style ou un autre semblent être les facteurs qui expliquent la genèse des styles d’apprentissage.

Le psychologue David A. Kolb a créé une taxonomie scientifiquement reconnue des styles d’apprentissage. Elle est conçue ainsi :

  • Style divergent. Ce sont ceux qui adoptent de nombreux points de vue, excellent à générer des idées, ont de vastes intérêts culturels, etc. Ce sont des personnes qui sont efficaces dans les activités ou les tâches artistiques.
  • Style assimilateur. Ce sont des gens qui disposent en elles d’un large éventail d’informations et de réflexions logiques, et qui montrent un intérêt pour les idées et l’abstrait. Ils ne sont pas intéressés par les aspects pratiques des théories et des idées. Ils sont compétents dans les disciplines scientifiques ou basées sur l’information.
  • Style convergent. Ils optent pour l’utilisation pratique des idées et des théories. Ils ont tendance à être bons pour résoudre les problèmes techniques par opposition aux problèmes interpersonnels. Et sont efficaces dans les carrières technologiques.
  • Style confortable. Ce sont ceux qui traitent l’information de façon pratique. Ils planifient, cherchent de nouvelles expériences et ont tendance à exceller dans le domaine des relations interpersonnelles. Ils sont bons dans les métiers orientés vers l’action (vente, marketing….).

Comme nous pouvons le voir, la psychologie des différences individuelles a beaucoup de clés pour nous aider à comprendre comment nous fonctionnons. Dans cet article, vous en avez appris davantage sur trois des facteurs qui nous distinguent le plus les uns des autres. Cependant, cette branche de l’étude humaine est extrêmement vaste et beaucoup reste à découvrir.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.