Un traumatisme infantile prédisposant à la psychose
De nombreux parents sous-estiment l’importance du harcèlement entre frères. Ils le justifient en disant que “ce sont des choses entre frères” et que cela a peu d’importance. Une recherche menée par l’Université de Cambridge démontre cependant le contraire. Elle affirme que le harcèlement familial constitue un traumatisme infantile prédisposant à la psychose.
Le harcèlement familial est défini comme un comportement systématique et continu visant à déranger, intimider ou démolir psychologiquement l’un des membres. Ce type de comportement a notamment lieu entre frères et sœurs. Il est très habituel pour certains frères aînés de développer ce type de comportement envers l’un des plus jeunes.
Le harcèlement familial, un traumatisme précoce
Les enfants sont évidemment immatures. Ils ne sont pas pleinement conscients des conséquences de leurs actes. Néanmoins, nous observons parfois déjà des traits psychopathiques à un jeune âge. Notamment dans les familles dysfonctionnelles ou avec de graves problèmes. Il peut donc arriver que l’un des frères exerce une violence psychologique sur un autre. La chose habituelle est qu’un aîné l’exerce sur un frère plus jeune. L’inverse reste toutefois possible.
C’est ainsi que l’un des frères soumet un autre à la moquerie, aux vexations et à l’humiliation constantes. Cela est presque toujours perceptible dans les jeux ou dans ce qui semble être des jeux. Le harcèlement se déguise en blague, en défi ou en compétition. L’objectif, presque toujours inconscient, est d’expulser le harcelé de la famille ou, en tout cas, de le rendre invisible ou de le neutraliser.
Il est fréquent que le harceleur voit la victime comme une menace à son pouvoir au sein de la structure familiale. Cette perception ne correspond presque jamais à la réalité. Il s’agit simplement d’une perspective née de l’insécurité, de la jalousie, ou comme une projection des dommages subis de l’un des parents ou d’autres adultes. C’est ainsi que commence le cycle du traumatisme infantile prédisposant à la psychose.
La victime du harcèlement familial
Il est relativement fréquent que la victime de harcèlement familial soit affable, intelligent ou beau. Toute vertu qui se démarque représente une menace pour l’un de ses frères. De sorte que s’initie ce cycle dramatique de harcèlement. Le contraire se produit parfois également. La victime présente une faiblesse ou une déficience et subit les conséquence de toute considération spéciale qu’il peut recevoir.
Les parents exercent leur cruauté et leur violence contre l’un des enfants dans les familles présentant de graves problèmes de comportement. Ce dernier réalise à son tour les mêmes comportements sur l’un de ses frères. Il s’agit d’un moyen, pathologique, d’équilibrer la balance pour les dommages reçus.
Les victimes ont généralement deux alternatives : fuir leur maison ou fuir leur réalité à travers une fracture mentale. Elles sont, dans le premier cas, privées du noyau central de protection et se retrouvent piégées dans un vase clos. Le traumatisme infantile prédisposant à la psychose se produit dans la seconde alternative. Les victimes développent, dans la vie adulte, une schizophrénie, un trouble bipolaire ou une dépression sévère pouvant inclure des délires et des hallucinations.
Le traumatisme infantile prédisposant à la psychose
Selon l’Université de Cambridge, les enfants victimes de harcèlement de la part de leurs frères et sœurs ont entre deux et trois fois plus de risques de développer une psychose dans leur vie d’adulte. Ceux qui souffrent en outre de harcèlement scolaire ont jusqu’à quatre fois plus de risques de développer un trouble mental grave. Le harcèlement est un traumatisme infantile prédisposant à la psychose.
Le harcèlement entre frères et sœurs possède de nombreux visages. Il va des simples blagues récurrentes pour effrayer l’autre avec quelque chose dont il a peur, jusqu’à la ridiculisation constante, ou la critique permanente de ce qu’il pense, fait ou dit. Cela englobe également parfois des coups de poing, notamment chez les garçons, qu’ils dissimulent en donnant l’impression qu’ils font du “catch” ou du karaté.
Les parents sont en tout état de cause les premiers responsables de ce traumatisme infantile prédisposant à la psychose. Ils sont chargés de définir les règles de jeu au sein de la famille. Par conséquent, soit ils proposent des modèles dysfonctionnels, soit ils manquent de contrôle. Dans les deux cas, cela implique un grave manque de responsabilité.
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