Trouble oppositionnel avec provocation : symptômes, causes et traitements

Un comportement oppositionnel peut être à la fois normal et nécessaire dans le cycle de la vie. Il faut assumer une individualité et pouvoir établir des règles et des contrôles internes. Maintenant, que se passe-t-il lorsque ce comportement est poussé à l'extrême ?
Trouble oppositionnel avec provocation : symptômes, causes et traitements
Paula Villasante

Rédigé et vérifié par Psychologue Paula Villasante.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Le trouble oppositionnel avec provocation (TOP) se caractérise par un schéma récurrent de comportements non coopératifs, provocants, négatifs, irritables et hostiles envers les parents, les pairs, les enseignants et d’autres figures d’autorité (1). Le DSM-5 (2) le regroupe sous la rubrique “Troubles perturbateurs, contrôle des impulsions et comportement”.

Les autres troubles de cette rubrique sont le trouble des conduites (TD), le trouble explosif intermittent (EEI) et le trouble de la personnalité antisociale (APD). Bien qu’une attitude provocante puisse être courante chez les enfants, elle peut parfois se transformer en un trouble comme celui-ci.

Un comportement oppositionnel peut prendre différentes formes. Il peut arriver que l’enfant fasse preuve d’une passivité extrême (n’obéissant pas systématiquement en étant passif ou inactif). Au contraire, il peut aussi avoir recours aux verbalisations négatives, aux insultes ou à la résistance physique avec agressivité envers les figures d’autorité (3).

Les causes du trouble oppositionnel.

L’épidémiologie

La prévalence du TOP varie en fonction de la nature de la population étudiée et des méthodes d’évaluation. Le taux varie entre 2 % et 16% (1). Ce trouble peut apparaître à partir de 3 ans. Cependant, il commence généralement à 8 ans, et il est rare qu’il se manifeste après l’adolescence.

Normalement, les symptômes négatifs apparaissent dans l’environnement familial. Cependant, au fil du temps, ils peuvent également se produire dans d’autres environnements, comme à l’école, par exemple. Ce trouble touche environ 2 à 16 enfants et adolescents sur 100 et est plus fréquent chez les jeunes issus de familles à faible niveau socio-économique.

Les causes possibles du trouble oppositionnel avec provocation

Un comportement oppositionnel peut être à la fois normal et nécessaire dans le cycle de la vie. Il est nécessaire d’assumer l’individualité et d’établir des règles et des contrôles internes (1).

Les symptômes oppositionnels peuvent apparaître comme une réaction à un événement important de la vie. Un accident ou un événement traumatisant en sont des exemples. Ils peuvent aussi être une défense contre les sentiments d’incapacité, d’incompétence, d’anxiété,lae perte d’estime de soi et la tendance à la soumission.

La théorie physiologique

Le comportement agressif pouvant être lié à des facteurs biochimiques et hormonaux, on pense que ceux-ci peuvent jouer un rôle important dans l’apparition de comportements oppositionnels.

La théorie de l’apprentissage

Cette théorie soutient que les caractéristiques négatives du trouble sont des attitudes que les jeunes apprennent des techniques négatives utilisées par les parents et les figures d’autorité. Certaines d’entre elles sont des punitions, des cris ou même des coups.

Ce n’est pas qu’il existe des modèles d’éducation familiale distinctifs. Cependant, il a été constaté que de nombreux parents d’enfants ou d’adolescents atteints de ce trouble sont exagérément intéressés par le pouvoir et le contrôle de leurs enfants.

De plus, il peut arriver que l’environnement familial influence l’apparition de ces comportements. Des frères et sœurs têtus, des mères déprimées et contrôlantes et des pères passifs-agressifs ont été observés dans certaines familles. Un exemple de ce dernier pourrait être un père qui ignore l’éducation de ses enfants, mais qui critique néanmoins toute intervention de sa partenaire.

Le diagnostic du trouble oppositionnel avec provocation

Pour diagnostiquer ce trouble, il est normal d’interroger d’abord les parents. Le psychologue sera en mesure de déterminer comment le comportement de l’enfant ou de l’adolescent a été au cours de son cycle de vie.

Seront également nécessaires un examen direct avec le mineur ou l’adolescent et un examen par les enseignants de leur école. Des antécédents médicaux complets (y compris les antécédents familiaux, personnels, pathologiques et développementaux) seront nécessaires, ainsi que le fait de savoir quand consulter un autre spécialiste et quand se référer à un autre niveau de soins (1).

Traitement du trouble oppositionnel.

Le traitement

Le traitement de ce trouble doit reposer sur une psychothérapie individuelle, familiale et de groupe. De plus, il implique de travailler avec l’enfant et les parents.

La psychothérapie individuelle

L’objectif de ce type de thérapie devrait être d’augmenter la capacité de l’enfant à :

  • Résoudre les problèmes.
  • Mettre ses compétences en communication en pratique.
  • Contrôler sa colère et ses impulsions.

La thérapie familiale pour traiter le trouble oppositionnel

En plus de la psychothérapie individuelle, il est essentiel de prendre en compte la communication et l’interaction familiale avec ce type de troubles. Les parents ou tuteurs de l’enfant auront parfois besoin de l’aide d’un professionnel pour développer certaines compétences parentales de l’enfant ou de l’adolescent.

En conclusion, on peut dire que le trouble oppositionnel avec provocation n’affecte pas exclusivement l’enfant ou l’adolescent. Il affecte également la famille, les enseignants et les collègues.

Son origine semble être principalement psychosociale. Elle peut être liée à l’éducation qui a été donnée à l’enfant ou à l’adolescent. Ce trouble doit être traité le plus tôt possible. Autrement, il peut évoluer vers un problème de comportement plus grave, tel qu’un trouble des conduites.


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  • 1. Vásquez, J., Feria, M., Palacios, L., & De la Peña, F. (2010). Guía clínica para el trastorno negativista desafiante. México: Instituto Nacional de Psiquiatría Ramón de la Fente Muñiz.(Serie: Guías clínicas para la atención en trastornos mentales).
  • De Psiquiatria, A. A. (2013). Guía de consulta de los criterios diagnósticos del DSM 5. Arlington, VA, Asociación Americana de Psiquiatría, 28-33.
  • Ruiz, A. B. R. (2014). Intervención cognitivo-conductual en un caso de trastorno negativista desafiante en una adolescente. Revista de Psicología Clínica con Niños y Adolescentes, 1(1), 89-100.

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