Tics nerveux : que sont-ils et comment les éliminer ?

Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González

Écrit par Mariana Arias

Dernière mise à jour : 20 mai, 2023

Le travail, les études, l’actualité, la santé, le quotidien nous soumet à des situations stressantes qui, souvent, provoquent des mouvements involontaires de nos yeux ou nous font nous ronger les ongles. Vous pouvez également ressentir des démangeaisons au nez ou des picotements dans certaines parties de votre corps. Cela vous est-il arrivé? C’est ce qu’on appelle les tics nerveux. C’est le sujet que nous approfondirons ci-après.

Que sont les tics nerveux ?

Les tics nerveux sont cette série de mouvements musculaires rapides, généralement locaux et saccadés, qui se manifestent de manière involontaire, isolée et inattendue. Ils ont tendance à être itératifs, habituels, sans but et à intervalles réguliers. La définition du manuel de psychologie, DSM-V, est : « vocalisation ou mouvement soudain, rapide, récurrent et non rythmique ».

Ils se différencient par ailleurs généralement par le type de tic en question (moteur, vocal ou une combinaison des deux) et par sa durée (chronique ou transitoire).

Types de tics nerveux

Quand on parle de tics moteurs, on se réfère à ceux qui se caractérisent par un mouvement. Par exemple, mordre la langue ou les lèvres, plisser le nez, tirer la langue, lécher les lèvres. Il se perçoit presque toujours au niveau des yeux avec des clins d’œil et des clignements excessifs.

Les tics moteurs se divisent en simples ou complexes.

• Les plus simples sont ceux qui se limitent à des mouvements auxquels participe un groupe musculaire spécifique (cligner des yeux, hausser les sourcils, les épaules, tourner la tête, etc.). Ils peuvent se produire n’importe où sur le corps, bien qu’ils prédominent sur le visage, le cou et les épaules.
• Les complexes sont ceux qui se caractérisent par la contraction successive et continue de plusieurs groupes musculaires différents, donnant lieu à des mouvements plus complexes, tels que des secousses et des torsions du cou ou des épaules.

De leur côté, les tics vocaux sont des sons que la personne émet avec sa voix. Par exemple, fredonner, se racler la gorge, dire un mot ou une phrase. Les tics moteurs et vocaux sont souvent précédés de ce que certains théoriciens appellent des « tics sensoriels » (sensations désagréables telles que des démangeaisons, des chatouillements ou une pression).

Il convient de noter que contrairement aux autres troubles du mouvement, les tics peuvent s’inhiber pendant une courte période.

Les tics se divisent également en durée.

• Transitoires. Ils persistent pendant quelques semaines ou quelques mois et disparaissent généralement.
• Chroniques. Ils durent plus d’un an et, contrairement aux transitoires, ne disparaissent jamais complètement. Cependant, parfois, ils s’intensifient ou s’estompent.

Causes

Des facteurs environnementaux (travail, famille et université, par exemple), qui causent un stress extrême, déclenchent souvent les tics. Nous de connaissons néanmoins pas, à l’heure actuelle, la cause exacte d’un tic nerveux.

Certains spécialistes du sujet affirment que si les facteurs environnementaux influencent, il existe également d’autres raisons telles que :

• Troubles alimentaires. Anorexie mentale ou boulimie.
• Facteurs infectieux ou auto-immuns. Des taux élevés d’anticorps antineuraux ont été trouvés chez des patients atteints de tics.
• Médicaments. La prise de certaines pilules ou certains traitements provoque des tics nerveux. Par exemple, les traitements contre les allergies.
• Alimentation. Le manque de certains nutriments, comme le magnésium, favorise l’apparition de mouvements compulsifs répétitifs.
• Facteurs externes. Passer par le stress ou l’anxiété, qui sont des situations de tension ou de nervosité extrême, peut entraîner l’existence de tics.
• Boissons stimulantes. L’abus de café, de boissons énergisantes ou d’autres substances comme les médicaments, produit une surexcitation du système nerveux pouvant évoluer en tics.
• Hérédité familiale. Les personnes dont la première lignée (mère, père, grands-parents, oncles ou tantes) développa un certain type de tic nerveux, sont plus susceptibles de les présenter tout au long de la vie.
• Comorbidité. Les tics sont parfois des indicateurs de problèmes de santé mentale plus importants, tels que les troubles associés, le TDA ( trouble déficitaire de l’attention ) et le TOC (trouble obsessionnel compulsif).

Comment éliminer les tics nerveux ?

Lorsque les tics entravent la vie normale du sujet atteint, l’idéal est de demander une aide professionnelle, de recevoir un diagnostic et une intervention appropriée qui contribue à améliorer la qualité de vie. Nous expliquerons ci-après certains des traitements les plus utilisés :

• Thérapie cognitivo-comportementale. Généralement on recherche est une élimination du comportement qui cause le mal-être.
• Techniques de relaxation. Contrôle de l’anxiété et plus grande conscience de son corps pour gérer les situations déclenchantes.
• Traitement pharmacologique. On recourt généralement aux neuroleptiques et des dépléteurs de catécholamines.
• Bioneurofeedback. Se base sur le fait que le contrôle de l’activité propre du cerveau se réalise grâce aux ondes électroencéphalographiques.
• Le renversement de l’habitude. Consiste à prendre conscience du tic nerveux et, immédiatement après, à adopter un comportement physiquement incompatible avec celui-ci.

Recommandations pour traiter les tics à la maison

Dans tous les traitements ci-dessus, il est important qu’un spécialiste soit disponible. De plus, nous vous suggérons immédiatement quelques lignes directrices que vous pouvez faire à la maison :

• Méditation. Dans différentes études, des exercices de respiration aident à réduire les tics nerveux.
• Alimentation. Savoir quelles boissons stimulantes vous consommez pendant la journée et les réduire, favorise le système nerveux jusqu’à ce qu’il se stabilise. Consultez également un nutritionniste au sujet d’un éventuel manque de magnésium.
• La conscience de soi. Identifier les situations qui vous causent le plus d’inconfort et les éviter pourrait réduire le symptôme. De plus, l’exercice consistant à se regarder dans le miroir pour reconnaître et identifier ce mouvement vous aide à générer une plus grande conscience de soi et à ne pas être si automatique.

Conclusion

Il est important de préciser que les tics nerveux peuvent être un indicateur que quelque chose ne va pas bien dans votre vie. Ainsi, il est toujours recommandé que, lorsqu’ils apparaissent, un professionnel expérimenté effectue cette évaluation.

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