La théorie du plaisir: les récompenses fonctionnent mieux que les punitions
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Il n’y a pas si longtemps, nous vivions dans un monde où l’on croyait que la punition devait être l’un des éléments importants de l’éducation. L’éducation consistait à restreindre pendant que la personne acquérait la capacité de s’auto-limiter. Cela a été grandement réévalué et avec la théorie du plaisir, il est clair que dans de nombreux cas, il existe des méthodes plus efficaces.
Il est vrai que les êtres humains viennent au monde avec des comportements très égocentriques. Pour apprendre à vivre en société, nous devons progressivement renoncer à l’idée que nous sommes le centre de tout et que tous nos désirs doivent se réaliser.
La théorie du plaisir affirme que les personnes sont plus disposées à accomplir des actions qui peuvent être considérées comme “ennuyeuses” lorsque cela implique une expérience de divertissement.
En d’autres termes, un stimulus positif peut devenir une grande incitation à se conformer à certaines règles ou à adopter des comportements qui sont souhaitables pour la société.
L’origine de la théorie du plaisir
La théorie du plaisir est apparue en 2009 et n’est pas seulement apparue dans le milieu académique. La compagnie Volswagen a commandité une expérience pour prouver qu’elle fonctionnait. A mi-chemin entre le marketing et la responsabilité sociale, ce géant de l’automobile a voulu prouver que le changement social et individuel est possible tant qu’il existe une incitation à le réaliser.
Volswagen a lancé sa Fun Theory, ou théorie du plaisir, pour inspirer les personnes à mener une vie plus pleine. Evidemment, soit dit en passant, ils ont également consolidé leur image de marque. Ce qu’ils ont fait, c’est proposer une série d’expériences sociales pour observer les réactions des personnes.
Toutes ces expériences représentaient un dilemme pour les personnes. Il y avait deux options : l’une qui misait sur le confort et l’habitude, et l’autre qui visait à exiger un certain effort, mais à son tour impliquait une expérience différente et amusante. Voyons ce qui s’est passé.
La première des expériences
La première expérience sociale réalisée a été très simple, mais aussi très révélatrice. Elle s’est déroulée dans un lieu très fréquenté : la station de métro la plus populaire de Suède. Il y avait escalator et un escalier conventionnel à côté. La question était la suivante : comment amener les personnes à utiliser l’escalier conventionnel et ainsi faire de l’exercice ?
Ils ont trouvé une drôle de réponse. En effet, ils ont inventé ce que l’on a appelé “l’escalier piano”. Ils ont peint l’escalier conventionnel comme s’il s’agissait d’un piano et ont fait émettre un son quand on marchait sur chaque marche, comme si vous jouiez d’un instrument de musique.
Le résultat a été surprenant. En temps normal, 95 % des personnes utilisaient l’escalator pour monter. Avec l’escalier piano, 66 % des passants ont choisi de faire l’effort de monter à pied. De plus, elles avaient l’air très heureuses de le faire. Cela prouvait, en principe, que la théorie du plaisir fonctionnait.
Autres expériences
La deuxième expérience pour tester la théorie du plaisir a été encore plus une réussite que la première. De nombreuses personnes jettent leurs déchets par terre, et elles le font sans hésitation. Un nouveau test a donc été proposé, également à Stockholm.
Ce qu’ils ont fait, c’est d’installer des poubelles avec un capteur spécial. Chaque fois qu’une personne jetait des déchets dans la poubelle, il y avait un bruit comme ceux dans les dessins animés quand quelque chose tombe d’une falaise. Les personnes ont trouvé cela extrêmement drôle et non seulement elles ont jeté les ordures là où il fallait, mais elles ont aussi ramassé d’autres ordures qui se trouvaient là pour les jeter.
En une seule journée, la collecte des déchets a presque doublé. Une fois de plus, il a été prouvé que la théorie du plaisir pouvait être utile. Jusqu’à présent, toutefois, cette théorie a été abordée comme un élément du marketing et de l’environnement commercial. Elle était également fondée sur des expériences de courte durée, sans garantie que les effets puissent être maintenus dans le temps.
La grande question est de savoir si elle fonctionnerait de la même manière sur des questions plus vastes et si elle est capable de générer des changements de comportement durables à long terme. Il n’y a pas encore de données à ce sujet là. Malgré cela, il a été prouvé une fois de plus que le jeu est un facteur avec un pouvoir de persuasion extraordinaire. La nouveauté et le plaisir sont des stimuli assez forts pour nous encourager à nous améliorer.
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- Cervelló Gimeno, E., Escartí, A., & Balagué Gea, G. (1999). Relaciones entre la orientación de meta disposicional y la satisfacción con los resultados deportivos, las creencias sobre las causas de éxito en deporte y la diversión con la práctica. Revista de Psicología del deporte, 8(1), 0007-19.
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