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Techniques de développement de l'empathie

5 minutes
L'empathie est l'art de penser et de ressentir ce que pensent et ressentent ceux qui nous entourent. Dans cet article, nous allons exposer quelques stratégies pour améliorer l'empathie. Découvrez-les !
Techniques de développement de l'empathie
Gorka Jiménez Pajares

Rédigé et vérifié par le psychologue Gorka Jiménez Pajares

Dernière mise à jour : 13 novembre, 2024

Imaginez que vous êtes en conversation avec une personne importante pour vous. Maintenant, essayez de répondre à deux questions : êtes-vous capable de penser ce que l’autre personne pense ? Et si vous ressentiez les émotions que vous ressentez comme si elles étaient les vôtres ? Si la réponse n’est pas un oui retentissant, cet article vous sera probablement très utile.

D’une manière générale, il existe deux types d’empathie. L’empathie cognitive qui consiste à se mettre à la place de l’autre, c’est-à-dire à répondre à des questions telles que : à quoi pense-t-il ? Qu’est-ce qui décidera ? ; tandis que l’empathie émotionnelle fait référence au fait de ressentir l’émotion de l’autre. Suis-je capable de ressentir les différentes émotions que l’autre éprouve : bonheur, peur, incertitude… ?

“L’empathie a deux composantes : une cognitive, étroitement liée à la capacité d’abstraire les processus mentaux d’autrui, et une émotionnelle : qui serait la réaction à l’état émotionnel d’une autre personne.”

-Luis Moya Albiol-

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L’empathie a une composante cognitive, ce que la personne pense, et une composante émotionnelle, ce que l’autre personne ressent.

Qu’est-ce que l’empathie ?

Le terme empathie a été débattu tout au long de l’histoire avec une grande intensité. Elle a été définie de multiples manières, de « la douleur ou la pitié pour la misère des autres » (Smith, 1757), à « l’imitation interne qui se produit par une projection de soi sur un autre » (Lipps, 1986). La capacité à ressentir par procuration les états émotionnels des autres » (Moya-Albiol, 2010)

L’empathie est une construction complexe, mais avec une base biologique indéniable. Dans certaines régions du cerveau, comme l’aire prémotrice, certains neurones jouent un rôle important dans l’empathie : les neurones miroirs.

“Les neurones miroirs expliqueraient comment nous pouvons accéder et comprendre l’esprit des autres, et rendre possible l’intersubjectivité, facilitant ainsi le comportement social.”

-Luis Moya Albiol-

Empathie et santé

Le déficit d’empathie joue un rôle important dans de nombreuses entités cliniques. Parmi eux, on peut citer les troubles du spectre autistique ou divers troubles de la personnalité.

Troubles du spectre autistique

Dans l’autisme, les circuits cérébraux responsables de l’empathie montrent une faible réactivité à des tests tels que la lecture d’histoires dans lesquelles les caractéristiques des intentions ou des états mentaux d’un personnage sont jugées. On sait que l’une des caractéristiques les plus remarquables des troubles du spectre autistique sont les déficits de la théorie de l’esprit (ToM), c’est-à-dire la capacité de représenter notre propre esprit et celui des autres.

Troubles de la personnalité

Concernant les troubles de la personnalité, il convient de noter le trouble de la personnalité schizoïde (cluster A), ainsi que les troubles de la personnalité narcissique, antisociale et borderline (cluster B). Les clusters sont les groupes qui réalisent les manuels de diagnostic basés sur les caractéristiques regroupant certains troubles de la personnalité.

Par exemple, les troubles de la personnalité inclus sous l’égide du groupe A seraient caractérisés par le fait d’être bizarres et excentriques, tandis que le groupe B serait caractérisé par des personnalités dramatiques.

Techniques de développement de l’empathie

L’intervention d’empathie commence généralement par une formation aux relations sociales. Ci-dessous, nous expliquons certaines des techniques les plus courantes qui favorisent le développement de l’empathie :

1. Écoute active

L’écoute active consiste à comprendre ce que l’autre nous dit et à transmettre le message qu’il nous a communiqué avec nos propres mots. La reformulation du message de celui qui nous parle implique une élaboration propre et préalable. Par exemple:

  • Message : “Je traverse une période difficile car mon partenaire m’a quitté et je me sens mal”.
  • Reformulation : Je comprends que vous êtes à un moment délicat de votre vie et que vous ressentez un énorme vide suite à votre perte.

La pratique de l’écoute active a deux composantes fondamentales : ce que l’autre personne transmet et quelle est l’émotion à partir de laquelle elle part. A cet égard, il est utile de se poser deux questions : qu’essayez-vous de me dire ? Comment pouvez-vous vous sentir ?

2. Prochaine destination : gare sans préjugés

Le préjugé est défini comme une attitude négative envers une personne ou un groupe social. Il comporte trois composantes : le cognitif fait référence aux croyances, l’affectif aux émotions et, enfin, le comportemental fait référence aux comportements que nous émettons en conséquence.

Maintenant que l’on sait à quoi renvoie un préjugé et ce qu’il implique par rapport au développement de l’empathie, le but est de s’éloigner de soi pour plonger dans l’autre. Autrement dit, évitez de penser, de ressentir et d’agir en termes de “comment nous aurions agi”, mais concentrez-vous plutôt sur la façon dont la personne en face de nous agit et se sent.

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Penser à l’autre, libre de notre propre jugement, aide à vraiment faire preuve d’empathie.

3. Lignes directrices saines

Il y a des signes qui montrent qui nous avons en face de nous qu’ils sont entendus, compris et validés. À cet égard, essayez de vous intéresser à ce qu’ils vous disent et concentrez-vous sur ce qui est loin de s’exprimer uniquement par des mots.

Capturez l’arrière-plan, le message intime et les émotions fondamentales qui soutiennent le message ; car cela peut être communiqué avec bonheur, avec peur, avec tristesse, avec déception, etc. Respectez leurs horaires et leurs pauses, car ils sont importants. Évitez la précipitation.

En conclusion, pour se mettre à la place de l’autre et faire preuve d’empathie, il faut à la fois réfléchir à ce que l’autre peut penser et ressentir et vivre les émotions qui sont en jeu comme si elles étaient les siennes.

Ce sont quelques techniques qui pourraient favoriser la connexion cognitive et émotionnelle de l’empathie, mais elles sont loin d’être les seules. Si vous pensez avoir besoin d’améliorer votre capacité empathique, demandez une aide spécialisée.


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  • Moya-Albiol, L., Herrero, N., & Bernal, M. C. (2010). Bases neuronales de la empatía. Rev Neurol, 50(2), 89-100.
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