Syndrome des jambes sans repos : un trouble neurologique très commun
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
Dans l’actualité, le syndrome des jambes sans repos est l’un des troubles neurologiques les plus communs. Il se caractérise par des fourmis et des picotements dans les jambes et par le besoin de les bouger afin d’atteindre le soulagement. De plus, c’est une condition qui n’affecte pas uniquement le sommeil nocturne. Il impacte également l’état émotionnel du patient de manière évidente.
Il se peut que ce trouble, connu également sous le nom de la maladie de Willis-Ekbom, paraisse aussi bien étrange qu’innocent pour une grande partie de la population. Comment un simple picotement dans les extrémités du corps peut-il être considéré comme une « maladie » ? Aussi, comment ce type de symptomatologie à l’apparence si simple peut-être diagnostiqué comme étant un trouble neurologique ?
Le syndrome des jambes sans repos est un trouble neurologique qui est lié à une nécessité impulsive de bouger les jambes. Ainsi, et en raison de l’impact qu’il génère généralement sur le sommeil, il est également considéré comme un trouble du sommeil.
Ceux qui en souffrent, ceux qui le vivent au quotidien savent que cette réalité, cette condition, est loin d’être innocente. Il y a des patients pour lesquels le syndrome des jambes sans repos est tolérable ; pour d’autres en revanches cela implique de ne pas pouvoir dormir correctement pendant la nuit, cela implique de ne pas pouvoir être assis lorsque l’après-midi arriver et cela implique également de se sentir chaque fois plus irrité, plus agacé physiquement et mentalement.
Ce n’est pas n’importe quelle maladie. Nous sommes face à un problème qui affecte en réalité plus de 10% de la population. C’est une maladie chronique qui n’a pas de possibilité de guérison mais pour laquelle plusieurs traitements sont possibles.
Syndrome des jambes sans repos : quels sont les symptômes ?
Le syndrome des jambes sans repos n’a pas de lien avec le sexe, la culture ou l’âge. Il est donc assez commun que le syndrome apparaisse chez des jeunes enfants, même si de manière plus générale il apparaît généralement entre les 40 et les 50 ans. Les symptômes associés à cette maladie sont les suivants :
- Sensations inconfortables de picotements dans les extrémités. C’est plus habituel dans les jambes mais cela peut également se développer dans les bras.
- Beaucoup de patients le décrivent comme des « décharges électriques », d’autres expliquent qu’ils ont l’impression d’avoir des fourmis sous la peau.
- Les démangeaisons apparaissent dans l’après-midi et s’intensifient dans la nuit, surtout lorsque la personne est au repos, c’est-à-dire assise ou couchée dans le lit.
- Pour pouvoir soulager cette sensation de brûlure ou de picotement très intense, le patient a pour habitude de bouger ou de secouer ses jambes.
- La symptomatologie est très variable, une personne peut supporter la sensation à une certaine époque puis avoir ensuite l’impression de ne plus pouvoir la supporter. L’incapacité à dormir la nuit, ajoutée à l’angoisse et à l’agacement peut mener la personne à un état élevé d’anxiété.
Il est important de signaler qu’une fois qu’ils apparaissent, ces symptômes ne disparaissent ou ne diminuent pas. Au contraire, généralement, ils s’intensifient.
Quel est l’origine du syndrome des jambes sans repos ?
Comme c’est souvent le cas dans les troubles et les problèmes de santé, l’origine n’est pas claire. On sait qu’il existe des antécédents génétiques et que le mécanisme de déclenchement de cette symptomatologie se trouve dans notre système nerveux. Aussi, et jusqu’alors, les spécialistes savent qu’il y a divers facteurs associés :
- Les circuits qui administrent et contrôlent le mécanisme de la dopamine dans les aires des ganglions basaux ne fonctionnent pas de manière adéquate.
- L’anémie ferropénique (déficit de fer) est un autre facteur associé.
- L’insuffisance rénale et le diabète sont deux maladies qui sont généralement liées au syndrome des jambes sans repos.
- Les médicaments tels que les antipsychotiques, certains antidépresseurs ou antihistaminiques peuvent causes ce syndrome comme un effet secondaire.
- Les femmes enceinte peuvent également souffrir de ce syndrome au cours du troisième trimestre.
Quels traitements existe-t-il pour le syndrome des jambes sans repos ?
Arrivés à ce point, il est important de faire quelques recommandations. Si nous commençons à expérimenter des picotements ou des démangeaisons au niveau des jambes pendant la nuit, n’hésitons pas à avoir recours à un médecin. Il se peut que le problème repose dans un défaut de circulation ou il se peut qu’effectivement nous souffrions du syndrome des jambes sans repos.
Comme nous l’avons signalé plus haut, ce syndrome n’est pas n’importe quoi. Ce qui commence par être quelque chose de léger et sans importance peut ensuite affecter notre qualité de vie et notre santé psychologique. L’insomnie, l’agacement et la nervosité mentale liés à cette maladie est évidente et c’est quelque chose qui doit se traiter le plus vite possible au travers de différentes stratégies que les spécialistes nous prescrivent.
- La stratégie la plus utilisée dans ces cas est la stratégie pharmaceutique : des dopaminergiques sont prescrits tels que le ropirinole ou des antiépileptiques tels que la gabapentine.
- Prendre soin de nos habitudes de sommeil est une autre recommandation très adéquate.
- Les massages des jambes et les bains d’eau froide et d’eau chaude permettent également de soulager.
- Aussi, il existe des coussins vibrants appelés « Relaxis » très efficaces pour ce trouble.
Pour conclure, l’unique réponse à cette réalité est le traitement de la symptomatologie. Il n’existe pas de guérison, mais en cas d’atteinte de ce syndrome, nous ne devons pas douter de la recherche de nouvelles méthodes et thérapies. Nous trouverons seulement grâce à elles la stratégie qui fonctionnera le mieux et qui nous permettra de mener une vie normale et de profiter d’un repos nocturne de qualité.
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