Si vous éliminez deux mots de votre vocabulaire, votre vie pourrait changer
Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González
Le langage est un facteur fondamental dans notre façon de comprendre la vie et de communiquer avec le monde. Selon la manière dont nous l’utilisons, il nous influera d’une façon ou d’une autre sur les plans émotionnel et intellectuel. En fait, Bernard Roth assure qu’en éliminant deux mots de notre vocabulaire, notre vie pourrait parfaitement changer.
Ceci est logique si nous faisons attention au fait que, sans nous en rendre compte, nous avons recours à des phrases toute faites, sans avoir conscience de la façon dont elles façonnent notre manière de penser et de voir la réalité. Il est également logique de penser que si vous changez votre façon de faire référence à la réalité, votre vie pourra changer.
“Les mots sont la configuration acoustique des idées.”
-Novalis-
Bernard Roth est un professeur d’ingénierie de l’Université de Stanford et également directeur académique de l’Institut de Design Hasso Plattner. Cet intellectuel a écrit un livre appelé The Achievement Habit. Dans ce dernier, il mentionne plusieurs formules linguistiques qui conduisent au succès ou à l’échec. Nous allons vous citer les deux plus importantes.
Sans le pouvoir du mais, votre vie pourrait changer
Le mot mais est une conjonction adversative. Cela veut dire qu’elle sert à opposer deux idées, que ce soit pour nuancer une affirmation, pour l’élargir ou pour la confronter à une autre. Si l’on en parle d’un point de vue psychologique, ce mot est fréquemment employé pour justifier, empêcher ou remettre une action à plus tard.
Quand on l’utilise dans des phrases comme “oui, mais”, cette conjonction révèle une intention d’auto-sabotage. Elle équivaut à ce que nous appelons communément “chercher des excuses à tout”. C’est-à-dire créer des obstacles superflus ou fictifs pour ne pas passer à l’action.
Ce que le professeur Roth propose est d’éliminer le mot mais de notre vocabulaire habituel. Il suggère que notre vie pourrait changer si nous nous en passions car cela pourrait changer notre point de vue. Le défi consiste à substituer ces mais par la conjonction et. De cette façon, au lieu de dire, par exemple “Je veux changer de peti ami mais j’ai peur d’être seul”, on dirait “Je veux changer de petit ami et j’ai peur d’être seul”.
Mais comment votre vie peut-elle changer en modifiant la façon de dire les choses ? Roth affirme qu’en utilisant mais, vous vous placez face à deux chemins qui sont exclusifs: ou vous en empruntez un, ou vous empruntez l’autre. En revanche, si vous employez la conjonction et, vous voyez deux réalités de façon simultanée. Vous n’êtes pas obligé-e de choisir. Vous contemplez le panorama d’une façon qui ne vous oblige pas à faire de choix mais vous invite plutôt à voir les choses d’une manière plus subjective ; ainsi, vous ne vous sentirez pas perdu-e à un carrefour.
Changer je dois par je veux
La seconde grande recommandation du professeur Roth est de changer l’expression “je dois faire” par l’expression “je veux faire”. Quand vous dites “je dois faire”, vous vous placez immédiatement dans le registre de l’obligation. Ceci est extrêmement démotivant. Cette façon de faire implique que vous avez envie de faire une chose mais que vous devez en faire une autre, même contre votre volonté. Employer le je dois vous introduit déjà dans un choc émotionnel.
Bernard Roth signale que si vous faites quelque chose, ce n’est jamais vraiment parce que vous êtes obligé-e de le faire. D’une façon ou d’une autre, c’est vous qui l’avez choisi. Par conséquent, en éliminant l’expression “je dois faire” et en la remplaçant par “je veux faire”, vous admettez simplement votre responsabilité face à la vie que vous menez. Voyons cela à travers quelques exemples:
- Changer “Je dois terminer ce travail pour demain car sinon je vais perdre mon poste” par “Je veux faire ce travail pour demain car c’est une façon de conserver mon emploi”.
- Changer “Je dois être tolérant avec mon conjoint car il pourrait se lasser de moi et me quitter” par “Je veux être tolérant avec mon conjoint car c’est une façon d’enrichir notre relation et de nous sentir mieux”.
- Changer “Je dois faire du sport car je suis en train de grossir à vue d’œil” par “Je veux faire de l’exercice pour me sentir plus à l’aise dans mon corps”.
Chaque fois que l’on remplace le je dois par le je veux, le point de vue négatif est nécessairement et immédiatement remplacé par un point de vue plus positif. En même temps, on élimine une forte charge émotionnelle. C’est pour cette raison que votre vie pourrait changer de façon très positive en éliminant ces mots de votre vocabulaire habituel. Pourquoi n’essayez-vous pas de le faire pendant un mois afin de pouvoir évaluer les résultats sur votre vie ?
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