Se réinventer pour survivre à une crise, mais pas seulement
Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González
Que faisons-nous lorsque la vie ne va pas dans le sens que nous souhaitons ? Une bonne option est de se réinventer pour survivre. L’idée de faire ce pas vers le changement peut être motivée par une crise, ce qui est souvent le cas. Toutefois, ce n’est pas vraiment une condition nécessaire pour mettre en route un changement majeur. En fait, apporter des changements profonds en dehors des moments critiques peut nous aider à prévenir les situations de grande anxiété et de stress.
Imaginons que nous soyons dans une entreprise où nous sommes très à l’aise depuis cinq ans. Pendant cette période, nous n’avons pas suivi de cours ni appris quoi que ce soit de nouveau. Nous nous sommes ” habitués ” et nous nous sommes contentés d’aller travailler et d’être payés à la fin du mois. Cependant, nous sommes arrivés un jour et avons été renvoyés. L’entreprise est déficitaire depuis longtemps et il faut réduire le personnel. Soudain, nous nous retrouvons avec un énorme gouffre devant nous.
Dans ce genre de situation, le stress et l’anxiété peuvent apparaître avec une grande intensité. Nous pouvons entrer dans une spirale qui nous entraîne si fort qu’elle finit par conduire à une profonde dépression. Alors, parce qu’il n’y a pas d’autre moyen de s’en sortir, le temps est venu de se réinventer pour survivre. Il est indispensable que nos besoins fondamentaux (nourriture, logement, hygiène, etc.) soient couverts. N’aurions-nous pas pu anticiper cela ?
Sortir de la zone de confort pour survivre
La zone de confort est extrêmement paisible, et donc attrayante. Ici, nous sommes en sécurité, jusqu’au jour où nous sommes licenciés ou que notre partenaire nous quitte. C’est alors que la nécessité d’agir apparaît, en cherchant des alternatives auxquelles nous n’avions pas pensé. C’est assez désagréable, mais c’est aussi une occasion de se réveiller. Nous vivions depuis longtemps en pilotage automatique.
Cependant, ne quitter la zone de confort que lorsque les circonstances l’exigent n’est pas une bonne option. À ce stade, où l’anxiété se lie à l’urgence pour trouver une solution, nous avons tendance à ajouter du stress lié au fait de devoir passer par des territoires inconnus. D’où l’intérêt d’agir de manière préventive, en créant de nouvelles opportunités avant que nos besoins ne l’exigent.
Se réinventer pour générer des options pour survivre
Se réinventer ne signifie pas changer notre essence. Simplement, au lieu de se former à quelque chose de nouveau (ce que nous ferions pendant la période où nous sommes au chômage afin de trouver un autre emploi), nous pouvons toujours le faire au lieu de stagner. Cela nous permettra de générer des alternatives, voire d’anticiper le changement.
- La formation nous fait grandir : elle nous permet d’acquérir des connaissances. Ces connaissances nous donneront non seulement des diplômes et des certifications, mais aussi des compétences qui seront utiles à l’entreprise pour laquelle nous travaillons ou pour d’autres aussi
- L’acquisition de nouvelles connaissances a ses récompenses : Comme par exemple, se spécialiser ou apprendre quelque chose aux employés “plus anciens” de l’entreprise. Se former sur un thème plus en relation avec notre travail peut mener à une promotion ou à un nouvel emploi avec de meilleures conditions
- Il n’est pas nécessaire d’être malheureux pour chercher : en effet, nous pouvons vérifier chaque semaine les nouvelles offres d’emploi qui sont apparues ou encore les appartements qui ont été mis en vente. Cela peut nous faire profiter d’opportunités et de postuler, avec la sécurité de naviguer en eaux calmes
Avoir un plan B
Se réinventer a un grand avantage, c’est que nous aurons un plan B, pour ne pas dire C, D et E. Tout au long de notre formation, à partir des connaissances que nous acquérons ou des opportunités que nous réussissons à exploiter, nous nous rendrons compte que nous générons des alternatives auxquelles nous pourrons nous accrocher si notre situation actuelle change.
En fait, nous pouvons même anticiper ce changement en le faisant nous-mêmes avant qu’on nous l’impose. Par exemple, assister à un entretien d’embauche pour une offre d’un nouvel emploi. Bien que notre rémunération soit similaire, nous avons la possibilité de développer d’autres types de compétences. Des compétences qui nous intéressent ou qui nous permettent d’entrer en contact avec des personnes susceptibles de nous amener à atteindre certains objectifs.
Se réinventer pour survivre : n’attendez plus, accélérez le pas
Nous avons vu que, lorsque les circonstances l’exigent, nous pouvons nous retrouver dans des situations difficiles avec peu de ressources pour nous en sortir. En revanche, si nous sommes coincés (comme le souligne l’article Qualité de la vie professionnelle des travailleurs de soins primaires), que nous ne faisons pas de promotion au sein de l’entreprise et que nous nous contentons du salaire et de la routine fastidieuse que nous effectuons chaque jour, rien ne se passera. Autrement dit, si nous répétons la même chose, nous obtiendrons très probablement les mêmes résultats.
C’est pourquoi l’anticipation de ce qui pourrait arriver est une bonne politique. Nous pouvons entreprendre des changements pendant que nous travaillons pour quelqu’un d’autre. Cela nous permettra d’avoir deux points de vue très différents notamment sur le plan du travail. Cela nous permettra aussi d’avoir une bouée de sauvetage si nous sommes licenciés.
Vous êtes-vous déjà réinventé pour survivre ? Combien de fois l’avez-vous fait pour le plaisir d’apprendre, de vous spécialiser ou de générer des options ? Vous n’avez pas besoin de quatre heures par jour. Parfois, avec une demi-heure par jour, vous pouvez vous débrouiller dans une nouvelle langue ou une nouvelle compétence au bout d’un certain temps. N’attendez pas, apprenez de nouvelles choses.
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