Rien de tel que d'arriver là où les autres pensaient que l'on n'arriverait jamais

Rien de tel que d'arriver là où les autres pensaient que l'on n'arriverait jamais

Dernière mise à jour : 20 mars, 2017

Il n’y rien de tel que de laisser derrière soi les “tu ne peux pas”, “tu ne sais pas”, “tu ne le mérites pas”. Car arriver là où les autres ont pensé que l’on n’arriverait jamais est un triomphe personnel : c’est un acte de justice face aux esprits rétrogrades, face à celleux qui n’ont jamais été capables de nous considérer avec respect, proximité et authenticité.

 

Nous savons tou-te-s que nous vivons dans une société dépendante de la comparaison et surtout, dans un système éducatif qui nous “étiquette” très précocement. Dans les salles de classe, on trouve au dernier rang les “supposés mauvais élèves” desquels on dit, avec plus ou moins de tact et de dissimulation, qu’ils “n’arriveront jamais à rien”. Car un enfant qui stagne à 8 de moyenne n’est pas fait pour le succès.

L’enseignement, aujourd’hui, est en train de devenir un processus traumatisant. Nous avons de bon-ne-s professionnel-le-s mais le système et les moyens ne suivent pas. Cette approche homogène, massive et peu sensible aux besoins des enfants génère de façon évidente les prophéties auto-réalisatrices. Si tu as échoué au collège, tu échoueras dans ta vie.

Cependant, à la dimension éducative, on ajoute une autre dimension encore plus problématique : la dimension familiale. Parfois, grandir dans un environnement peu favorable, discriminant, machiste implique qu’on nous inocule un défaitisme venimeux face auquel il est très difficile de se défendre.

Nous vous proposons de réfléchir à ces questions.

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Quand arriver à quelque chose suppose rompre de avec tout

Parfois, le fait d’arriver à faire quelque chose implique de rompre avec tout. La rébellion structurelle est sans aucun doute accompagnée d’une révolution intérieure que tout le monde n’est pas capable de vivre. Il est nécessaire de démolir les modèles éducatifs, les valeurs familiales inculquées et ces schémas de pensée limitants qui, pendant un moment, nous repoussent dans des espaces de malheur.

Comme nous l’avons dit, ce n’est pas un processus facile, surtout chez les femmes. Nous ne pouvons pas oublier, par exemple, qu’aujourd’hui, dans cette ère de progression, les femmes qui sont freinées dans leurs aspirations à cause des mécanismes patriarcaux qui régissent les familles sont extrêmement nombreuses.

Dans le livre Resilience and Triumph: Immigrant Women Tell Their Stories (“Résilience et Triomphe : Les femmes immigrées racontent leurs histoires”), on nous explique le dur processus que vivent de nombreux immigrées indiennes, arabes ou mexicaines lorsqu’elles arrivent dans d’autres pays. Ces femmes sont tout un exemple de lutte quotidienne face à l’adversité. D’une part, elles doivent batailler pour se faire une place dans une société nouvelle et ce, avec leur famille. Mais, il existe une autre lutte silencieuse, sombre et délicate de laquelle on ne parle pas.

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Nous nous référons ici aux affrontements qu’elles vivent dans la sphère privée. Où le poids du patriarcal définit les espaces des femmes avec leurs parents, leurs conjoints et leur famille d’origine. Exiger un espace en tant que femme et permettre aux nouvelles générations de le faire, est tout un exemple de résilience. Ce sont des dimensions très dures de la réalité dont personne ne parle.

Ce sont des visages anonymes qui jour après jour révèlent leur force, leur courage dans leur désir d’avancer, pour arriver à des statuts reconnus et égaux des hommes.

L’admirable mentalité de qui arrive où il le souhaite

Triompher dans la vie n’implique pas d’avoir un compte courant bien approvisionné. Pas non plus une grande maison, ni une voiture de sport, ou des richesses matérielles. Le meilleur triomphe dans la vie, c’est la liberté d’être soi-même et de sentir fier de ce que l’on a réussi. Triompher, ce n’est pas gagner à chaque fois mais ne pas se rendre dans le but de frôler cette étoile, ce rêve, cet équilibre personnel où l’on peut dire : “je suis bien, je ne veux rien de plus”.

La difficulté du triomphe se trouve sans aucun doute dans les schémas de pensée qu’on nous a transmis depuis tout-e petit-e-s. L’école qui étiquette et discrimine offre au monde des personnes qui “auto-réaliseront” cette prophétie du “je ne vaux rien”. “Je ne mérite pas d’atteindre mes rêves”. La famille qui “coupe les ailes” et intoxique avec ses idées rétrogrades et limitantes nous empêche aussi d’arriver là où notre cœur nous porte.

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Ces liens limitants doivent être supprimés le plus tôt possible et sans anesthésie. Peu importe à quel point cela fait mal. Peu importe également quelles en sont les conséquences car nous gagnerons en autorité, en estime de nous-mêmes et en liberté. Le succès, en réalité, ne dépend pas du fait d’être plus intelligent-e, plus habile ou plus extraverti-e.

Arriver où on le souhaite est une question de mentalité, de mentalité qui grandit, et non pas fixe. Pas une mentalité enracinée aux “tu ne sais pas”, “tu ne peux pas”. La personne qui est capable de concentrer ses mécanismes émotionnels et psychologiques vers la croissance, considérera l’adversité comme une opportunité. Comme une manière de développer de nouvelles compétences.

Car que vous le croyez ou non, il y a toujours de l’espoir. Rien n’est amovible. Ne laissons pas les esprits bornés et les systèmes muselés éteindre nos rêves et nous ôter notre dignité. Ne nous laissons pas vaincre. Car le succès est seulement une question d’attitude face à la vie.  


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